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samedi 22 octobre 2011

PAGE 189 : AIMER VRAIMENT !

AIMER VRAIMENT !

Mt 22, 34-40

Apprenant qu'Il avait fermé la bouche

aux Sadducéens,

les Pharisiens se unirent

Et l'un d'eux, un légiste,lui demanda pour lui tendre un piège:

Nous sommes encore et toujours dans le même état d’esprit ! Les pharisiens viennent d’essuyer une déconvenue, l’un d’eux, pour lui tendre un piège, se détache et pose une question : les Pharisiens veulent à tout prix prendre Jésus en défaut, le mettre en difficultés. Jésus est tout, sauf « légaliste », il ne respecte pas la loi pour la loi, au-dessus de cette loi, pour aussi bonne qu’elle soit, Jésus place l’homme, aussi n’hésite-t-il pas, même le jour du Sabbat, à secourir celui qui est en difficultés, à guérir l’homme malade qui appelle au secours, à rendre la vue à un aveugle, à guérir un paralysé. Comme il le dit ailleurs

" Le sabbat a été fait pour l'homme,

et non l'homme pour le sabbat;

si bien que le Fils de l'homme est maître même du sabbat.

Marc 2, 28

Ce qui me dérange, c’est l’esprit qui sous-tend « POUR LUI TENDRE UN PIÈGE ». Ces hommes ne cherchent pas à connaître le meilleur, ils cherchent à mettre Jésus en défaut, à le coincer, à le « PIÉGER » !

Comme je dois faire attention à mes motivations ! Il est important de réfléchir, de savoir ce qui motive mes démarches ! Quelle est mon intention profonde ? Est-ce que je cherche, je désire le bien de l’autre ? Est-ce que je cherche à le mettre en porte-à-faux ? Est-ce que je ne cherche pas, sournoisement, à me renseigner pour prendre sa place ? Qu’est-ce que je cherche au juste: mon bien ou son seul bien, véritablement, profondément ?

" Maître, quel est le grand commandement dans la Loi ?

La question se situe face à la loi de Moïse ! et, Jésus n’en fait pas abstraction mais il va plus loin

" Jésus lui déclara :

" Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,

de toute ton âme et de toute ta pensée.

C'est là le grand, le premier commandement.

Jésus reprend simplement Dt. 3,5 ; ses interlocuteurs connaissent l’Écriture, ils ne peuvent remettre cette parole en question, mais Jésus, venu accomplir la loi et les Prophètes, les entraînent plus loin :

Ne pensez pas que je sois venu abolir

la Loi ou les Prophètes;

je ne suis pas venu abolir, mais parfaire.

Matthieu 5

Jésus poursuit :

Un second est aussi important :

Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

De ces deux commandements

dépendent toute la Loi et les Prophètes. "


Jésus, sans le préciser, fait allusion à l’Incarnation !

Le Verbe était dans le monde,

et le monde par lui a été fait,

et le monde ne l'a pas connu.

Il vint chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu.

Jean 1

Aimer le prochain, dans son esprit, c’est aimer Dieu de façon tangible : « Tu vois ton frère, tu vois ton Dieu ! » Jésus met sur le même plan les deux commandements ! Le légiste ne peut rien répliquer, celui qui voulait mettre dans l’embarras est lui-même pris à son propre piège ! C’est l’arroseur arrosé ! Aimer son frère comme soi-même, c’est vouloir – quand on s’aime soi-même ! – pour l’autre, ce que l’on veut pour soi-même et cela peut aller jusqu’à donner sa vie pour l’autre ! N’est-ce pas le choix du Christ !

« Ma vie, nul ne la prend,

mais c’est moi qui la donne »

Jean 10,18

et pourquoi, Jésus, donne-t-il sa vie ? N’est-ce pas pour nous permettre d’accéder à LA VRAIE VIE, à cette Vie éternelle, déjà sur cette terre d’ailleurs si nous acceptons d’apprendre, chaque jour un peu mieux,

à AIMER VRAIMENT COMME LUI, JÉSUS, NOUS AIME !

Alors, commençons !

L'ermite

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