PAIX A CETTE MAISON ! PAIX A CHAQUE VISITEUR !

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dimanche 27 octobre 2013

PAIX A CHACUNE ET A CHACUN !

PAIX A CHACUN DE VOUS, VISITEURS DE CE BLOG !

A vous qui visitez le blog "Dieu fait ma Route"je dois quelques explications pour mon long silence .... j'ai été empêchée de vous rejoindre "entravée" par un accident de santé qui m'a particulièrement éprouvée . Il s'agit d'un cancer dont la chimiothérapie m'a rudement secouée. A une certaine période, j'étais incapable de réflexion et incapable d'écrire, les traitements m'obligeaient à me reposer au maximum ! J'ai vraiment retrouvé la forme, tout d'un coup, le 29 juillet mais j'ai attendu, d'être à peu près sûre de pouvoir vous rejoindre régulièrement avant de reprendre contact.

Ce temps forcé de recul m'a permis  de prendre de la distance avec ce blog et de me persuader que son titre "DIEU FAIT MA ROUTE" court le risque d'être un peu trop tourné vers soi !
Un récent passage d'évangile de la
 liturgie quotidienne, lu des quantités de fois dans le passé, m'a tout-à-coup, touchée plus qu'à l'ordinaire et donnée envie de venir vers vous, chaque semaine, avec ce souhait conseillé par Jésus aux apôtres qu'Il envoyait en mission, à savoir :"PAIX à cette MAISON"
Le terme"MAISON"pouvant s'entendre d'un lieu d'habitation comme de notre cœur ! Je crée donc un autre blog avec pour titre général :"PAIX A CETTE MAISON ! PAIX A CHAQUE VISITEUR !" Ce souhait je vous l'adresse de tout cœur et je vous donne rendez-vous désormais sur ce nouveau blog à partir du Premier Dimanche de l'Avent 2013, le PREMIER DÉCEMBRE .

Très belle fête de "la "TOUS SAINTS" et Paix à chacune et à chacun et à très bientôt sur le nouveau blog.

Le lendemain, nous ferons mémoire de ceux qui nous ont précédés dans le Royaume, c'est le cas de mon unique et bien-aimé frère, parti, très rapidement, le 14 juillet de cette année. J'ai eu la grâce d'être près de lui à cette heure décisive. Mon filleul était venu me chercher la veille depuis Bordeaux, je n'étais pas encore assez en forme pour tenter ce voyage.

                                  L'ermite


                  

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous les tableaux qui m'émerveillent chaque jour.










Avant de me rendre à l'Oratoire, chaque matin,  je sors pour contempler cette merveilleuse nature et rendre grâce au PEINTRE ÉTERNEL qui nous offre un tel spectacle quotidien, quel que soit le temps et l'heure de la journée. Je ne me lasse pas, c'est avec le même émerveillement que je bénis le Seigneur, qui, lui même nous bénit et nous comble de Ses dons.
Vraiment, Tes Œuvres sont étonnantes Seigneur!

vendredi 8 février 2013

PAGE 255 : ... SAISI...

DIMANCHE 10 FÉVRIER 2013.

L'EFFROI L'AVAIT SAISI !

Or, un jour,
 la foule se serrait contre Jésus,



Voilà une excellente question à se poser : suis-je à ce point empressé de m'approcher de Jésus ? Est-ce que recherche sa compagnie pour ne rien perdre des enseignements qu'Il dispense par son Église, par Sa Parole de Vérité, par Ses sacrements, par Sa présence réelle dans l'Eucharistie ? Est-ce que j'aime me tenir devant Lui au Saint Sacrement pour me laisser irradier de Sa lumière, brûler au Soleil de son amour ! Souvent, on entend dire : "mais les églises sont fermées!" Le brave et saint paysan d'Ars n'avait pas besoin qu'elles soient ouvertes pour adorer, souvent, le Saint Curé l'a trouvé agenouillé devant la porte encore fermée, et, comme malicieusement il lui demandait :" "mais que faites-vous mon ami devant cette porte ?" Notre paysan lui répondait :" Il m'avise et je l'avise !" Puissions-nous laisser grandir en nous ce désir de nous laisser informer par "l'Amour - qui - est - Dieu".


à l'écoute de la parole de Dieu;
 il se tenait au bord du lac de Gennésareth.
 Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac; 
les pêcheurs qui en étaient descendus lavaient leurs filets. 

Ces travailleurs sont en pleine activité, ils rentrent d'une pêche infructueuse, nous l'apprendrons quelques versets plus loin, l'avenir est plutôt morose : de quoi vont-ils se nourrir ? Le cœur en charpie , en travailleurs consciencieux, ils nettoient les filets et se préparent à les ranger en attendant une prochaine sortie qu'ils peuvent espérer fructueuse celle-là ! Et voilà que Jésus leur demande UN SERVICE : abandonner ce qu'ils sont en train de faire, prendre un peu de distance sur le lac, et se mettre en état d'écoute !

- ABANDONNER CE QU'ILS SONT EN TRAIN DE FAIRE : là, sur le champ ! remballer les filets dans la barque, remettant à plus tard le travail entrepris et se rendre disponibles pour répondre à la demande du Maître. Oh ! Oh ! Sommes-nous prêts pour semblable revirement ? N'aurions-nous pas envie de dire, comme les ouvriers de la Parabole :
" Seigneur, permets-moi d'abord de finir ce qui est en cours et j'arrive immédiatement !"
Ici, rien de tout cela, Pierre s'exécute promptement.

- PRENDRE DE LA DISTANCE : n'est-ce pas un appel à savoir nous poser quand les choses ne vont pas comme nous le souhaiterions pour mieux voir, mieux penser, mieux cerner la situation avant de prendre une quelconque décision ? Ne rien précipiter, nous en remettre totalement à Celui qui nous aime et qui nous inspirera, le moment venu, le bon geste, la bonne parole, le vrai silence, la sincère écoute, la  décision la meilleure !

- SE METTRE EN SITUATION D’ÉCOUTE : laisser choir le tapage intérieur et extérieur, laisser son cœur s'apaiser, calmer sa colère, ses interrogations, se détendre, laisser parler Celui qui détient les Paroles de la Vie Éternelle ! Se recueillir ! C'est tout simplement et spontanément la réaction de Simon : il remballe ses filets - demain pourvoira - fait un peu de place à Jésus qui s'installe, et Simon éloigne  la barque pour permettre à Jésus de s'exprimer sans être écrasé par cette foule avide.

 Il monta dans l'une des barques, qui appartenait à Simon, 


et demanda à celui-ci de quitter le rivage 
et d'avancer un peu; puis il s'assit et, de la barque, 
il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : 
" Avance en eau profonde 
et jetez vos filets pour attraper du poisson. "  

Les disciples viennent de vivre une pêche infructueuse, le Maître ne l'ignore pas et Il  demande de jeter les filets ! Il faut reconnaître cette situation plutôt incongrue, voire provocatrice. Jeter les filets après une nuit d'efforts apparemment inutiles : qu'est-ce que cela veut dire ? Croire à l'impossible ? Faire confiance ? S'abandonner ? Rentrer toute sa rancœur éventuelle, toutes les questions qui se bousculent et s'entrechoquent dans l'esprit ? Faire confiance à Jésus qui - ne - sait - pas - ce - que - c'est - que - de - passer - une - nuit - à - attendre - que - les - filets - se - remplissent !

Ici encore, nous sommes face à soi-même : quand les vents sont contraires, quand l'horizon est noir, complètement bouché, quand nous pensons ne plus pouvoir espérer quoique ce soit de qui que ce soit, savons-nous FAIRE CONFIANCE, NOUS JETER DANS LE CŒUR DU CHRIST et accueillir de Lui l'Amour qui comble bien au-delà de nos espérances ? Quand nous permettons à Dieu d'intervenir dans nos vies non seulement Il nous comble, mais c'est la surabondance, le débordement et avec Thomas nous ne pouvons que tomber à genoux et nous écrier : "mon Seigneur et mon Dieu" ! Dieu est tellement plus grand que nos étroitesses !! C'est exactement ce qui arrive à Pierre !
Simon répondit:

 " Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; 
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. "
 Ils le firent
et capturèrent une grande quantité de poissons;


leurs filets se déchiraient. 
Ils firent signe à leurs camarades de l'autre barque de venir les aider; 
ceux-ci vinrent et ils remplirent les deux barques 
au point qu'elles enfonçaient.

Pierre dit simplement les faits et abandonne la suite au Seigneur. Aucun mauvais esprit chez Pierre : "tu verras bien que c'est inutile ! il n'y a pas de poisson"! Non Pierre, dans la confiance et l'abandon jette les filets qui craquent sous la "récolte"! L'autre barque est appelée à la rescousse, les yeux s'écarquillent, il faut être plusieurs pour ramener la pêche à bord en risquant de chavirer !!! Souvenons-nous : Dieu ne fait JAMAIS les choses à moitié, Il espère seulement notre confiance et notre abandon !
 A cette vue, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus en disant:



" Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un coupable. " 

Laisser Jésus s'approcher de nos vies, Lui permettre de bousculer nos convenances, notre confort, nos habitudes, notre routine, c'est, souvent être déstabilisés et c'est surtout RECONNAITRE ce qui  nous distancie, ce qui fait la différence, Lui est LE SAINT, nous, nous sommes pécheurs !
Lui est L'AMOUR, nous nous sommes mesquins! petits, étroits ...!
En REGARDANT l'AMOUR nos " bactéries" - je peux en parler puisqu'elles m'ont rendu visite ces vilaines - sont révélées; le BEAU fait ressortir le LAID ! Le BIEN révèle LE MAL ! ... En regardant Jésus, je vois qui je suis et alors, comme Pierre, je me jette à Ses pieds mais, au lieu de Lui dire "éloigne-toi de moi" je dois lui demander instamment de s'approcher, pour guérir ma lèpre et renouveler mon cœur. C'est toute la grâce du Carême qui approche : LAISSER JESUS S'APPROCHER, ÊTRE AVIDES DE L’ÉCOUTER POUR SE LAISSER SAISIR entièrement et VIVRE toujours plus de son Amour, dans son Amour, par son Amour !
Saisi, Pierre prend peur ! Il demande tout le contraire ce qui conviendrait : "Éloigne-toi de moi !" N'est-ce pas sa façon de dire :" Je ne suis pas digne ?" Pierre commence ce compagnonnage avec Jésus, il n'a pas encore compris que l'amour du Christ pour l'humanité est insondable, qu'il n'y a aucune limite à cet amour...il découvrira peu à peu... il faudra les larmes du reniement, plus encore, il faudra tout simplement, la venue de l'Esprit d'Amour et de Feu, le jour de Pentecôte ! 

Remarquons aussi que cette rencontre est loin d'être anodine, nous sommes en compagnie des trois apôtres qui vivront le privilège exceptionnel de la Transfiguration. Les trois sont ici saisis d'effroi, les trois tomberont à la renverse lors de la Transfiguration saisis d'une grande frayeur

"Il parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit, et voilà que du sein de la nuée une voix dit: " Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes complaisances: écoutez-le. "  En entendant, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur.  Et Jésus, s'approchant, les toucha et dit: " Levez-vous, ne craignez point. "  Levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul. (Matthieu 17)

Comme au chapitre 5 de Saint Luc, Jésus rassure, Jésus apaise, Jésus relève !

 C'est que l'effroi l'avait saisi, 
lui et tous ceux qui étaient avec lui, 
devant la quantité de poissons qu'ils avaient pris; 
 de même Jacques et Jean, fils de Zébédée,
 qui étaient les compagnons de Simon.
 Jésus dit à Simon:


" Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu auras à capturer. "
Ramenant alors les barques à terre, 
laissant tout,
C'est un moment très fort dans la vie des Apôtres, c'est un moment décisif aussi. Jésus part du concret, de l'abondance du concret, pour définir quelle sera la mission précise de ses apôtres . Les poissons sont ici le symbole de tous ceux qui se laisseront séduire par la nouveauté de l’Évangile, de tous ceux, qui seront attirés dans l'immense filet de la Mère-Église pour constituer la grande famille des chrétiens. La mission est exaltante, semée d'embûches aussi, mais avec un tel Maître que peut-on craindre ? Cette révélation apostolique enthousiasme les apôtres qui emboîtent le pas et n'hésitent pas à tout quitter pour devenir disciples à part entière, pour se laisser former, éduquer, jusqu'à devenir capables de transmettre le message "jusqu'aux extrémités de la terre".




ils le suivirent.
 (Luc  5) 

L'Ermite

vendredi 18 janvier 2013

PAGE 254 : QUOIQU'IL VOUS DISE, FAITES-LE

 DIMANCHE 20 JANVIER 2013

QUOIQU'IL VOUS DISE FAITES-LE


Or, le troisième jour, 
il y eut une noce à Cana de Galilée
 et la mère de Jésus était là.
Jésus lui aussi fut invité à la noce 
ainsi que ses disciples.

"Le troisième jour" ! Ce sera, aussi, le troisième jour que Jésus se "lèvera" victorieux de la mort :


" O mort, où est ta victoire ? 
O mort, où est ton aiguillon ? 
 (1Corinthiens  15)

"Il y eut des noces à Cana" comment ne pas penser ici "aux noces de l'Agneau" cette Alliance scellée dans le Sang du Christ

 " Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, 
répandu pour vous. 
(Luc  22) 
Le thème des "noces" donc de "l'Alliance" revient souvent dans l’Écriture, Jésus Lui-même, dans les Paraboles, donne une douzaine d'exemples de noces et la plupart du temps, les invités boudent la fête ...Ces invités ? C'est nous ! Ne boudons-nous pas souvent la joie d'être avec le "Maître" ? Dieu, en son Fils que faisons-nous de Ses dons ? Que faisons-nous de Sa grâce ?

" Le royaume des cieux est semblable à un roi
 qui fit les noces de son fils.  
Il envoya ses serviteurs appeler ceux
 qui avaient été invités aux noces, 
et ils ne voulurent pas venir.  
(Matthieu 22)

"Et la Mère de Jésus était là " Marie est là chaque fois qu'une étape va être  franchie, Marie se tiendra "debout" au pied de la croix de Jésus, Marie, en St Jean accueillera l’Église et Jean recevra Marie comme Mère incomparable de l’Église, Marie recevra Jésus dans ses bras lui offrant son cœur pour sépulture jusqu'à ce que Joseph d'Arimathie lui offre un lieu où Le déposer, et d'où Il surgira vainqueur de la mort !
 "Mais grâces soient rendues à Dieu,
 qui nous a donné la victoire 
par Notre-Seigneur Jésus-Christ ! "
(1Corinthiens 15)

Marie est présente lors du premier Signe comme Elle sera présente lors du dernier signe "terrestre", Marie demeure à travers le temps et continue d'intercéder de dire dans le "creux de l'oreille du cœur de Jésus, son Fils et notre frère", l'héritier du Père qui fait de nous des cohéritiers :"Ils n'ont plus de vin !" à savoir "ils sont en train de se fourvoyer, ils perdent pied et ne savent plus reconnaître le bien du mal, ils s'enfoncent dans la nuit", et à nos anges gardiens, avec un clin d’œil plein de finesse, Marie précise "Faites tout ce qu'Il vous dira" sous entendu "pour les tirer du bourbier dans lequel ils se fourvoie" !
Ô Marie, continue s'il te plaît ta mission d'intercession pour ramener l'humanité dans le cœur de Jésus ! 

( Il faudrait creuser beaucoup plus mais je vous livre simplement ce qui jaillit dans mon cœur, sachant que j'effleure à peine le mystère et la profondeur de ce passage de l’Écriture . Dans ces seuls versets je pense qu'il y a matière pour un livre!)


Comme le vin manquait, 
la mère de Jésus lui dit: 
" Ils n'ont pas de vin. "

"Ils n'ont plus de vin !" C'est encore Marie, cette Mère attentive, qui voit le "manque" . Nul n'attire son attention, Marie voit parce que son cœur est entièrement ouvert à l'Amour. Seuls, les cœurs aimants préviennent les désirs du frère, ils n'attendent pas une demande, ils devancent avec délicatesse et tendresse. Marie ne dit pas cela à une personne qui risque d'interpréter la situation et d'humilier, Marie parle à Jésus, dans le creux de l'oreille parce qu'Elle sait qu'Il est venu pour être aux affaires de Son Père ! Marie n'a pas oublié cette parole qui habite son cœur "Marie méditait toutes ces choses dans son cœur"! écrit l'évangéliste. Et les "affaires du Père" c'est le bonheur des enfants, et, le bonheur des enfants c'est de se laisser modeler par l'amour. Il n'y a pas de vrai bonheur en dehors de cette relation unique.


Mais Jésus lui répondit:
 " Que me veux-tu, femme ? 
Mon heure n'est pas encore venue. "
Sa mère dit aux serviteurs: 
" Quoi qu'il vous dise, faites-le.

 " Que me veux-tu, femme ? d'autres traduisent : "qu'y-a-t-il entre toi et moi "Voilà une parole qui a fait couler beaucoup d'encre et qui en fait couler encore ! A mon avis, il n'y a, ni une fin de non recevoir, ni une forme de reproche, ni une mise à l'écart de Marie. Je reçois cette réponse de façon positive, voire avec un brin d'humour, car Jésus a de l'humour ! C'est un peu comme s'Il lui disait : " bon, tu ne supportes pas le risque encouru par ces jeunes mariés, tu me forces un peu la main tu sais, mais, pour toi, je vais intervenir !" D'ailleurs Marie ne s'y méprend pas puisqu'elle dit aux serviteurs : "faites tout ce qu'il vous dira" Peut-être même pense-t-elle :"même si cela vous paraît ridicule !" Marie sait que Jésus est tellement différent de notre "faire" humain, aussi préfère-t-elle éviter les questionnements inutiles ! :"Faites TOUT ce qu'Il vous dira !"


" Il y avait là six jarres de pierre 
destinées aux purifications des Juifs; 
elles contenaient chacune de deux à trois mesures.
 Jésus dit aux serviteurs:
 " Remplissez d'eau ces jarres ";
 et ils les emplirent jusqu'au bord.

Il faut reconnaître que remplir six jarres d'EAU, pour une noce, c'est à la limite du ridicule ! Jésus peut demander, parfois, des choses étonnantes ! Seule la foi, nous établit dans une relation de confiance . Plus tard, au terme d' une longue nuit infructueuse de pêche, Pierre osera :"Nous avons péché toute la nuit sans rien prendre, mais puisque tu le dis, nous jetterons le filet !" et nous connaissons la suite. Jésus sait renverser les situations, Jésus sait bouleverser nos vies, tout est possible à l'amour !
 

Six cents litres, ce n'est pas rien ! On peut imaginer la fatigue, les allées et venues, l'étonnement surtout ! Mais Marie a soufflé :" Tout ce qu'Il vous dira, faites-le!" Marie connaît Jésus, elle ne sait pas ce qui va advenir mais elle sait, par expérience, que l'abandon est porteur de toutes les espérances !
Nous voilà devant une belle "école de confiance !"
Savons-nous reconnaître les passages du Seigneur dans nos vies ? Savons-nous voir l'eau changée en vin ? Savons-nous le savourer ? Et, surtout, savons-nous rendre grâce à ce Seigneur qui ne cesse de nous surprendre ? Nous sommes tentés, et nous succombons parfois, de nous révolter quand les vents sont contraires, quand la vie nous rudoie, savons-nous attendre patiemment l'heure du Seigneur ? Savons-nous lui donner notre confiance ? Jésus ne déçoit jamais ! Il peut faire attendre pour préparer notre cœur à recevoir ses dons mais Il nous comble TOUJOURS de son Amour . Et, si la réponse est différente de l'attente, soyons certains qu'elle lui est supérieure : ici le vin de la fin du repas est tellement meilleur que celui du début ! Avec Pierre, les filets sont pleins à craquer ! Essayons de relire les "passages du Seigneur" dans nos vies, nous serons confondus parce que Dieu est Amour !

 Jésus leur dit: 
" Maintenant puisez et portez-en au maître du repas. " 
Ils lui en portèrent et il goûta l'eau devenue vin


-il ne savait pas d'où il venait, 
à la différence des serviteurs qui avaient puisé l'eau-,
aussi il s'adresse au marié  et lui dit: 
" Tout le monde offre d'abord le bon vin et, 
lorsque les convives sont gris, 
le moins bon; mais toi, 
tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant! "
Tel fut, à Cana de Galilée, 
le commencement des signes de Jésus.

C'est avec ce "signe" merveilleux que commence la vie publique de Jésus c'est sur la croix qu'Il répand son Sang, ce "vin de l'Alliance nouvelle et éternelle" pour notre salut.
Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.
 Après quoi, il descendit à Capharnaüm avec sa mère, 
ses frères et ses disciples;
 mais ils n'y restèrent que peu de jours. 
(Jean 2)

"Ils n'y restèrent que quelques jours" Jésus est pressé de réaliser l’œuvre du Père , Jésus ne s'attarde pas Il marche à pas de "géant de l'Amour" vers sa Pâque :

" Je suis venu mettre le feu sur la terre, et qu'est-ce que je désire, si déjà il est allumé ?  J'ai à recevoir un baptême, et comme je suis dans l'angoisse jusqu'à ce qu'il soit accompli ! (Luc  12)"

Jésus ne désire rien d'autre, Jésus n'a pas d'autre objectif de sa naissance à sa résurrection : répandre, comme une traînée de poudre, l'incendie de l'Amour sur la terre des hommes. Puisse cette aspiration habiter nos coeurs et enflammer le monde !

l'Ermite

vendredi 11 janvier 2013

PAGE 253 : LE PEUPLE ETAIT DANS L'ATTENTE

  DIMANCHE 13 JANVIER 2013
Le BAPTÊME du SEIGNEUR

Le peuple était dans l'attente 

Être dans l'attente, c'est être en éveil, c'est désirer, c'est espérer ! Être en attente, c'est reconnaître un manque en soi, voire, des manques ! Être en attente c'est vouloir activement un changement, c'est être tendu vers, c'est tendre son être tout entier pour tenter de saisir ! Il y a de tout cela dans l'attente du peuple : qu'il connaisse les Écritures ou non, le peuple a entendu parler du Messie, il sait que le Messie attendu  apportera la justice et la paix et qu'Il comblera le cœur du petit, du faible, de l'opprimé ... 

 "Un rameau sortira du tronc de Isaïe,
 et de ses racines croîtra un rejeton. 
Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur esprit...  
Il jugera les petits avec justice, 
et prononcera selon le droit 
pour les humbles de la terre....  
justice ceindra ses flancs, 
et la fidélité sera la ceinture de ses reins.  
Le loup habitera avec l'agneau, 
la panthère reposera avec le chevreau; ... 
Le nourrisson s'ébattra sur le trou de la vipère, 
et dans le repaire du basilic  
On ne fera point de mal 
et on ne détruira plus sur toute ma montagne sainte; 
car le pays sera rempli de la connaissance du Seigneur "
(Isaïe  11)

Les actes et les paroles de Jean Baptiste ne peuvent que susciter la curiosité et surtout l'Espérance, aussi  le Peuple s'interroge-t-il sur ce qu'il voit !

Nos actes et nos paroles donnent-ils envie d'en savoir plus sur "ce Jésus" que nous prétendons connaître ? Donnons-nous envie d'aller plus loin ou sommes-nous des "épouvantails" qui font peur à ceux qui cherchent à entrouvrir les portes de nos églises, de nos sales de réunion ...


et tous se posaient en eux-mêmes des questions au sujet de Jean :
ne serait-il pas le Messie ?


 Jean répondit à tous:
" Moi, c'est d'eau que je vous baptise;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de délier la lanière de ses sandales.

Jean ne nourrit aucune prétention... il est envoyé pour préparer la route, il ne cherche pas à supplanter. Les actes de Jean sont incomplets, il le sait et ne le cache pas . Sa mission est d'ouvrir les esprits, d'éveiller le désir d'aller plus loin, de se laisser interpeler, dès que Jésus sera prêt, Jean le désignera :

 "Voici l'Agneau de Dieu."  
(Jean 1)
et ses propres disciples n'hésiteront pas à quitter Jean pour suivre Jésus. Jean ne retient pas à lui, il ouvre ses propres disciples à leur mission spécifique , Jean est un homme profondément libre, il ne s'approprie ni sa mission, ni ceux qui ont fait un bout de chemin avec lui, Jean les ouvre à plus grand que lui et facilite la rencontre.

Qu'en est-il de nos agissements ? Cultivons-nous cette liberté intérieure qui n'arrête pas à soi et permet de devenir ce que Dieu espère ? Car, Dieu nous espère !



Lui, il vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu; 

L'Esprit Saint et le feu, en réalité ne font qu'un ! Il faudrait ici tout un développement pour le démontrer, mais ce n'est pas notre propos. Rappelons seulement que l'Esprit et le feu sont mentionnés dès l'origine et, très souvent associés.Nous savons que l’Église vit de ce feu qui embrase le monde. Le feu détruit mais le feu réchauffe et anime : pensons aux disciples d'Emmaüs :" Notre coeur ne brûlait-il pas en nous tandis qu'il nous parlait en chemin" (Luc  24) coeur  aux apôtres enfermés dans le cénacle ... L'Esprit Saint est ce feu qui fait de nous des témoins, Il nous propulse à l'extérieur de nos frontières (nos limites) pour annoncer la merveille du salut :

"Un Sauveur nous est né un Fils nous est donné
éternelle est sa puissance"

Puissance d'amour évidemment, car pour aller jusqu'au bout du don il faut cette force divine qui retourne :
"Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu!"


il a sa pelle à vanner à la main pour nettoyer son aire
et pour recueillir le blé dans son grenier;
mais la bale, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. " 
 
Or comme tout le peuple était baptisé,
Jésus, baptisé lui aussi, priait;

Nous avons du mal à percevoir l'énormité de la démarche de Jésus; mêlé à la foule Jésus reçoit le baptême des mains de son cousin qui ne manque pas d'ailleurs de  faire remarquer l'incongruité de la scène : : " C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par vous, et vous venez à moi ! "  (Matthieu 3). Or Jésus prie, parce que l'évangile nous l'apprendra, Jésus est toujours en prière, toujours à l'écoute de son Père, Jésus ne fait rien qu'il ne voie faire au Père... Comment en serait-il autrement ? "Le Père et moi nous sommes un" Aussi rien d'étonnant que le Père se fasse entendre à ce moment et que l'Esprit se manifeste révélant ainsi que tout ce qui suivra sera une œuvre trinitaire. Il fallait ce moment d'humble soumission, Jésus, soumis à l'humain, habillé d'humain et investi d'une mission divine!
Jamais nous ne le proclamerons suffisamment :

" Qu'il est grand le mystère de la foi !"

 "Assurément il est grand le mystère de la piété. 
Il a été manifesté dans la chair, 
justifié par l'Esprit, 
contemplé par les anges, 
proclamé chez les païens, 
cru dans le monde,
 exalté dans la gloire."
 (1Timothée  3)

alors le ciel s'ouvrit;
l'Esprit Saint descendit sur Jésus
sous une apparence corporelle,
comme une colombe,
et une voix vint du ciel :

 
 " Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. 
(Luc  3)
La descente du Saint Esprit sur Jésus est une investiture qui répond aux prophéties Is 11,2; 42,1; 61,1; 

Sur lui reposera l'Esprit du Seigneur 
esprit de sagesse et d'intelligence, 
esprit de conseil et de force, 
esprit de connaissance et de crainte du Seigneur;  
(Isaïe  11,2)

elle est en même temps l'annonce de la Pentecôte qui inaugurera le baptême dans l'Esprit pour l'Eglise. Ac 1,5
  Comme il mangeait avec (eux), 
il leur enjoignit de ne pas s'éloigner de Jérusalem,
 mais d'attendre ce que le Père avait promis, " 
ce que, (leur dit-il), vous avez appris de moi:  
que Jean a baptisé d'eau, 
mais que vous, sous peu de jours, 
vous serez baptisés de l'Esprit-Saint. " 
 (Actes 1)

et pour tous ceux qui y entreront Eph 5,25-32. La reconnaissance de Jésus comme Fils annonce la filiation adoptive des croyants, participation à celle de Jésus et conséquence du don de l'Esprit Ga 4,6

 Et parce que vous êtes fils, 
Dieu a envoyé dans vos coeurs 
l'Esprit de son Fils, lequel crie: 
Abba! Père!  
Ainsi tu n'es plus esclave, tu es fils; 
et si tu es fils, 
tu es aussi héritier grâce à Dieu. 
(Galates  4)
 
Plongés, par le baptême dans la mort et la résurrection de Jésus nous devenons cohéritiers avec le Fils unique du Père ! 

Merveille de l'amour infini de Dieu pour chacune de Ses créatures. Dieu Père donne Son unique pour que nous soyons faits fils ! Comment ne pas chanter avec Marie :

" Le Seigneur fit pour moi des merveilles
Saint est son nom !"  
 l'Ermite

samedi 5 janvier 2013

PAGE 252 : NOUS SOMMES VENUS NOUS PROSTERNER

DIMANCHE 6 JANVIER 2013
 
ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR
 
 
"Gloire à Dieu chantent les anges et Paix sur terre aux hommes  qu'Il aime" C'est en effet par amour que le Père envoie le Fils et que le Fils consent ; cette liturgie céleste des anges autour du Nouveau-né et dans la campagne environnante, n'a rien de surprenant et la nouvelle se répercute, de bouche à oreille.  Si cette liturgie n'a rien d'étonnant, la nouvelle qui parvient aux oreilles du monarque est nettement dérangeante. Le Grand Roi , du moins celui qui se croit grand, craint déjà ce Petit Roi qui vient de naître, ne risque-t-il pas de le détrôner ? Hérode est déstabilisé et l'arrivée des Sages ou Mages ne peut que rajouter des questions à ses propres questions.
 
Ne raillons pas trop vite ce pauvre Roi mais observons nos propres réactions, souvent non dites d'ailleurs, quand la nouveauté nous bouscule . Ici c'est un jeune collègue fraîchement sorti d'une grande École qui arrive avec un nouveau savoir ... là, c'est enseignant qui cherche à faire accepter une autre pédagogie, ailleurs, c'est un ouvrier spécialisé nouvellement diplômé qui aimerait introduire de nouvelles méthodes de travail etc et nous sommes inquiets, nous regardons ces nouveautés avec hostilité parce que nous nous sentons menacés. Le mieux, le juste, le vrai ne serait-il pas d'accueillir et de partager les compétences, chacun ayant quelque chose à apprendre ??? L'autre ne peut pas être plus dangereux que moi-même puisqu'il est un frère en puissance. Hérode, mon frère, de quoi, de qui as-tu peur ?
 
Seigneur élargis nos coeurs, rends-nous accueillants les uns aux autres, persuadés qu'aucun de nous ne détient un savoir immuable et complet, que nous sommes appelés à marcher ensemble recevant et donnant tour à tour ce que tu nous permets de partager.
 
"Qui marche avec le Christ n'aura plus jamais peur.
En lui naîtra la paix de Dieu-Emmanuel"
Scouarnec


 
Jésus étant né à Bethléem de Judée, 
au temps du roi Hérode,
voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem 2
et demandèrent:
" Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
 Nous avons vu son astre à l'Orient
 

et nous sommes venus lui rendre hommage. "
A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé,
et tout Jérusalem avec lui.
Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
et s'enquit auprès d'eux du lieu où le Messie devait naître.
 
 
" A Bethléem de Judée, lui dirent-ils,
car c'est ce qui est écrit par le prophète:
Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n'es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda:
car c'est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple. "
 

Alors Hérode fit appeler secrètement les mages,
se fit préciser par eux  l'époque à laquelle l'astre apparaissait, 
et les envoya à Bethléem en disant:
 
"Secrètement"!
 

"Car il n'y a rien de caché qui ne soit manifesté, ni rien de secret qui ne finisse par être connu et ne vienne au grand jour." (Luc  8) dira Jésus un jour !
 
Certes la discrétion est une excellente vertu mais le "secrètement" d'Hérode est d'un ordre différent et il est des discrétions qui cachent des intentions bien peu louables et avouables . L'intention d'Hérode est entièrement tournée vers sa propre protection, il craint de perdre son Siège et fomente déjà une action meurtrière qui, pense-t-il, sauvegardera sa liberté. La question, la bonne question qu'il devrait se poser à ce stade la voici :" Être libre qu'est ce que cela veut dire dans une vie d'homme" C'est aussi celle que nous pouvons nous poser . Comment peut-on avoir le coeur en paix et donc libre quand on cherche à nuire ostensiblement ou secrètement à son frère ? Quand, pour avoir les coudées franches on sape sa réputation, son travail, jusqu'à l'exclure voire, le faire disparaître ?




" Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant;
et, quand vous l'aurez trouvé,
avertissez-moi pour que, moi aussi,
j'aille lui rendre hommage. " 
 
Ô perfidie ! Est-il possible de cacher ses désirs meurtriers sous une intention généreuse ? Est-il possible de déguiser ses intentions au point de dire le contraire de sa pensée ? D'afficher un large sourire et de planter un fer de lance dans le dos de son frère quand celui-ci poursuit simplement sa route ?
 
A des degrés divers et variés, souvent bien raffinés, notre humanité véhicule ses Hérodes- caméléons qui blessent et tuent et traînent leur vie alors qu'ils pensaient trouver la liberté . La liberté se nourrit de droiture, de vérité, de simplicité .... Comment être libre lorsque les mains sont salies par mille et une actions dévoyées et ... secrètes ?
 
"Car il n'y a rien de caché qui ne soit manifesté, ni rien de secret qui ne finisse par être connu et ne vienne au grand jour." (Luc 8)
 
Il est bon de garder ce verset en mémoire, non pour nous écraser mais pour garder la paix :" Gloire à Dieu au plus haut des cieux et Paix sur la terre aux hommes qu'Il aime!"
 

 Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route;


et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à l'Orient,
avançait devant eux jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter
au-dessus de l'endroit où était l'enfant. 
 
S'il nous arrive de connaître la nuit de la foi c'est que Dieu nourrit un dessein particulier. Nos voyageurs, dans leur nuit, sont conduits à se renseigner. Leur démarche loyale permettra de déjouer le plan du Roi Hérode. Après cette étape, utile pour le Petit Roi, l'astre brille de nouveau et reprend la tête du cortège.

Si nous marchons dans la nuit de la foi, gardons courage et confiance, (pensons à M.Térèsa notamment) derrière cette nuit Dieu notre Père, prépare du neuf, à son heure, l'aurore se lèvera et notre vie sera illuminée. Restons patients, Dieu n'abandonne jamais ses enfants.
 
A la vue de l'astre,
 ils éprouvèrent une très grande joie.


Entrant dans la maison,
ils virent l'enfant avec Marie, sa mère,
et, se prosternant, ils lui rendirent hommage;
ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent
de l'or, de l'encens et de la myrrhe. 
 
Les offrandes des mages annoncent qu’ils adorent un roi, un Dieu qui est destiné à mourir.
 
Nous ignorons beaucoup de choses sur ces mages orientaux venus trouver le roi des Juifs… sauf qu’ils voyageaient avec des coffrets d’or, d’encens et de myrrhe pour les offrir au nouveau-né. Traditionnellement, ces cadeaux désignent déjà le mystère de ce petit enfant : l’or parce qu’il est Dieu, l’encens car il est prêtre et la myrrhe puisqu’il est vrai homme.
 
Qu’offrir à Dieu qu’il ne nous ait déjà donné ? Dans sa lettre aux Éphésiens, Paul évoque la grâce que Dieu lui a lui-même donnée, grâce que l’Apôtre s’empresse de partager avec les jeunes communautés. Quelle est cette grâce ? La connaissance du mystère du Christ ! Était-ce la même grâce qu’avaient reçue les mages ? Est-ce la même grâce qui nous pousse à nous rassembler aujourd’hui pour célébrer en Église cette fête de l’Épiphanie ? Le Christ se révèle, il nous faut accueillir son mystère, savoir le partager, le creuser et l’approfondir. Sa grâce se donne à connaître dans la solitude et dans une communauté, dans les engagements professionnels et dans la vie familiale, dans le service pastoral et dans la prière, dans la foi et dans les doutes, dans notre vie d’aujourd’hui comme jadis dans une crèche… S’il nous est arrivé de recevoir cette grâce, d’avoir saisi dans l’Esprit le dessein de salut que le Père a pour toute la création, alors nous aurons compris combien il est urgent d’annoncer l’Évangile. Puissions- nous aujourd’hui, devant la fresque de l’adoration des mages, renouveler notre engagement pour l’annonce de la Bonne Nouvelle. N’oublions pas :
 
« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau… »
(Mt 5, 15).


 Puis, divinement avertis en songe
de ne pas retourner auprès d'Hérode,
ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.
 
La conclusion de ce passage d'évangile révèle bien que toute nuit a un sens, que la lumière brillera de nouveau, à l'heure du Seigneur. Dès lors, cultivons la confiance dans notre jardin intérieur : le Père ne nous manquera jamais.

 
(Matthieu  2)

l'Ermite