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samedi 22 décembre 2012

PAGE 250 : CELLE QUI A CRU

DIMANCHE 23 DÉCEMBRE 2012
 
 

 En ce temps-là,
 Marie partit en hâte
pour se rendre dans le haut pays,
dans une ville de Juda.
 
Marie, petite jeune fille de 15 ans, dès qu'elle apprend la nouvelle de la future maternité de sa cousine, oublie ses propres soucis et se rend, en hâte, au Pays d'Elisabeth et Zacharie pour soulager cette cousine dans les derniers mois de "l'évènement-avènement". Quelle maturité chez cette toute jeune femme ! Quel sens de l'autre ! Quel oubli de soi ! Merci Marie de nous éveiller à nous détourner de nos propres soucis pour nous ouvrir joyeusement à ceux de nos frères et les secourir dans leurs propres difficultés.
 

Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
 
Or, lorsqu'Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l'enfant bondit dans son sein
et Élisabeth fut remplie du Saint Esprit.
 
Merveille de la grâce ! merveille de l'ouverture à l'autre ! Chacune s'oublie et laisse l'espace libre à l'accueil de la révélation. Dans des coeurs aussi libres l'Esprit Saint peut prendre place et agir ! Les enfants ne sont pas "une chose"  dès l'instant de la conception ils sont offerts pour accomplir leur vocation spécifique. Ces deux futures mamans ne les étouffent pas, dès cet instant, ils sont au service de l'Amour qui est Dieu Lui-même ! Ils ont la liberté de reconnaître l'autre, dans sa spécificité et de réjouir ainsi le coeur de leur maman réciproque, qui les accueille, pour un temps, selon le dessein du Père éternel, les protégeant, juste le temps qu'il faut, pour l'Heure du Père.
 
Quelle merveille de la grâce - c'est le sens du prénom de JEAN : Dieu-fait-grâce - que ces deux enfants qui se rencontrent et se reconnaissent et permettent à leurs mamans de mettre des mots
sur ce qui les dépasse !


Elle poussa un grand cri et dit:
 
 
" Tu es bénie plus que toutes les femmes,
 béni aussi est le fruit de ton sein!
Comment m'est-il donné
que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
 
Nous sommes loin, très loin ici des rivalités de l'esprit humain, de ces comparaisons stériles (mon fils, ma fille est le meilleur, la meilleure, le plus intelligent) de ces "mains - mises" sur l'enfant ( tu seras ceci, cela !) ... La plus ancienne reconnaît l'oeuvre de Dieu dans la plus jeune ! La plus ancienne accueille cet enfant en gestation comme l'Envoyé du Père ! La plus ancienne annonce la nouvelle étonnante, bouleversante, émet cet acte de foi sans pareil :"la mère de mon Seigneur"! Elisabeth est ici la première "évangéliste"puisqu'elle reconnaît et annonce que cette si jeune femme est Mère de son Seigneur , Mère de Celui qui régit les mondes !

Quant à Marie, elle ne s'enferme pas , ne se recroqueville pas sur son "trésor", ne se croit pas supérieure, Elle l'humble Servante, Marie comprend que tout, absolument tout est don. Marie est cette femme libre, totalement libre, qui ne retient rien et facilite ainsi la rencontre des deux Testaments, des deux "missionnaires" du Père : le Précurseur et et le Révélateur de l'Amour éternel du Père.
 
 
Car lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles,
voici que l'enfant a bondi d'allégresse en mon sein.
 
Quel magnifique acte de foi de la part d'Elisabeth ! La joie manifestée par l'enfant qu'Elle porte ne ressemble pas du tout aux petits plaisirs que nous offre la vie . Cette joie-là est d'un tout autre ordre et Elisabeth ne s'y trompe pas, elle sait y reconnaître "la Présence"de Son Auteur. Elle comprend que Marie est portée par plus grand qu'Elle-même, ce n'est pas Marie qui porte Jésus, c'est Jésus qui porte Marie et "transporte" Jean et sa maman dans une allégresse indicible ! Marie, Elisabeth, Jean sont les choisis de Dieu les serviteurs de Celui qui se cache pour un peu de temps encore et de qui Jean déclarera :
 
" Moi, je vous baptise avec l'eau;
mais il vient,
celui qui est plus puissant que moi,
et dont je ne suis pas digne
de délier la courroie de ses sandales;
 lui, il vous baptisera dans l'Esprit-Saint et le feu. "
(Luc 3)


 

 
Bienheureuse celle qui a cru:
ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira! "
(Luc 1)
 
Avant Jésus Lui-même, Elisabeth proclame la toute première béatitude : Bienheureuse Celle qui a cru ! Celle qui a su reconnaître le "passage" du Seigneur dans sa vie ! Celle qui s'est inclinée en se reconnaissant et déclarant "Servante" du Seigneur ! Il n'y a pas chez Marie, la moindre recherche, la moindre gloriole, Marie est simplement "la Servante" de son Créateur, et, elle ne veut pas, ne cherche pas à être autre chose : c'est en "Servante" qu'elle se hâte vers sa cousine, pour l'aider dans les derniers mois de "l'évènement-avènement". Marie ne calcule pas, elle ne pense pas qu'Elle a droit à des égards, non, Marie ouvre son coeur et c'est ainsi qu'Elle agira tout au long de sa vie !
 
"Heureux plutôt, ceux qui écoutent
la Parole de Dieu
et qui la gardent !"
 

 dira Jésus à ceux et celles qui louent la maternité de Celle qui l'a porté ! Certains voient ici, une remise en question de Marie, il n'en est rien ! Bien au contraire , Jésus, discrètement, rend grâce pour cette Maman qui a su écouter, entendre et accomplir ce que lui inspirait la Parole qui l'Habitait ! Ce "Réceptacle de Dieu, écrira St François d'Assise, ce Tabernacle de Dieu !"
 
Il me semble que la seule attitude valable pour les "tout-petits que nous sommes est, ici, l'adoration. Après St Thomas, inclinons-nous et, du fond du coeur disons :
 
"Mon Seigneur et mon Dieu"
 
Je ne résiste pas à la joie de partager avec vous, cette très belle louange de St François à Marie Mère de Dieu !

Dame Sainte

Salut, Dame Sainte, reine très sainte,
 Mère de Dieu,
 ô Marie qui êtes vierge perpétuellement,
 élue par le très Saint Père du Ciel,
 consacrée par Lui,
avec son très saint Fils bien aimé
 et l'esprit Paraclet,
vous en qui fut et demeure
toute plénitude de grâce et tout bien!
Salut, palais; salut, tabernacle; salut, maison;
 salut, vêtement; salut, servante; salut, mère de Dieu!
Et salut à vous toutes,
saintes vertus
qui par la grâce et l'illumination du Saint Esprit,
êtes versées dans les cœurs des fidèles et, d'infidèles que
nous sommes, nous rendez fidèles à Dieu.
 
l'Ermite
 

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