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samedi 14 juillet 2012

PAGE 228 : RIEN POUR LA ROUTE

DIMANCHE 15 JUILLET 2012


Il fait venir les Douze.
 Et il commença à les envoyer deux par deux,



leur donnant autorité sur les esprits impurs. 
Il leur ordonna de ne rien prendre pour la route,
sauf un bâton:
pas de pain, pas de sac,
pas de monnaie dans la ceinture, 
mais pour chaussures des sandales,
 " et ne mettez pas deux tuniques ".



Il - Jésus - ordonna de ne rien prendre pour la route ! Aurons-nous cette audace ? Est-ce bien la pensée du Seigneur aujourd'hui ? RIEN-POUR-LA-ROUTE !
Certes, il y a 2000 ans cette situation était envisageable, elle l'est encore dans certains pays du monde où l'hôte est accueilli comme une bénédiction. Il (elle) est accueilli avec soin et toute première relation, qu'elle soit de connaissance ou de travail, est considérée comme une bénédiction ! Est-ce de cela dont parle le Seigneur ? Sans doute quand c'est possible ce n'est pas à exclure : quand on n'a rien on n'a nullement peur de perdre quoique ce soit ou d'être volé ! Ceux qui craignent, ce sont ceux qui ont des biens et qui y tiennent !
Jésus ne veut-Il pas attirer notre attention sur la LIBERTE ? Que de fois, dans l'évangile, nous sommes invités à réfléchir sur l'encombrement des biens ! Ces biens qui nous ligotent, qui nous assignent à résidence, qui nous rendent méfiants - prudents disons-nous pour enjoliver la réalité - qui nous enchaînent ...
" Combien difficilement ceux qui ont les richesses
pénétreront dans le royaume de Dieu!
Il est, en effet, plus aisé
pour un chameau de passer par le trou d'une aiguille,
que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. "
(Luc 18)
Jésus nous veut libres pour rendre audible le message évangélique.
"et pour moi, afin qu'il me soit donné d'ouvrir les lèvres
et de prêcher avec liberté le mystère de l'évangile" 
(Ephésiens 6)
Jésus nous veut libres, pour être accueillis non pour ce que nous avons, les bras chargés de cadeaux pour être bien vus mais pour ce que le message évangélique a fait de nous et continue de transformer en nous ...
Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres."
(Jean  8)
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres.
(Jean 8)

Jésus nous veut libres, l'esprit désencombré de tout intérêt, de toute attachement désordonné,

Pour vous, mes frères, vous avez été appelés à la liberté;
seulement ne faites pas de cette liberté
un prétexte pour vivre selon la chair; 
(Galates) 5)

Dieu Notre Père est la LIBERTE absolue, c'est en nous laissant désapproprier, donc libérer, que Dieu nous devient proche et que nous pouvons exprimer des bribes de qui Il est, je dis bien exprimer, car plus que nos paroles, c'est notre être qui traduit Sa présence et donne envie de Le rencontrer, de se laisser approcher. Laissons-nous libérer par la Vérité qui est Dieu même !


Quant au bâton ,il ne s'agit pas ici d'un bâton pour éloigner l'éventuel ennemi, mais de ce bâton qui permet d'avancer plus vite et surtout qui donne autorité et ... puissance
Vous le mangerez ainsi: les reins ceints,
les sandales aux pieds,
et le bâton à la main,
et vous le mangerez à la hâte.
C'est la Pâque du Seigneur
  (Exode 12)
Le sceptre ne s'éloignera point de Juda,
ni le bâton de commandement d'entre ses pieds,
jusqu'à ce que vienne Schiloh; c'est à lui que les peuples obéiront.
(Genèse  49)
ta houlette et ton bâton me rassurent.
 (Psaume  23)
«Prends le bâton et convoque l'assemblée,
toi et ton frère Aaron;
vous parlerez au rocher en leur présence,
afin qu'il donne ses eaux; et tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher,
 et tu donneras à boire à l'assemblée et à son bétail.»
 (Nombres  20)

Songeons au "bâton- crosse" des évêques  signe de leur autorité sur un diocèse donné. Et je cite ici Frédéric Manns OFM :

"Il est clair que le bâton est le symbole de l'autorité et de la puissance de Dieu. Jean 6, 16-21, dans le contexte de la Pâque, montre Jésus qui marche sur la mer et qui accomplit ainsi le passage de la mer. Aux disciples effrayés qui le voient marcher sur les eaux Jésus affirme "c'est moi". En d'autres termes il se révèle comme étant Dieu. Il porte le nom grand et glorieux qui, jadis, était inscrit sur le bâton de Moïse. Lorsque Jésus avant de célébrer son passage vers le Père, se trouve dans le Jardin (Jn 18) par trois fois, Il révèle le "nom divin" : "Je suis". L'Evangile de Jean orchestre constamment cette idée : "Avant qu'Abraham fût, "Je suis"Jean 8,58. Comme Isaac, Jésus est le Fils monogène Jean 3,16. L'échelle de Jacob trouve sa réalisation lorsque les anges montent et descendent sur le Fils de l'Homme Jean 1, 51. En deux mots, les Patriarches témoignent en faveur de Jésus, nouveau Moïse.

Lorsque Jésus est en croix un soldat lui ouvre de sa lance le côté. Il en sort de l'eau et du sang. Jésus est ainsi le rocher qui laisse jaillir l'eau vive. Il établit l'Alliance définitive."
Il leur disait:
" Si, quelque part, vous entrez dans une maison,
 demeurez-y jusqu'à ce que vous quittiez l'endroit. 
Si une localité ne vous accueille pas
et si l'on ne vous écoute pas,
en partant de là,
secouez la poussière de vos pieds:
ils auront là un témoignage. "
Il y aurait beaucoup à partager à propos de cette péricope ; je retiens essentiellement :"ils auront là un témoignage" . Une fois encore, les gestes sont plus porteurs que les paroles ou, plus exactement, évitent les débordements et les "paroles qui tuent".Le geste devient parole dans bien des circonstances :
 - quand l'émotion l'emporte, un geste vrai évite les mots maladroits et exprime la communion ;
- dans le cadre d'une réconciliation, un geste peut en dire plus long que des paroles qui pourront être interprétées;
- une poignée de main franche, chaleureuse est souvent plus significative et ajustée ... et nous pourrions continuer.
Aller son chemin ici, "en secouant la poussière de ses pieds" devrait aider les personnes sincères, à entrer en elles-mêmes ,pour se remettre en question. En fin pédagogue, Jésus invite à la discrétion, Il veut éviter les discours fleuves qui ne peuvent qu'envenimer... Un geste symbolique est davantage porteur et il ne s'oublie pas ou, très difficilement, en positif comme en négatif ! Pensons à ce dicton populaire : " les paroles s'envolent, les actes demeurent !" Encore faut-il faire attention !
Demandons les uns pour les autres la grâce des gestes ... et de paroles qui font grandir et témoignent de la Présence de Dieu dans nos vies.
Ils partirent et ils proclamèrent qu'il fallait se convertir.
 Ils chassaient beaucoup de démons,
ils faisaient des onctions d'huile à beaucoup de malades
et ils les guérissaient.
(Marc  6)

Fortifiés par les conseils du Seigneur les disciples partent sur les routes du monde en appelant d'abord à la conversion ! Les miracles et les onctions et les guérisons et ... sont au service du plus grand des miracles : le retournement des coeurs ! L'adhésion du coeur au Christ Sauveur ! Bon nombre de nos contemporains courent de sessions en pèlerinages, de guérisseurs en philosophies diverses et variées à la recherche d'un bien-être, d'une paix autre que la Paix, la seule vraie Paix celle que donne le Christ par Sa Parole et Ses Sacrements . Soyons des témoins réels de cette Paix qui vient du Christ et communiquons-la !

L'Ermite

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