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samedi 29 septembre 2012

PAGE 238 : CELUI QUI N'EST PAS CONTRE NOUS EST POUR NOUS

DIMANCHE 30 OCTOBRE

Jean lui dit:
 " Maître, nous avons vu quelqu'un 
qui chassait les démons en ton nom 
et nous avons cherché à l'en empêcher 
parce qu'il ne nous suivait pas. " 

Sous des formes variées, c'est une tentation toujours d'actualité ! Peut-être acceptons-nous plus facilement aujourd'hui que des personnes qui ne partagent pas notre foi accomplissent le bien et le bon et le beau ! Mais la subtilité de cette tentation ne toucherait-elle pas alors le coeur de notre foi , à savoir : "si des non-croyants, des mal croyants, des personnes d'autres obédiences agissent de la même façon et quelquefois mieux que les chrétiens, "à quoi bon, pensons-nous, être chrétiens"  ? Nous tombons à pieds joints dans le piège et c'est le triomphe du plus rusé, que nous appelons, non sans raison, le malin ! 

D'une part, le Seigneur est libre de ses dons, d'autre part, nous lisons dans l’Écriture "l'Esprit souffle où Il veut", et nous savons que Dieu rentre là où la porte s'ouvre ! L'essentiel, n'est-il pas que le Bien triomphe, que l'amour soit répandu, que nos frères accèdent à la vraie liberté ? Jésus ne dit pas autre chose ! Simplement, nous savons par expérience, que faire le bien au Nom de Jésus en Le suivant, c'est-à-dire en vivant de Lui, par Lui, pour Lui, en Lui est une grâce insigne, un bonheur de tous les instants. Le compagnonnage constant de Jésus par l'Ecritue et par les sacrements est un plus, un autrement indéniable, il serait dommage de s'en priver quand nous avons la grâce d'avoir été rejoints par son amour. Et c'est la grâce inestimable que nous devons demander pour tous nos frères en humanité. St Augustin, converti à l'âge adulte ne s'écriait-il pas :"

 "Bien tard je t'ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle."
Conf Ch X
 
" Tu étais avec moi
et je n'étais pas avec Toi"
Conf Ch X
               
Mais Jésus dit: 
" Ne l'empêchez pas, 
car il n'y a personne qui fasse un miracle en mon nom 
et puisse, aussitôt après, 
mal parler de moi. 
 Celui qui n'est pas contre nous est pour nous.
Quiconque vous donnera à boire un verre d'eau 
parce que vous appartenez au Christ, 
en vérité, je vous le déclare, 
il ne perdra pas sa récompense.


 " Quiconque entraîne la chute 
d'un seul de ces petits qui croient,
 il vaut mieux pour lui qu'on lui attache au cou 
une grosse meule, 
et qu'on le jette à la mer. 

Si ta main entraîne ta chute, coupe-la;
 il vaut mieux que tu entres manchot dans la vie 
que d'aller avec tes deux mains dans la géhenne, 
dans le feu qui ne s'éteint pas 


Si ton pied entraîne ta chute, coupe-le; 
il vaut mieux que tu entres estropié dans la vie 
que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne 
 Et si ton oeil entraîne ta chute, arrache-le;
 il vaut mieux que tu entres borgne 
dans le Royaume de Dieu 
que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne, 

La violence de ces quatre exemples nous dérange et nous étonne de la part de Jésus le Miséricordieux . Jésus aime l'homme, il est impensable qu'Il puisse lui suggérer de se mutiler pour éviter le péché . Je crois plutôt que Jésus veut ici nous faire prendre conscience de la radicalité évangélique :

 Je connais tes œuvres : 
tu n'es ni froid ni chaud. 
 Plût à Dieu que tu fusses froid ou chaud !
Aussi, parce que tu es tiède 
et que tu n'es ni froid ni chaud 
je vais te vomir de ma bouche. 
 (Apocalypse  3) 

Chez Saint Luc et Saint Matthieu ne lisons-nous pas cette recommandation ?

Nul domestique ne peut servir deux maîtres: 
car ou il haïra l'un et aimera l'autre, 
ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. 
Vous ne pouvez servir Dieu et le Richesse. 
 (Luc 16) 

Jésus nous appelle à la radicalité évangélique , Il veut aussi nous faire prendre conscience et de la laideur du péché qui défigure notre humanité, et de sa cruauté qui peut détruire nos frères. 

Je me souviens d'un prêtre ami, souvent confronté à l'autoritarisme et à la violence verbale de son organiste, il prenait à ce point sur lui  qu'il terminait sa journée par une migraine hépatique pour ne pas blesser l'Amour du prochain en elle.

Rappelons aussi le Saint curé d'Ars qui comparait la médisance et, à fortiori  la calomnie, à une personne qui plumerait une volaille à un croisement de routes ! Rattraper les paroles blessantes était aussi impossible que récupérer les plumes envolées dans tous les sens !

Enfin, Blanche de Castille ne disait-elle pas à son fils, le futur St Louis :" mon fils je préfèrerais vous voir mort que d'apprendre que vous avez commis un seul péché mortel".

Je ne pense pas qu'une maman puisse souhaiter la mort de son enfant mais, par ses propos, Blanche de Castille souhaitait éveiller son fils au seul véritable amour qui rend libre et qui ouvre le cœur aux dons de Dieu ! 

 où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas. 
 (Marc  9) 

O DIEU, ENVOIE-NOUS DES FOUS

Fous de Dieu 

O Dieu, envoie-nous des fous,

 Qui s’engagent à fonds,
Qui oublient,
 Qui aiment autrement qu’en paroles,
Qui se donnent pour de vrai
 Et jusqu’au bout.
 Il nous faut des fous,
Des déraisonnables,
Des passionnés,

 Capables de sauter
Dans l’insécurité :
L’inconnu toujours plus béant de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent,
Épris de vie simple,
Amant de la paix,
Purs de compromission,
 Décidés à ne jamais trahir,
 Méprisant leur propre vie,
Capables d’accepter n’importe quelle tâche,
 De partir n’importe où :
A la fois libres et obéissants,
 Spontanés et tenaces,
Doux et forts
O Dieu, envoie-nous des fous

Louis-Joseph LEBRET 

                                                                                                                  L'Ermite


samedi 22 septembre 2012

PAGE 237 : DE QUOI DISCUTIEZ-VOUS ?

 DIMANCHE 23 SEPTEMBRE 2012

Partis de là,
ils traversaient la Galilée
 et Jésus ne voulait pas qu'on le sache.


On comprend la prudence de Jésus. Peut-être serait-il intéressant de réfléchir soi-même, surtout à notre époque, au poids et à la portée de nos paroles ?

En effet, et les médias nous font croire que c'est la façon la plus juste de se comporter, tout est mis à découvert , devant quiconque, y compris les enfants qui ne sont pas épargnés. Ils savent tout, parce qu'on dit tout devant eux, leur faisant porter des fardeaux qui ne sont pas de leur âge. On leur vole leur enfance sous prétexte d'ouverture. Je pense qu'il ne serait pas inutile de demander au Seigneur de nous donner une bonne mesure de sagesse, bien tassée, pour permettre à chacun de vivre sainement chacune des étapes de sa vie.

Si Jésus, parle confidentiellement à ses apôtres, n'est-ce pas pour les aider, le moment venu, à rester confiants et à soutenir la foi défaillante des frères qui attendent un Sauveur puissant, un guerrier susceptible d'écraser tous les ennemis ? Pour faire comprendre, quand eux-mêmes l'auront compris, que le pire ennemi c'est soi-même avec tout le cortège des passions qui habitent les cœurs ?
 Car il enseignait ses disciples
et leur disait:
 " Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes;
ils le tueront et, lorsqu'il aura été tué,
trois jours après il ressuscitera.


" Mais ils ne comprenaient pas cette parole
et craignaient de l'interroger.
  Ils allèrent à Capharnaüm.
Une fois à la maison, Jésus leur demandait: 
 " De quoi discutiez-vous en chemin ?

Il n'est pas difficile d'imaginer l'embarras des apôtres . La question de Jésus laisse entendre que Jésus connaît très bien, le centre d'intérêt du moment. La vivacité de la conversation des apôtres ne laisse présager rien de très bon ! Jésus parle de sa Passion, de sa mort violente, l'annonce glisse parce qu'ils ne comprennent pas, parce qu'ils ne peuvent envisager une telle perspective, Jésus est presque plus leur "héros" que leur Maître" et "modèle". Les apôtres préfèrent penser à autre chose plutôt que d'essayer de comprendre l'incompréhensible ! Ils ne cherchent pas à interroger leur Seigneur de peur d'avoir trop bien compris ! Ils préfèrent, comme des gamins, changer de cap et discutailler de leurs ambitions ! Nous sommes franchement outrés et nous ne comprenons pas semblable comportement : c'est tout simplement insensé !!!

Mais ils se taisaient, 
car, en chemin, 
ils s'étaient querellés pour savoir qui était le plus grand. 




Serions-nous à ce point pharisiens ? Sommes-nous  certains d'être différents ? Et cela commence très tôt d'ailleurs ! Quel enfant n'a pas nourri une rivalité avec son frère, sa sœur ? Quel enfant n'a pas trouvé que son frère, sa sœur avait la meilleure part, ou la plus grosse, ou ? 
L'enfant, devenu adulte, s'il n'a pas appris à maîtriser ses passions, à les dominer, n'a plus de limites et il jouera des coudes pour être le plus beau, le meilleur, le plus puissant, le plus riche, le plus fort, le plus malin, le plus compétitif ,tout cela à n'importe quel prix, de n'importe quelle façon pourvu qu'il brille au regard de ses semblables ! Et, que nous montre Jésus tout au long de son existence terrestre, que nous dit-il ? 

 Le plus grand d'entre vous sera votre serviteur. (Matthieu 23)

 Si quelqu'un veut être mon serviteur, qu'il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon  serviteur.  (Jean 12)

 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni  l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. (Jean  13)

 Vous m'appelez le Maître et le Seigneur: et vous dites bien, car je le suis.  Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous  laver les pieds les uns aux autres.  Car je vous ai donné l'exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez aussi  vous-mêmes. (Jean 13)

Celui qui veut suivre Jésus, qui veut annoncer Jésus doit devenir serviteur, il doit nous dit Saint Paul, "épouser les mêmes sentiments :"Ayez en vous les mêmes sentiments dont était animé le Christ Jésus:  bien qu'il fût dans la condition de Dieu, il n'a pas retenu avidement son égalité avec Dieu;  mais il s'est anéanti lui-même, en prenant la condition d'esclave,  (Philippiens  2) ( traduire esclave par serviteur)  Jésus, ne parle pas autrement dans ce qui suit .


De plus Jésus solennise le moment. 
- Jésus s’assoit,
- Jésus appelle, rassemble les apôtres,
- Jésus parle et nous savons que Jésus EST PAROLE, la PAROLE DU PÈRE, 
Le discours est bref, les mots n'en ont que plus de poids, et la comparaison qu'Il donne n'est certainement pas celle que nous aurions choisie ! N'aurions-nous pas préféré un champion ? Jésus, Lui, donne en exemple , non un richissime personnage
qui fume de gros cigares dans un énorme fauteuil, mais le serviteur, la servante celui, celle, à qui nous donnons des ordres sans le moindre ménagement : 
 Jésus s'assit 
et il appela les Douze;
 il leur dit: 
" Si quelqu'un veut être le premier, 
qu'il soit le dernier de tous 
et le serviteur de tous.

Puis Jésus prend un enfant sans défense, il le met à l'honneur, au milieu du cercle des apôtres, il l'embrasse, montrant ainsi toute la considération qu'il a pour les humbles, les petits, les sans voix,et plus fort encore, Jésus le donne en exemple et va jusqu'à oser dire qu'accueillir un enfant, un pauvre, un démuni, un serviteur c'est ?

 "  Et prenant un enfant, 
il le plaça au milieu d'eux 
et, après l'avoir embrassé, 
il leur dit: 
" Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, 
m'accueille moi-même; 
et qui m'accueille, 
ce n'est pas moi qu'il accueille, 
mais Celui qui m'a envoyé.  
(Marc  9)

C'est accueillir le Père Lui-même ! 
Car le Père et le Fils ne font qu'un !


Vraiment, Jésus, tu fais tout à l'envers ! Ce n'est pas du tout, mais du tout ce que dit notre société ! 

PRIONS AVEC MAURICE ZUNDEL :

Seigneur aide-moi à devenir un homme (une femme)
Et à faire de ma vie un espace illimité
Où le monde entier puisse être accueilli,
Où toute créature se sente ennoblie
Et  où ta Présence enfin se respire
Rends moi transparent à Ta Présence
Et apprends-moi à être le sourire de Ta bonté.

Si je pouvais résumer toute ma foi,
Elle est vraiment là :
Je crois en la vie d'un Autre en moi
Je crois au risque infini de Dieu
Je crois à la tragédie éternelle de l'Amour crucifié
Je crois à la fragilité de Dieu
Parce que, s'il n'y a rien de plus fort que l'Amour
Il n'y a rien de plus fragile.

L'Ermite

samedi 15 septembre 2012

PAGE 236 : ET VOUS, QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS

DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 2012

 Jésus s'en alla avec ses disciples 
vers les villages voisins de Césarée de Philippe.

En chemin, il interrogeait ses disciples:
 " Qui suis-je, au dire des hommes ? "

On pourrait penser que Jésus s'exerce ici, à un sondage d'opinion : "qui suis-je au dire des hommes ?" Jésus n'a pas besoin de cela, me semble-t-il, pour connaître la pensée de la foule à son sujet. Ne lui est-il pas souvent arrivé de "percevoir" la pensée de ses interlocuteurs  et, notamment celle des Pharisiens qui ne manquent pas une occasion de le piéger ? 
Quant à Nathanaël, ne lui dit-il pas "Avant que Philippe t'appelât,  lorsque tu étais sous le figuier, je t'ai vu."  (Jean  1) 
Je crois volontiers que Jésus prépare ses apôtres à  donner une opinion personnelle, une parole qui engage leur être, leur vie. Nous sommes forts, très forts pour utiliser la pensée d'autrui, évitant ainsi de nous engager personnellement, de sortir de soi pour être, en vérité. C'est tellement plus facile ! La parole qui vient du fond de l'être révèle ce qui nous habite, elle nous oblige à prendre parti, elle fait de nous des témoins !

 Ils lui dirent: 
" Jean le Baptiste; pour d'autres, Élie;
 pour d'autres, l'un des prophètes. "
Et lui leur demandait: 
" Et vous, qui dites-vous que je suis ? 
" Prenant la parole, Pierre lui répond:
 " Tu es le Christ. "

"Tu es le Christ!" cette parole ne vient pas de Pierre lui-même mais d'une expérience spirituelle, d'un compagnonnage, d'une intimité spirituelle telle qu'elle ouvre Pierre à devenir un "guide" à son tour. Cela ne signifie pas que Pierre est parfait, mais il a une acuité spirituelle qui, sans qu'il comprenne tout, - nous en aurons très vite la preuve - lui permet d'avoir, sur Jésus, un regard assez juste et de Le suivre comme un Maître qui "détient les paroles de la vie éternelle"! Il y a comme un aimant qui le lie à Jésus, même s'il lui faudra, à un moment, et pas des moindres, confirmer  avec d'autres mots, cet attachement indéfectible :"tu sais tout, tu sais bien que je t'aime !" Jn 21 D'accord, je suis un pauvre,un lâche, mais je T'aime !

Quand Pierre reconnaît le Christ, en Jésus, il voit en Lui, l’Élu, l'Oint, le choisi pour accomplir une mission spécifique de salut, mais Pierre, là où il en est, de son cheminement, perçoit-il qu'il s'agit de l'avènement d'un Royaume spirituel, acquis non à la force des poignets et ... des armes , mais en se laissant conduire à "l'abattoir comme une brebis qui n'ouvre pas la bouche"! Is 53 Peut-il, à ce stade, reconnaître et comprendre le Serviteur souffrant annoncé par Isaïe  ? ( 1ère lecture) La suite de cet étape de la vie de Jésus, nous montre, qu'avec Pierre, nous sommes lents à croire et à comprendre !


Et il leur commanda sévèrement de ne parler de lui à personne.

  Puis il commença à leur enseigner
 qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, 
qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, 
qu'il soit mis à mort 


et que, trois jours après, il ressuscite. 


Il tenait ouvertement ce langage. 
Pierre, le tirant à part, se mit à le réprimander.  

Pierre aime son Maître, mais il L'aime mal, comme nous aimons mal, et une vie ne suffit pas pour apprendre à aimer ! Aimer, entre autres, ce n'est pas surprotéger
c'est rester présent dans le calme comme dans la tempête, et, après la tempête, c'est adorer dans le silence ; la parole, nos paroles sont si maladroites qu'elles brouillent, mélangent, créent la confusion et, au lieu d'apaiser, rajoutent de la souffrance à la souffrance ... Apprends-nous, apprends-moi Seigneur le silence qui est présence, le silence qui réchauffe, ce silence de ta rencontre avec Marie Ta Mère sur la route du Calvaire : un regard, mais quel regard ! et tout est dit !
Mais lui, se retournant et voyant ses disciples,
 réprimanda Pierre; il lui dit:
 " Retire-toi ! Derrière moi, Satan, 
car tes vues ne sont pas celles de Dieu, 
mais celles des hommes. 

Voilà ! c'est dit ! Pierre reste trop humain au sens d'empêtrer dans ses limites, dans son affectivité, dans ses ambitions, dans son péché ! Jésus, avec fermeté, l'invite à une conversion radicale. Pierre beaucoup trop enfermé dans l'humain est invité à laisser grandir en lui l'homme spirituel . Pierre doit se laisser libérer de sa façon de penser, tellement terre à terre, pour se laisser envahir par la Présence du Père, à l'école de Jésus; il doit, nous devons, apprendre à tout recevoir du Père, et, pour cela, comme Jésus,Pierre doit, nous devons nous "recueillir, à l'écart" pour nous laisser instruire afin que nos pensées deviennent des pensées de fils !

 Puis il fit venir la foule avec ses disciples et il leur dit: 

" Si quelqu'un veut venir à ma suite, 
qu'il se renie lui-même et prenne sa croix, 
et qu'il me suive.  


En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra; 
mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile,
 la sauvera. 
(Marc  8, 25- 37)  

Jésus ne lésine pas ! Jésus ne cache pas ses exigences ,Jésus ne promet ni la richesse, ni la réussite selon le monde, ni... Jésus quand Il nous invite à partager les valeurs du Royaume , nous invite à prendre notre croix, à nous perdre, et c'est en nous perdant, en nous laissant purifier, que nous devenons libres, que nous devenons fils et frères ! L’Évangile n'est pas une comptine pour nous bercer et nous endormir, l’Évangile est une école de Vie ...ÉTERNELLE !

Écoutons Paul Baudiquey:

" Tu veux me suivre" dit Jésus,, alors quitte...Laisse tomber tes chères sécurités, ton confort moral et ton confort tout court : je suis sans feu ni lieu, sans tanière et sans gîte.
Tu veux me suivre, alors quitte tes rêves faux, tes nostalgies, détourne-toi des mirages...
La Vie est à ce prix ! ... La liberté aussi est à ce prix ! ...L'amour enfin est à ce prix ! L'amour est comme le blé : il pourrit si on l'entasse et fructifie si on le sème !
L"amour n'est pas d'abord pour qu'on soit heureux ensemble mais pour qu'ensemble on existe davantage !"

l'Ermite