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vendredi 14 décembre 2012

PAGE 249 : BONNE NOUVELLE

DIMANCHE 16 DÉCEMBRE 2012
 
Ce troisième dimanche de l'Avent est connu comme étant celui de la joie ! Joie de l'accueil de Jésus, Il vient il est proche ! Son arrivée est imminente !
C'est l'explosion de joie que rapporte la lecture de Sophonie :
" Pousse des cris de joie Fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, tressaille d'allégresse, fille de Jérusalem !"
Première lecture
Et Saint Paul ne parle pas autrement dans la deuxième lecture :
"Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur;
Laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie...
Le Seigneur est proche
Ne soyez inquiets de rien !"
L'Enfant attendu, doit bouleverser les coeurs, Il va changer le monde, certes pas comme ses contemporains l'envisagent, mais de l'intérieur, en renouvelant l'être profond, en retournant les coeurs, en portant un regard de tendresse et d'amour sur les plus petits, les pauvres, les pécheurs, ceux que le monde considère comme abjects, Lui, l'Enfant attendu leur ouvrira les portes du Royaume !
" Le plus petit dans le Royaume des cieux
est plus grand que Jean Baptiste"
Jean Baptiste ! Parlons-en justement, c'est encore lui qui intervient dans l'évangile de ce dimanche et, à première vue, son langage n'est pas celui de la joie,  nous sommes loin, apparemment, de l'explosion de joie, des deux premières lectures :
Les foules sont de bonne volonté :
Les foules demandaient à Jean:
" Que nous faut-il donc faire ? "
A leur question Jean répond plutôt par un appel à une certaine austérité de vie :
 Il leur répondait:
" Si quelqu'un a deux tuniques,
qu'il partage avec celui qui n'en a pas;
si quelqu'un a de quoi manger,
 qu'il fasse de même. "
Les collecteurs d'impôts, les militaires, tous sont de très bonne volonté, ils cherchent le meilleur,
la vie de Jean Baptiste pose question, ils cherchent à s'aligner :
Des collecteurs d'impôts aussi vinrent se faire baptiser
et lui dirent:
" Maître, que nous faut-il faire ? "
 Il leur dit:
" N'exigez rien de plus que ce qui vous a été fixé. "
Des militaires lui demandaient:
" Et nous, que nous faut-il faire ?
" Il leur dit:
" Ne faites ni violence ni tort à personne,
et contentez-vous de votre solde. "
C'est toujours une réponse adaptée au mode de vie de chacun ! Partage, sois juste , sois doux, ne triche pas,  ne tonds pas ton frère en lui extorquant  "un dessous de table", en somme, Jean invite à l'amour , à la paix, à la sérénité ! Tiens ! n'avons-nous pas entendu cela dans la seconde lecture :
"Que votre sérénité soit connue
de tous les hommes !"
Et, comment être serein quand on ne pense qu'à soi, quand on voit son frère dans le besoin et qu'on détourne la tète, quand on grignote les impôts, qu'on tabasse ses semblables pour obtenir à n'importe quel prix une information qu'ils ne détiennent pas souvent, quand on promet un emploi moyennant "dessous de table"...
Et si la joie, LA VRAIE JOIE, celle que nul ne pourra nous ravir c'était cela : avoir un coeur serein parce qu'en paix avec soi et avec tous ? Alors Jean Baptiste n'est pas à ce point loin ni de Sophonie, ni de St Paul , Jean Baptiste est bien dans la même veine, c'est encore Saint Paul qui parle :
"Mais si vous êtes conduits par l'esprit,
vous n'êtes plus sous la Loi.
Or les oeuvres de la chair sont manifestes:
ce sont l'impudicité, l'impureté,
le libertinage,  l'idolâtrie,
les maléfices, les inimitiés,
 les contentions, les jalousies,
 les emportements, les disputes,
les dissensions, les sectes,
 l'envie, [les meurtres], l'ivrognerie,
 les excès de table,
et autres choses semblables.
Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait,
que ceux qui commettent de telles choses
n'hériteront pas du royaume de Dieu.
Le fruit de l'Esprit, au contraire,
 c'est la charité, la joie, la paix,
 la patience, la mansuétude,
 la bonté, la fidélité,  la douceur, la tempérance.
 Contre de pareils fruits, il n'y a pas de loi.
Si nous vivons par l'esprit, marchons aussi par l'esprit.
 Ne cherchons pas une vaine gloire
en nous provoquant les uns les autres,
en nous portant mutuellement envie.
 (Galates 5)
Le peuple était dans l'attente
et tous se posaient en eux-mêmes des questions
au sujet de Jean:
ne serait-il pas le Messie ?
Le mode de vie de Jean Baptiste pose sérieusement question. En le regardant d'une part, on a envie de changer de vie et, d'autre part, on se demande s'il ne serait pas ce Messie tant attendu !
Nos vies, posent-elles question ? Troublent-elles nos contemporains au point de les conduire à changer de comportement ? C'est une excellente question à se poser surtout en ce temps où nous attendons "La Parole faite Chair". En effet c'est la Personne de Jésus qui est Parole, de la naissance à la Résurrection ... C'est ce qu'Il EST qui parle , Jésus EST PAROLE s'Il parle avec des mots, c'est pour répondre aux questionnements des uns et des autres, car Jésus parle essentiellement par SA VIE: "Es-tu le Messie ? Es-tu Celui qui doit venir ?"


Jean répondit à tous:


 " Moi, c'est d'eau que je vous baptise;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi,
et je ne suis pas digne de délier la lanière de ses sandales.
 Lui, il vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu;
il a sa pelle à vanner à la main pour nettoyer son aire
et pour recueillir le blé dans son grenier;



mais la bale, il la brûlera au feu qui ne s'éteint pas. "
Ainsi, avec bien d'autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

LA BONNE NOUVELLE c'est Jésus Lui-même ! En SOI, JÉSUS EST BONNE NOUVELLE ! Sa Personne implique un retournement, en Le regardant VIVRE, en L'écoutant on ne peut que changer de vie, se laisser pétrir, malaxer, pour devenir ce qu'Il espère.
Rencontrer Jésus, Le reconnaître comme Bonne Nouvelle pour nos vies, c'est se mettre à Son écoute, c'est se laisser regarder, renouveler.
Rencontrer Jésus, c'est adopter son échelle de valeurs tellement différente de la nôtre. Jésus ne voit, ne dit, ne fait rien comme nous , sa Vie, son Être, sont un aimant , en Le regardant nous nous découvrons, pauvres, démunis ! Ceci ne doit, ne peut nous décourager, au contraire ce constat doit faire grandir en nous le désir de Lui ressembler, souvenons-nous des contemporains de Jean Baptiste, en le regardant, ils s'écriaient : que devons-nous faire ?"
A plus forte raison, en regardant Jésus, le "tout-petit" de la crèche, où l'humble serviteur décrit par Isaïe, nous devons désirer et désirer encore, nous laisser transformer alors NOTRE JOIE sera parfaite ! Pensons à  François d'Assise, à  Dominique, à Charles de Foucault, à tant d'autres, la rencontre de Jésus les a entraînés sur le chemin de cette joie parfaite, celle du don et de l'amour.

Et nous, demandons à Jésus dans le silence de la rencontre : que dois-je faire pour être encore plus proche ? Ne craignons pas, si notre question est sincère, Jésus répondra !


 (Luc  3)

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