PAIX A CETTE MAISON ! PAIX A CHAQUE VISITEUR !

Autre blog

vendredi 29 avril 2011

PAGE 163 : FETE DE LA DIVINE MISERICORDE

DIMANCHE PREMIER MAI.

FÊTE DE LA DIVINE MISÉRICORDE


" La Paix soit avec vous !
De même que le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie"
Ayant ainsi parlé, Il répandit sur eux son "souffle" et Il leur dit :

" Recevez l'Esprit saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés,
ils lui seront remis;
Tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés,
ils lui seront maintenus."

Jn.20,21-23

Dans Sa Miséricorde infinie, le Seigneur a voulu le baptême pour faire de nous des fils et nous purifier du péché. Il connaît notre fragilité aussi a-t-il inspiré ce sacrement de la Réconciliation (Pardon, confession) pour nous accompagner sur la route de la vie et nous permettre de nous relever lorsque nous tombons, de nous fortifier quand nous sommes fragilisés, de nous purifier toujours plus pour nous laisser transfigurer peu à peu. C'est un des aspects de la fête de la Divine Miséricorde, je me permets de reprendre, ici, le témoignage rendu, sans qu'il en soit conscient, par mon accompagnateur spirituel : je n'avais pas encore 20 ans !


Le Père Henri LEFRANC était de la veine des saints : un homme de feu. Nous nous sommes rencontrés, à Lourdes. J’avais 19 ans ! Sa flamme, son regard, sa poignée de main, son sourire paisible m’ont saisie dès notre première rencontre. Seule, son entrée à LA MAISON du PÈRE, le jour de la fête de la Miséricorde, (un clin d’œil du Seigneur), interrompt cette fidélité réciproque. Est-ce qu’elle l’interrompt d’ailleurs ? Je l’affirme avec conviction, rien ne peut l’interrompre, je sais qu’il reste et restera ce reflet de la lumière de Dieu dans ma vie et qu’il continuera à m’attirer vers les cimes qu’il chérissait tant ! Il était un amoureux de la montagne, au propre et au figuré, un buisson ardent ! Je tiens à rendre hommage à ce religieux, hors du commun : ce fou de Dieu, ce cœur brûlant qui, dans son humilité, ne cessait d’en appeler à la Miséricorde du Seigneur. Je peux partager certains moments forts aujourd’hui, et je suis certaine qu’il se penche par un hublot du ciel, avec ce sourire d’enfant débordant d’amour, ce regard plein de gentille malice pour me dire : « tu en profites, tu sais que je ne peux te reprendre, je ne peux qu’adorer maintenant, tais-toi, tais-toi ! »
Je ne me serais jamais permis de partager ce qui suit alors qu’il marchait encore sur la route des hommes, par discrétion, par respect aussi, pour ne pas lui nuire. Tant d’interprétations peuvent détruire la beauté d’un cœur tout à Dieu. -

C’ét
ait encore l’époque des « confessionnaux placards », je revenais d’un camp où j’avais fait des excès à bicyclette, je souffrais des genoux. Je lui ai demandé le sacrement du pardon, ( pas pour les genoux, évidemment) cela se passait dans un petit bureau de la basilique du Rosaire, où il assurait une permanence, bureau fermé, ou ouvert comme on veut, par une grande porte entièrement vitrée. Il ne pouvait, sans choquer, entendre ma confession en dehors du « placard ». Il m’a installée à la place du ministre du sacrement pour m’éviter l’agenouillement prolongé, et s’est agenouillé à la place du p
énitent pour recevoir ma confession. Semblable geste ne s’oublie pas ! Au-delà du geste il y a ce qui l’habite. J’avais les larmes aux yeux ! J’ai fait là une expérience incommensurable de l’amour d’un Dieu qui se met à genoux, non seulement pour nous laver les pieds, mais pour nous offrir son pardon, sa Miséricorde.

Puisse ce témoignage, nous permettre de mieux accueillir l'Amour miséricordieux, de ce Dieu "lent à la colère et débordant de miséricorde"! Puisse-t-il nous redonner le goût de ce sacrement de l'Amour où Dieu s'agenouille et nous ouvre grand son cœur !

Très bonne fête de la Divine Miséricorde !

L'Ermite

Aucun commentaire: