PAIX A CETTE MAISON ! PAIX A CHAQUE VISITEUR !

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samedi 30 juin 2012

PAGE 226 : QUI M'A TOUCHE ?

DIMANCHE 1er JUILLET
Marc 5, 21-43

Quand Jésus eut regagné en barque l'autre rive,
une grande foule s'assembla près de lui.
Il était au bord de la mer.
Arrive l'un des chefs de la synagogue, nommé Jaïros:
voyant Jésus, il tombe à ses pieds 


et le supplie avec insistance en disant:
" Ma petite fille est près de mourir;
viens lui imposer les mains
pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. " 
Jésus s'en alla avec lui;
une foule nombreuse le suivait et l'écrasait.

Une femme, qui souffrait d'hémorragies depuis douze ans 
 -elle avait beaucoup souffert
du fait de nombreux médecins
et avait dépensé tout ce qu'elle possédait
sans aucune amélioration; au contraire,
son état avait plutôt empiré-,
 cette femme, donc, avait appris ce qu'on disait de Jésus.
Elle vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. 
Elle se disait:
" Si j'arrive à toucher au moins ses vêtements, je serai sauvée. " 
A l'instant, sa perte de sang s'arrêta
et elle ressentit en son corps qu'elle était guérie de son mal
Aussitôt Jésus s'aperçut qu'une force était sortie de lui.
Il se retourna au milieu de la foule et il disait:
 " Qui a touché mes vêtements ? "
 " Ses disciples lui disaient:
" Tu vois la foule qui te presse et tu demandes:

Nous avons "sur le bout de la langue" la même remarque que les apôtres : Jésus est-Il à ce point naïf pour poser pareille question ?

 La foule Le presse de tous côtés, il est évident qu'il est impossible de savoir qui l'a bousculé au point de toucher ses vêtements ! Pour une personne non avisée, c'est tout le monde et personne en même temps ! Allez définir, un jour de grève, dans le métro parisien qui vous pousse, qui vous tire, qui vous bouscule, qui joue des coudes ? C'est vraiment perdre son temps, il est préférable de poursuivre son chemin et d'aller là où on est attendu ! Et nous savons ici que Jésus est en route pour se rendre au chevet d'une petite fille mourante qui ne demande qu'à vivre, sauter, danser, jouer !

Or, nous le savons, Jésus sait ce qu'Il dit, ce qu'Il fait, et où Il veut en venir. Jésus ne néglige pas l'une pour l'autre, mais peut-être veut Il attirer notre attention sur notre façon, ma façon de gérer le quotidien !

Au nom d'un quotidien souvent chargé, saturé d'imprévus, où interfèrent ce que j'appelle les "urgences" , où tout mon être est tendu vers le but que je me suis fixé pour cette journée, où il n'y a que cela qui compte, est-ce que je ne risque pas de passer à côté de l'essentiel, de l'immédiat, de l'attente insoupçonnée d'une soeur, d'un frère, qui, m'ayant aperçu de loin tente de se placer sur mon chemin pour initier une rencontre, demander timidement un service ?

En fréquentant assidûment Jésus dans l'Evangile je dois apprendre de Lui, et de Lui seul, parce "qu'Il est le chemin, la vérité et la vie", comment aimer et ce que demande l'amour. 

- L'amour ouvre mon oreille et mon coeur,
- L'amour me permet de pressentir le besoin,   la souffrance, d'autrui !
- L'amour garde mon coeur en éveil
- L'amour n'a pas besoin de paroles pour comprendre et devancer la demande ....


"Qui m'a touché ? "
 Mais il regardait autour de lui
 pour voir celle qui avait fait cela.

Cette femme me touche profondément ! Elle doit trembler de tous ses membres ! L'idée de se dévoiler devant la foule doit être terrible pour elle ! Mais cette femme est droite, son coeur est ouvert et elle doit éprouver ce que je ressens à l'écoute de cette parole :"Jésus est le Miséricordieux, Jésus est doux et humble de coeur, Jésus est venu pour que les hommes aient la Vie et qu'Il l'ait en abondance, Jésus est celui qui a dit :" venez à moi vous tous qui ployez sous le fardeau..." comment ce Jésus-là pourrait-il humilier une personne en public ? Cette femme ne lui a fait aucun mal, dans sa timidité elle a exprimé sa foi, à sa façon, sans bruit, une foi à déplacer les montagnes ! Jésus le sait d'ailleurs, et c'est pour cela qu'Il veut voir ce visage, non pour Lui qui sait mais pour éveiller cette foule qui se bouscule et bouscule, qui par curiosité, qui pour provoquer etc.

En effet, qui peut penser que toucher le vêtement peut suffire à guérir ? Eh bien c'est ce que pense cette femme et Jésus a bien perçu tout cela . Jésus ne cherche pas à l'humilier, à l'écraser, à rajouter à sa souffrance actuelle, Jésus qui l'a guérie en cet instant va au contraire louer sa foi devant tous les curieux qui attendaient la suite ... Jésus la relève et la libère ! Jésus la libère de son mal physique et c'est énorme, mais il libère son coeur. Après ce geste, cette femme aurait pu être troublée, peut-être culpabilise-t-elle déjà, se ronger l'esprit en se définissant comme usurpatrice, Jésus la rassure et Lui offre Sa paix ! Le plus beau don qu'Il soit venu apporter aux hommes !

Là encore je peux m'interroger sur ma façon de gérer les conflits, les dettes - morales spirituelles ... Seul Jésus peut m'apprendre cette délicatesse qui rétablit le frère dans sa dignité, qui le relève et lui permet de marcher, de se tenir debout, bien droit, léger comme un papillon, le coeur libre, totalement libre !
Alors la femme, craintive et tremblante,
sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds


et lui dit toute la vérité. 
Mais il lui dit:
" Ma fille, ta foi t'a sauvée;
va en paix et sois guérie de ton mal.

Seigneur,tu ne veux pas la mort du pécheur, tu veux qu'il se convertisse et qu'il vive ! Comment pourrai-je dès lors faire la morale à mes frères et soeurs? Comment pourrai-je pour me valoriser pointer du doigt ses erreurs pour mieux cacher les miennes ? Comment pourrai-je préjuger de ses intentions ? Comment pourrai-je m'octroyer le droit d'affirmer : il, elle, est comme ça ? Qu'est-ce que je connais de son vécu, de ses souffrances ? Les apparences et seulement les apparences ! En effet, quand je crois connaître, je suis encore loin, très loin du réel Toi seul peux "sonder les reins et les coeurs". Merci de me donner assez d'amour, assez d'humilité, pour accueillir ma soeur, mon frère, comme Toi-même sais accueillir. Merci de me donner cette délicatesse du coeur qui permet de tout entendre sans jugement parce que c'est ainsi que tu agis, avec moi, avec chacun. Béni es-Tu Toi qui aimes vraiment !

                                                                                         l'Ermite

samedi 23 juin 2012

PAGE 225 : JEAN EST SON NOM

 24 JUIN
FÊTE DE LA NATIVITÉ DE SAINT JEAN BAPTISTE

Luc 1, 57-66 80

L'Église considère la naissance de Jean comme particulièrement sacrée : on ne trouve aucun des saints qui nous ont précédés dont nous célébrions solennellement la naissance. Nous ne célébrons que celle de Jean et celle du Christ... Jean apparaît comme une frontière placée entre les deux Testaments, l'Ancien et le Nouveau. Qu'il forme une frontière, le Seigneur Lui-même l'atteste lorsqu'Il dit : La Loi et les Prophètes vont jusqu'à Jean. Il est donc un personnage de l'Antiquité et le héraut de la Nouveauté.Parce qu'il représente l'Antiquité, il naît de deux vieillards; perce qu'il représente la Nouveauté, il se révèle prophète dans le sein de sa mère.
                                                                                      St Augustin
Cependant le temps s'accomplit où Elisabeth devait enfanter,
et elle mit au monde un fils.


 Ses voisins et ses parents,
ayant appris que le Seigneur avait manifesté sa miséricorde envers elle,
se réjouissaient avec elle.

Or, le huitième jour,
 ils vinrent pour circoncire l'enfant,
et ils le nommaient Zacharie d'après le nom de son père.
 Alors sa mère, prenant la parole:
 " Non, dit-elle,  il s'appellera Jean. "


Ils lui dirent:
 " Il n'y a personne de votre parenté qui soit appelé de ce nom. "
On comprend l'étonnement de l'entourage. Le Nom , pour les Anciens, exprime le rôle d'un être dans l'univers. Dieu parachève la création en "nommant" les créatures. Chez les hommes, le nom donné à la naissance exprime, ordinairement l'activité ou la destinée de celui qui le porte : Jacob est le supplanteur !... Souvent, aussi, et c'était le cas, on reprend la nom d'un parent proche, et qui est ici plus proche que Zacharie ?
Le nom peut aussi évoquer les circonstances de la naissance, nous sommes exactement dans ce cas de figure. Jean, ne signifie t-il pas "Dieu fait grâce" "Dieu s'est souvenu" ? N'est-ce pas un miracle que cette naissance ? Deux êtres usés par les années et la vie, Elisabeth et Zacharie, ont la joie de transmettre la vie en dehors de toutes les observations humaines ! Dans leur vieillesse Dieu leur"fait la grâce" d'enfanter un fils et quel fils !
L'entourage ne connaît sans doute pas les circonstances de cette naissance - l'annonce faite à Zacharie - et encore moins la vocation de cet enfant. Dès lors nous admettons plus facilement qu'il cherche d'autres précisions sur ce choix inattendu.
 Et ils demandaient par signes à son père
comment il voulait qu'on le nommât.
 S'étant fait donner une tablette, il écrivit:
 " Jean est son nom; "

Il est bon de se souvenir ici de l'étonnante rencontre de Marie venue rendre service à sa cousine bien plus âgée, et, de ce fait, bien plus fatiguée ! Deux femmes se rencontrent mais deux enfants se reconnaissent ! C'est Elisabeth qui souligne le mystère :

" Tu es bénie plus que toutes les femmes,
béni aussi est le fruit de ton sein!
 Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
 Car lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles,
 voici que l'enfant a bondi d'allégresse en mon sein. (Luc1)

Les deux enfants pourrait-on dire, témoignent du lien qui à la fois les différencie et les unit ! Les deux sont des "envoyés" du Père : l'un, celui qui bondit d'impatience ouvrira la route à Celui qui se préparera durant trente années pour cette mission à nulle autre pareille : "révéler aux hommes qu'ils sont aimés du Père !" L'un, Jean Baptiste sera "la voix" l'autre, Jésus sera "LA PAROLE ÉTERNELLE DU PÈRE, LA PAROLE FAITE CHAIR"! La "voix" assurément, a entendu "LA PAROLE SILENCIEUSE" qui est PRÉSENCE divine dans le sein de la Vierge ! Et cette reconnaissance qui permet à Elisabeth de louer la foi de Marie :
Bienheureuse celle qui a cru:
ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira!
  (Luc  1)

Elisabeth sait pourquoi Zacharie se tait et a perdu la Parole. Elle connaît le doute de son époux confronté à "l'impossible" selon nos vues humaines, c'est pourquoi elle peut se permettre de mettre en exergue la foi de Marie !

Je laisse la parole, ici à St Augustin, qui, pour moi, a une façon très profonde de présenter la libération de Zacharie momentanément sans voix !

"Zacharie se tait et perd la parole jusqu'à la naissance de Jean, précurseur du Seigneur, qui lui rend la parole. Que signifie le silence de Zacharie sinon que la prophétie a disparu, et qu'avant la naissance du Christ elle est comme cachée et close ? Elle s'ouvre à son avènement elle devient claire, pour celui qui était prophétisé. La parole rendue à Zacharie à la naissance de Jean correspond au voile déchiré à la mort de Jésus sur la croix. Si Jean s'était annoncé lui-même, la bouche de Zacharie ne se serait pas rouverte. La parole lui est rendue à cause de la naissance de celui qui est la voix."

et tous furent dans l'étonnement.
 A l'instant sa bouche s'ouvrit et sa langue (se délia);
et il parlait, bénissant Dieu. 
La crainte s'empara de tous les habitants d'alentour,
 et partout dans la montagne de Judée on racontait toutes ces choses.
 Tous ceux qui en entendirent parler les recueillirent dans leur coeur, et ils disaient:
" Que sera donc cet enfant? "

C'est Zacharie qui répond par ce merveilleux cantique d'action de grâce :

Zacharie, son père, fut rempli de l'Esprit Saint
et il prophétisa en ces termes:

" Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël,
 parce qu'il a visité son peuple, accompli sa libération,

et nous a suscité une force de salut
dans la famille de David, son serviteur.

C'est ce qu'il avait annoncé
par la bouche de ses saints prophètes d'autrefois:

un salut qui nous libère de nos ennemis
et des mains de tous ceux qui nous haïssent.

Il a montré sa bonté envers nos pères
et s'est rappelé son alliance sainte,
(Luc  1)


 Et en effet la main du Seigneur était avec lui.
Or l'enfant croissait et se fortifiait en esprit,
et il demeura dans le désert
 jusqu'au jour de sa manifestation devant Israël.


Puisse St Jean Baptiste, éveiller en nous ce sens de la Parole faite Chair, nous en donner le goût nous faire tressaillir de joie à Son écoute, et nous permettre d'en être les heureux messagers chaque fois qu'il nous est possible de rendre compte de la foi qui anime nos vies de baptisés !

                                                                                  l'Ermite

samedi 16 juin 2012

PAGE 224 : "IL LEUR ANNONCAIT LA PAROLE"

 ONZIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Marc 4
Il disait:
" Il en est du Royaume de Dieu


 comme d'un homme qui jette la semence en terre:
qu'il dorme ou qu'il soit debout,

la nuit et le jour,
la semence germe et grandit,
il ne sait comment.
D'elle-même la terre produit d'abord l'herbe,


                                                                          puis l'épi,
enfin du blé plein l'épi. 
Et dès que le blé est mûr,
on y met la faucille,
car c'est le temps de la moisson. "


Il disait
 " A quoi allons-nous comparer le Royaume de Dieu,
ou par quelle parabole allons-nous le représenter ?
C'est comme une graine de moutarde:
quand on la sème en terre,
elle est la plus petite de toutes les semences du monde;
mais quand on l'a semée,
elle monte et devient plus grande que toutes les plantes potagères,
et elle pousse de grandes branches,
si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leurs nids à son ombre.
 


Par de nombreuses paraboles de ce genre,
il leur annonçait la Parole,
dans la mesure où ils étaient capables de l'entendre.
 Il ne leur parlait pas sans parabole,
mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.

Voilà, pour moi, aujourd'hui le verset le plus important :
 " par toutes sortes de paraboles de ce genre,
Jésus leur annonçait LA PAROLE !

Or, lA PAROLE qui est-ce ? C'est le VERBE FAIT CHAIR ! C'est JÉSUS LUI-MÊME ! Quand Jésus annonce LA PAROLE, Il se fait discrètement connaître et, surtout Il révèle SON PÈRE. LA PAROLE c'est "ce jeune rameau' dont parle Ezékiel dans la première lecture de ce jour  et que nous trouvons chez Isaïe :

Un rameau sortira de la souche de Jessé, un rejeton jaillira de ses racines.
(Isaïe  11)
 Jésus est à la fois ce jeune rameau qui produira des branches et portera du fruit , le fruit du salut pour la multitude !
Jésus est ce "magnifique cèdre" où tous les oiseaux du monde trouvent un abri !
Jésus est cette minuscule graine semée dans nos vies lors du baptême et qui est à l'oeuvre,  de jour comme de nuit, que nous soyons éveillés ou endormis !

"Elle est la plus petite de toutes les semences", en effet trouverons-nous "plus petit que Jésus" ?
Lui, l'égal du Père, Lui, le Verbe du Père, Lui Dieu éternel, nous disons bien "Dieu" ne faut-il pas être "plus petit que" pour enfiler la nature humaine avec toutes les limites qu'elle suppose hormis le péché, pour se loger à l'étroit dans ce corps d'homme avec toutes ses servitudes, pour l'embrasser et le porter, et le hisser enfin, au point de le diviniser ? Quelle grandeur dans cette petitesse ! Quelle humilité ! La plus petite des semences c'est Jésus notre Maître et Seigneur et dire que nous voulons toujours être grands, être remarqués, faire valoir nos apparentes réussites ! Mais il ne s'agit pas de nos réussites! C'est Jésus qui agit en nous, que nous le reconnaissons ou non !

Cette graine est déposée dans nos coeurs, mais elle ne prend pas forme malgré nous. Certes, que je dorme, ou que je me lève, comme nous le psalmodions, cette "PAROLE" me travaille , me "ferraille" mais  elle ne prend pas forme sans mon désir, sans mon acquiescement .

La graine devient une minuscule pousse, puis une herbe, une plante chargée de fruits donnant cent pour un, parce que c'est l'attente du semeur,  mais la fructification nécessite de bonnes conditions, ( bonne terre, pluie et soleil, soins, engrais ...) nous pouvons, à ce stade, nous interroger sérieusement sur notre ATTENTE, sur la qualité de notre DÉSIR ET DE NOTRE ATTENTE !
Est-ce que je brûle du désir de voir LA PAROLE porter du fruit en moi ou bien est-ce que j'organise tout, dans ma vie pour l'étouffer, pour l'empêcher de germer et donc de me transformer car :
"elle est vivante la parole de Dieu;
 elle est efficace,
plus acérée qu'aucune épée à deux tranchants;
si pénétrante qu'elle va jusqu'à séparer l'âme et l'esprit,
 les jointures et les moelles;
 elle démêle les sentiments et les pensées du coeur.
13 Aussi nulle créature n'est cachée devant Dieu,
 mais tout est à nu et à découvert aux yeux
de celui à qui nous devons rendre compte. "
(Hébreux  4)

 
La PAROLE est cette minuscule graine capable de devenir un arbre immense susceptible de protéger et d'abriter , capable de transformer nos vies, capable de nous "aimanter" . Si nous le désirons, si nous demandons au Seigneur cette grâce insigne, cette brûlure :
Mais l'un des Séraphins vola vers moi,
tenant à la main un charbon ardent,
 qu'il avait pris sur l'autel avec des pincettes.
 "Vois, ceci a touché tes lèvres;
 ton iniquité est enlevée et ton péché expié.
 (Isaïe  6)

cette brûlure qui purifie au point de devenir le seul et "unique doux tourment" de notre existence  qui nous transforme et nous transformera, instant après instant, jour après jour, pour faire de chacun cette flamme qui, sans parole, communique la Vie ! Cette flamme qui devient Présence, plénitude , buisson qui se consume pour que le monde croie !
Seigneur Jésus, Parole enfouie dans notre terre, donne-nous faim et soif et désir de Te voir, de Te laisser grandir en nous, de nous laisser informer, former, transformer par cette PAROLE VIVANTE ET VRAIE qui peut et veut porter du fruit et un fruit qui demeure ! Amen.

l'ermite

samedi 9 juin 2012

PAGE 223 : FETE DU SAINT SACREMENT

FÊTE DU SAINT SACREMENT
Marc 14, 12-16 et 22-26
Le premier jour des Pains sans levain,

où l'on immolait la Pâque,
ses disciples lui disent:
" Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs
pour que tu manges la Pâque ?

N'allez pas croire que je sois venu abroger la Loi ou les Prophètes:
 je ne suis pas venu abroger, mais accomplir.
(Matthieu  5)
C'est bien ce qui se passe ici . La fête des "Pains sans levain" a été associée à  la Pâque juive, cette nuit à nulle autre pareille où les Hébreux furent libérés de la servitude égyptienne. Au temps de Jésus, la Pâque juive rassemble, à Jérusalem, les fidèles de Moïse pour l'immolation et la manducation de l'Agneau pascal avec des pains sans levain, connus sous le nom de pain azyme, comme en cette nuit mémorable. Quand les apôtres demande"où Jésus souhaite manger la Pâque, c'est cette fête qu'ils évoquent.
Comme toujours, Jésus va les conduire plus loin. Jésus ne renie pas la Pâque Juive qui scelle la première Alliance, l'Ancienne Alliance, "Il n'est pas venu abolir, mais accomplir". Moïse, en réponse à Dieu qui l'appelle, libère le peuple de l'esclavage égyptien, Jésus, par sa PÂQUE vient libérer l'humanité de l'esclavage du péché, Il ouvre une nouvelle ère, Il nous fait entrer dans la Nouvelle Alliance :
"Ceci est mon sang, le sang de
la Nouvelle Alliance"
Avec Jésus, il ne s'agit plus du sang des agneaux ou des taureaux, Jésus est l'Agneau de Dieu, livré pour nos péchés.( Jn 1,19.36)
"  Et il envoie deux de ses disciples et leur dit:
" Allez à la ville; un homme viendra à votre rencontre,
 portant une cruche d'eau. Suivez-le
" et, là où il entrera, dites au propriétaire:
"Le Maître dit : Où est ma salle,
où je vais manger la Pâque avec mes disciples ? "
 Et lui vous montrera la pièce du haut, vaste,
 garnie, toute prête;
c'est là que vous ferez les préparatifs pour nous. "
 Les disciples partirent et allèrent à la ville.
Ils trouvèrent tout comme il leur avait dit et ils préparèrent la Pâque.
Il n'est pas inutile de souligner l'importance que Jésus donne ici, à la qualité du lieu de "célébration de la Pâque":
-  la pièce du haut , donc une pièce spécifique, à l'écart de l'agitation;
- une pièce vaste, où l'on peut se mouvoir et se rassembler en nombre;
- une pièce garnie il s'agit sans doute des meubles - table et banquettes - qui permettront une célébration digne;
- une salle toute prête vraisemblablement ornée, préparée pour accueillir.
N'est-ce pas ce qui est requis pour la dignité de nos célébrations ? N'est-ce pas ce que nous recherchons ? A savoir : un lieu simple et beau, à la hauteur - autant que faire ce peut - du mystère que nous allons vivre !

Pendant le repas, il prit du pain et,
après avoir prononcé la bénédiction,

il le rompit, le leur donna et dit:
" Prenez, ceci est mon corps. " 
Puis il prit une coupe et, après avoir rendu grâce,
 il la leur donna et ils en burent tous.
Et il leur dit:
" Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance,
 versé pour la multitude.
En vérité, je vous le déclare,
 jamais plus je ne boirai du fruit de la vigne
 jusqu'au jour où je le boirai, nouveau,
dans le Royaume de Dieu.

Voilà ce que nous célébrons et fêtons en ce dimanche de la fête du Saint Sacrement ! Nous rendons grâce, nous nous réjouissons, de ce don à nul autre pareil qu'est la Sainte Eucharistie. Ce que les signes du Pain et du Vin rendent désormais présents ici-bas, c'est le Corps de Jésus livré, son sang répandu pour notre salut.



Sommes-nous conscients du don extraordinaire qui nous est fait ? Quelle place accordons-nous à l'Eucharistie dans notre vie ? Comment recevons-nous ce "Pain merveilleux" qui est la Présence de Jésus en nous ? Avons-nous cette faim de Jésus Eucharistie ? Quelle grâce nous est offerte dans ce Sacrement des Sacrements ! Personnellement, je bénis mes éducateurs - parents, prêtres, religieuses - qui m'ont donné ce désir, cette faim, de Jésus-Hostie. Certes, je suis relativement consciente d'être bien en deçà de ce don merveilleux, mais je souffre profondément si j'en suis exceptionnellement privée. Jésus en soi ! J'aime cette remarque de Saint Ephrem qui compare la présence de Jésus Eucharistie, en soi " au baiser de Jésus " à l'âme , il le dit en d'autres termes, mais le sens est celui-là ! Puisse ce baiser partagé être celui de la tendresse et non celui de la trahison ! C'est dans la nuit qui suit l'Institution que Judas, après avoir accueilli le don de Dieu, livra le Maître, son Maître, par un baiser !


Soeur, frère prenons conscience de ce don merveilleux, ne le négligeons pas, approchons-nous de l'Eucharistie aussi souvent que nous le pouvons, ayons faim du Pain de Vie qui nous donne la Vie ! Les enfants, les jeunes nous regardent, si nous avons faim de Dieu, ils dévoreront, ils ne pourront pas se passer du Pain des forts ! Tant qu'elle en a eu la possibilité, j'ai vu ma maman communier chaque jour, il m'a été naturel d'emboîter le pas, elle n'a pas eu besoin de m'inviter, j'ai suivi ! Soyons ces éclaireurs qui frayent le passage, qui montrent la route !

Sachons aussi nous "exposer" au "Saint Sacrement exposé" il rayonnera sur notre visage. Quand Moïse rencontrait Dieu sur le Sinaï, il était obligé de cacher son visage avec un voile tant il rayonnait de la Présence !

Quand Moïse entrait devant le Seigneur pour parler avec lui,
il ôtait le voile, jusqu'à ce qu'il sortit;
puis il sortait et disait aux enfants d'Israël ce qui lui avait été ordonné.
Les enfants d'Israël voyaient le visage de Moïse,
ils voyaient que la peau du visage de Moïse était rayonnante ;
et Moïse remettait le voile sur son visage,
 jusqu'à ce qu'il entrât pour parler avec le Seigneur.
(Exode  34)
Puissions-nous rayonner, à notre insu, de la Présence qui nous habite ! Demandons cette grâce les uns pour les autres afin que le monde croie !

Qui dit "Eucharistie"  dit Sacerdoce, il ne peut y avoir d'Eucharistie s'il n'y a pas de "ministre ordonné" ! Notre responsabilité est grande : n'omettons pas de prier pour les vocations, demandons au Seigneur Lui-même de donner à l'Église les prêtres dont Elle a besoin pour "faire cela en mémoire de".
Après avoir chanté les psaumes ils partirent pour le mont des Oliviers

Oui, c'est après avoir institué la Sainte Eucharistie, que Jésus s'est enfoncé dans la Nuit du Jardin des Oliviers où Il a éprouvé la tristesse du péché de l'humanité. Jésus se livre librement pour nous donner la Vie, la vraie. Rendons grâce et soyons des affamés du Pain qui donne la Vie !

Très belle fête du Très Saint Sacrement !


l'Ermite

lundi 4 juin 2012

PAGE 222 : FETE DE LA TRES SAINTE TRINITE

FÊTE DE LA TRÈS SAINTE TRINITÉ
Mat. 28, 16,20

Quand ils le virent - Jésus - ils se prosternèrent
mais certains eurent des doutes.
Jésus s'approcha et leur adressa ces paroles:

Jésus n'ignore pas les doutes de certains de ses amis, mais Jésus ne s'arrête pas à leurs fragilités - pas plus qu'Il ne s'arrête aux nôtres - c'est le collège, tout entier, "qui est chargé de mission". Jésus nous prend tels que nous sommes pour nous conduire plus loin. Ceux qui doutent, et ceux qui croient, seront fortifiés  et raffermis par la confiance de Jésus. Ainsi  armés, ils participeront à cette mission universelle qui les dépasse.
Tout pouvoir m'a été donné
au ciel et sur la terre.
Le décor planté, si j'ose cette familiarité, Jésus enfonce une certitude sur laquelle Il s'est toujours appuyé : "tout pouvoir m'a été donné", autrement dit :
" je ne fais rien de moi-même: je dis ce que le Père m'a enseigné. "
(Jean  8),
"Celui qui m'a envoyé est avec moi: il ne m'a pas laissé seul,
parce que je fais toujours ce qui lui plaît." 
 (Jean  8)
"et tout ce que fait le Père, le Fils aussi le fait pareillement. 
Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; "
(Jean  5)

Jésus reçoit tout, absolument tout du Père . Le Père est la Source, Il engendre le Fils qui est Son Verbe , Sa Parole, par laquelle Il se fait connaître et, Jésus, le Fils qui reçoit mission du Père, quand "tout fut accompli" Jn 19,30 charge de mission, au nom du Père, les amis qui ont cheminé durant trois années à ses côtés

 
Allez donc, de toutes les nations faites des disciples,
baptisez-les
au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
et
apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés.
Et moi, je suis avec vous jusqu'à la fin du monde.

Jésus ouvre un immense chantier qu'Il confie à des hommes et des femmes fragiles et limités. Qu'importent ces fragilités et ces limites si ces personnes se laissent travailler par l'Esprit et, surtout, si elles laissent l'Esprit tenir le gouvernail ! Si elles permettent à l'Esprit de dire et d'agir, car Jésus vient de préciser :

Je suis avec vous jusqu'à la fin du monde !
Dès lors, de qui, de quoi avoir peur :
" si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. "

(Galates 2)
A nous de savoir tout recevoir, pour tout transmettre

au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit !

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En cette fête de la Très Sainte Trinité, permettez-moi de vous partager trois petits témoignages, ils devraient nous inviter à être vraiment présents, lorsque nous traçons sur nous le SIGNE DE LA CROIX.
- J'avais six ou sept ans, papa venait d'être mobilisé, des amis que nous appelions oncle et tante en raison de leur âge, avaient proposé de nous accueillir quelque temps, mon frère et moi, pour permettre à maman d'organiser la vie de famille . Le matin, au lever, "tante Zélie" m'invitait à tracer le signe de croix sur moi en changeant le pyjama pour la chemise de jour !  "C'est le premier geste que tu dois faire en te levant" me disait-elle. Et j'ai été très touchée, voilà quatre ans environ, lorsque le Cardinal de Lyon, à l'occasion d'une fête dans une Congrégation Religieuse, au cours d'une conversation à bâton rompu, exprimait la même recommandation aux personnes présentes, nous invitant à nous mettre, dès le premier instant de l'éveil, le matin, sous LE SIGNE DE LA CROIX ! " la chemise disait-il, ça se change, la peau demeure!"
- Quand j'ai été envoyée en mission, au service de nos frères marginalisés, qui vivent dans les rues de Paris, j'ai effectué mes premiers pas avec un responsable d'antenne avant d'en ouvrir une gare du Nord, gare de l'Est et Canal St Martin. Ce frère, en Christ, père de famille avant de sortir me dit :" quand nous allons dans la rue , après avoir prié il est sage et bon de s'envelopper tout entiers dans la croix de Jésus, en traçant sur soi, un grand SIGNE DE CROIX !"
- Il y a aussi ce témoignage du P.Loew qui a fait ses premiers pas à la suite de Jésus à plus ou moins 20 ans. Il avait pris rendez-vous auprès du P.Abbé de l'Abbaye voisine du lieu où il était au repos et ne savait vraiment pas comment se présenter au Prélat. Jacques, s'est placé au fond de la l'abbatiale et il a observé les personnes qui venaient à la messe : toutes ou presque, plongeaient la main dans une cuve (le bénitier !) à l'entrée, puis effectuaient des circonvolutions indéfinissables sur elles ( le signe de  croix)  avant de se plier dans tous les sens (la génuflexion) devant l'Abbé (en réalité devant le tabernacle) pour s'installer sagement, ensuite dans les bancs.
Fort de ce qu'il avait observé avec attention, Jacques s'est rendu chez le P.Abbé et a tenté de reproduire ce qu'il semblait avoir compris de la manière de se présenter ! Cette situation burlesque a provoqué un magistral éclat de rire chez le P.Abbé, qui, après explication de "la copie, hélas conforme " de son observation, lui apprit le Signe de  Croix et son sens pour un chrétien. Des non croyants peuvent nous regarder, pensons à ce que nous exprimons ou n'exprimons pas d'ailleurs !


- j'aurais bien d'autres anecdotes mais je terminerai par ce que j'ai vécu, près de maman, au moment de son entrée dans la lumière éternelle. Alors qu'elle ne pouvait plus articuler les prières jusque-là exprimées, ( Notre Père, je crois en Dieu, Magnificat , Apocalypse : quelle est Celle-ci ...) maman a tracé, sur son corps dévoré et décharné par le cancer, "d'immenses signes de croix" - si elle n'en a pas fait cinquante, elle n'en a fait aucun ! - qui recouvraient son corps et j'ai eu le privilège de l'aider à tracer le dernier qu'elle ne put conduire à son terme  épuisée par la maladie !

Baptisés " au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit" c'est "au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit" que nous rentrerons à LA MAISON !


l'Ermite


samedi 2 juin 2012

PAGE 221 : VOUS SEREZ MES TEMOINS

DIMANCHE DE PENTECÔTE

Jean 16

Lorsque le Consolateur
que je vous enverrai d'auprès du Père,
l’Esprit de vérité qui procède du Père, sera  venu,
il rendra témoignage de moi.
 Et vous aussi, vous me rendrez témoignage,
parce que vous êtes avec  moi dès le commencement."


Dans l’Écriture, Ancien et Nouveau Testaments il est 255 fois question de témoigner, témoignage, être témoin. Être témoin, c’est attester la véracité d’’un fait : 

« Ils savent de longue date et peuvent témoigner, si toutefois ils le veulent, que j'ai vécu selon la tendance la plus stricte de notre religion, en Pharisien. (Actes 26)

 Je suis un compagnon de service, pour toi et pour tes frères qui gardent le témoignage de Jésus. C'est Dieu que tu dois adorer, car le témoignage de Jésus, c'est l'esprit de la prophétie. (Apocalypse 19)

Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements accomplis parmi nous, d'après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la parole, (Luc 1)

 Et, nous le savons, la grâce de Pentecôte fait des apôtres repliés sur eux-mêmes, enfermés au Cénacle par peur de représailles, des hommes libres, courageux, capables d’annoncer, haut et fort, sans la moindre crainte désormais, les MERVEILLES DE DIEU !

 " Israélites, écoutez mes paroles: Jésus le Nazaréen, homme que Dieu avait accrédité auprès de vous en opérant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez, cet homme, selon le plan bien arrêté par Dieu dans sa prescience, vous l'avez livré et supprimé en le faisant crucifier par la main des impies; mais Dieu l'a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n'était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir. (Actes 2)

 Et c’est Pierre qui parle ainsi ! Lui, qui, hier renie Jésus par trois fois, lui qui s’endort au Jardin des oliviers, lui qui a peur dans la tempête, lui, Pierre, ne craint plus ni la prison, ni la mort parce qu’il a fait cette expérience mystique étonnante de la venue l’Esprit.


J'ai encore beaucoup de choses à vous dire;
mais vous ne pouvez les porter à présent.
Quand le Consolateur,
l'Esprit de vérité, sera venu,


il vous guidera dans toute la vérité.
Car il ne parlera  pas de lui-même,
mais il dira tout ce qu'il aura entendu,
et il vous annoncera les choses à venir.

 « Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel » écrit l’Ecclésiaste, Jésus ne surcharge ni le cœur, ni l’esprit de ses apôtres, pas plus qu’Il ne nous donne à porter plus que nous ne le pouvons  :


 « J’ai beaucoup de choses encore à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter à présent » c’est le rôle de l’Esprit Saint d’achever, dans l’humanité l’œuvre initiée par le Christ Jésus. J'ai achevé l’œuvre que tu m'as donnée à faire. » (Jean 17).

 Lui, Jésus, a achevé l’œuvre du Père, c’est aux apôtres et à chacun d’entre nous, confirmés dans l’Esprit Saint, que Jésus demande, « sous la conduite de l’Esprit Saint » de poursuivre l’annonce du message, par notre vie, par la Parole quand Il nous le demande, par le don de soi s’il nous appelle à mettre notre vie au service de l’Évangile. Qui que nous soyons, quelle que soit notre place dans la société, dans l’Église Jésus nous demande de participer à l’évangélisation de nos frères.


Celui-ci me glorifiera,
parce qu'il recevra de ce qui est à moi,
et il vous l'annoncera.
Tout ce que le Père a, est à moi.
C'est pourquoi j'ai dit qu'il recevra ce qui est à moi,
et qu'il vous  l'annoncera.
  
(Jean 16)

 La Révélation essentielle du Nouveau Testament est le lien de la Gloire avec la personne de Jésus. La Gloire de Dieu est tout entière présente en Lui. Fils de Dieu, Il est 

«  le resplendissement de Sa Gloire, l’effigie de sa substance » (He.1,3)
La Gloire de Dieu est « sur sa face » (2Co.4,6), de Lui elle rayonne sur les hommes (3,18). « Il est le Seigneur de la Gloire » (1Cor.2,8), c’était déjà Sa Gloire qu’Isaïe contemplait et « c’était de Lui qu’il parlait » Jn 12,41.

 La glorification du Christ s’achève dans les chrétiens :

« et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et j'ai été glorifié en eux. (Jean 17,10).

En eux, les chrétiens, le sacrifice de Jésus porte son fruit à la gloire du Père et du Fils. L'Esprit Saint, envoyé par le Père et le Fils, est avec l’eau et le sang sacramentels l’artisan de cette glorification. Les chrétiens entrent par lui dans la connaissance  et la possession des richesses du Christ :  

« c’est pourquoi j’ai dit qu’il recevra ce qui est à moi et il vous l’annoncera ». 

Déjà la gloire du Christ se reflète en eux les transformant à son image de gloire en gloire :

« Pour vous conduire d'une manière digne du Seigneur et lui plaire en toutes choses, produisant du fruit en toutes sortes de bonnes œuvres et faisant des progrès dans la connaissance de Dieu;  fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, pour tout supporter avec patience et avec joie; - rendant grâces à [Dieu] le Père, qui nous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière,  (Colossiens 1)
  
Toutefois ne nous trompons pas, cette « gloire » est une participation à celle du Christ qui tient la sienne du Père, la source c’est le Père et c’est à lui qu’est la gloire et l’action de grâce à jamais. Soyons dans la joie et dans l’allégresse, notre Dieu n’est pas un Dieu enfermé sur lui-même, c’est un Dieu-relation puisqu’Il est Père et File et Esprit. A Lui soit la gloire éternellement !


Que Son Esprit nous comble et fasse de nous des témoins !
 L’ermite