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mardi 14 août 2012

PAGE 232 : JE SUIS LE PAIN VIVANT

Depuis quelques semaines, dimanche après dimanche, l'Eglise nous propose de méditer le "discours de Jésus sur le PAIN DE VIE" dans l'évangile de Jean. Depuis quelques semaines aussi je réfléchis sur l'Exhortation "Verbum Domini"du Saint Père Benoît XVI. Le Saint Père s'applique à montrer notamment, le lien indiscutable entre Parole de Dieu et Sacrements. La Parole de Dieu est, par grâce, au coeur de ma vie depuis mes dix-huit ans. Ce lien, évoqué par le Saint Père me touche particulièrement et, plus précisément ce qu'il développe à propos de l'Eucharistie. C'est pour moi une joie profonde de vous partager ce texte qui devrait nous permettre de mieux vivre l'Eucharistie. Vous pouvez retouver le texte intégral sur Internet, le lire demande un peu de temps c'est porquoi je vous livre ici cet extrait d'une grande profondeur.

DIMANCHE 19 AOÛT 2012 


Je suis le pain vivant
" Je suis le pain vivant qui descend du ciel.
Celui qui mangera de ce pain vivra pour l'éternité.
Et le pain que je donnerai,
c'est ma chair,
 donnée pour que le monde ait la vie. "
Sur quoi, les Juifs se mirent à discuter violemment entre eux:
 " Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? "
Jésus leur dit alors:
 " En vérité, en vérité, je vous le dis,
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme
et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas en vous la vie.
Celui qui mange ma chair
et boit mon sang
a la vie éternelle,

 et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Car ma chair est vraie nourriture
 et mon sang vraie boisson.
Celui qui mange ma chair
 et boit mon sang
demeure en moi et moi en lui.
Et comme le Père qui est vivant m'a envoyé
 et que je vis par le Père,
ainsi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel:
 il est bien différent de celui que vos pères ont mangé;
 ils sont morts, eux,
mais celui qui mangera du pain que voici
vivra pour l'éternité. "
 (Jean  6)

EXTRAIT DE L'EXHORTATION "VERBUM DOMINI" DE BENOÎT XVI


"... Ce qui vient d’être affirmé de façon générale sur la relation entre la Parole et les Sacrements, s’approfondit quand nous nous référons à la célébration eucharistique. D’ailleurs, l’unité intime entre la Parole et l’Eucharistie se base sur le témoignage scripturaire (cf. Jn 6 ; Lc 24), attesté par les Pères de l’Église et réaffirmée par le Concile Vatican II À ce sujet, nous pensons au grand discours de Jésus sur le pain de vie dans la synagogue de Capharnaüm (cf. Jn 6, 22-69), qui est sous-tendu par la comparaison entre Moïse et Jésus, entre celui qui s’est entretenu avec Dieu face à face (cf. Ex 33, 11) et celui qui révéla Dieu (cf. Jn 1, 18). Le discours sur le pain, en effet, renvoie au don de Dieu, que Moïse a obtenu pour son peuple avec la manne dans le désert et qui est en réalité la Torah, la Parole de Dieu qui fait vivre (cf. Ps 119 ; Pr 9, 5). Jésus accomplit en sa personne la figure antique :



« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde…
 Moi, je suis le pain de vie » (Jn 6, 33.35).
Ici, « la Loi est devenue Personne. Dans la rencontre avec Jésus, nous nous nourrissons pour ainsi dire du Dieu vivant lui-même, nous mangeons vraiment “le pain venu du ciel” » Le Prologue de Jean trouve un approfondissement dans le discours de Capharnaüm : si là, le Logos de Dieu devient chair, ici ,cette chair devient “pain” donné pour la vie du monde (cf. Jn 6, 51), faisant ainsi allusion au don que Jésus fera de lui-même dans le mystère de la croix, qui est confirmé par l’affirmation sur son sang donné « pour être bu » (cf. Jn 6, 53). De cette manière, il est révélé dans le mystère de l’Eucharistie quelle est la vraie manne, le vrai pain du ciel :
 c’est le Logos de Dieu qui s’est fait chair,
et qui s’est offert lui-même pour nous dans le Mystère Pascal.



Le récit de Luc sur les disciples d’Emmaüs nous permet de progresser dans la réflexion sur le lien entre la Parole et la fraction du pain (cf. Lc 24, 13-35). Jésus alla à leur rencontre le jour après le sabbat, écouta l’expression de leur espérance déçue, et, devenant leur compagnon de route, « il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 27). Les deux disciples commencent à scruter d’une manière nouvelle les Écritures en présence de ce voyageur qui, de façon inattendue, se montre si proche de leur vie. Ce qui est arrivé en ces jours-là n’apparaît plus comme un échec, mais comme un accomplissement et un nouveau départ. Toutefois, ces paroles ne semblent pas encore satisfaire les disciples.


L’Évangile de Luc nous dit que « leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent » (Lc 24, 31), seulement quand Jésus prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna, alors qu’auparavant, « leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas » (Lc 24, 16). La présence de Jésus, d’abord à travers ses paroles, puis avec le geste de la fraction du pain, a permis aux disciples de le reconnaître ; ils purent éprouver d’une manière nouvelle ce qu’ils avaient précédemment vécu avec Lui :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous,
 tandis qu’il nous parlait sur la route,
 et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? » (Lc 24, 32).
 Ces récits montrent comment l’Écriture elle-même conduit à appréhender son lien indissoluble avec l’Eucharistie. « C’est pourquoi il faut toujours avoir présent à l’esprit que la parole de Dieu, lue et annoncée par l’Église dans la liturgie, conduit au sacrifice de l’alliance et au banquet de la grâce, c’est-à-dire à l’Eucharistie ».

                                                                                     

La Parole et l’Eucharistie sont corrélées intimement au point de ne pouvoir être comprises l’une sans l’autre : la Parole de Dieu se fait chair sacramentelle dans l’événement eucharistique. L’Eucharistie nous ouvre à l’intelligence de la Sainte Écriture, comme la Sainte Écriture illumine et explique à son tour le Mystère eucharistique. En effet, sans la reconnaissance de la présence réelle du Seigneur dans l’Eucharistie, l’intelligence de l’Écriture demeure incomplète. C’est pourquoi, «la Parole de Dieu et le Mystère eucharistique ont toujours et partout reçu de l’Église non pas le même culte mais la même vénération. C’est ce qu’elle a établi, poussée par l’exemple de son Fondateur, en ne cessant jamais de célébrer son mystère pascal, en se réunissant pour ‘lire dans toute l’Écriture, ce qui le concernait’ (Lc 24, 27), et pour réaliser l’œuvre du salut par le mémorial du Seigneur et les Sacrements »


"Moi, je suis le pain de vie »
(Jn 6, 33.35).








l'Ermite

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