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jeudi 16 juillet 2009

PAGE 69 : PETIT OISEAU TOMBE DU NID !

PETIT OISEAU TOMBE DU NID :


IL A PEUR DE S'ÉLANCER
IL EST SEUL !
SES FRÈRES ONT PRIS LEUR ENVOL !
IL NE SAIT COMMENT S'Y PRENDRE !
QUELLE AILE DÉPLOYER ?
QUELLE PATTE AVANCER ?
FAUT-IL COMMENCER PAR UNE PATTE D'AILLEURS ?
PAR UNE AILE ?????

"On ne demande pas à un malheureux:
de quel Pays ou de quelle religion es-tu ?
On lui dit :
Tu souffres,
cela suffit,
"tu m'appartiens" et
je te soulagerai."
Pasteur

" J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger,
J'ai eu soif et vous m'avez donné à boire,
j'étais un étranger et vous m'avez accueilli,
nu, et vous m'avez vêtu,
malade et vous m'a
vez visité,
prisonnier et vous êt
es venus me voir !"
Mt 25, 35-36

J'essaie de comprendre la démarche de ce
service qui souhaite voir le frère, "devenu nécessiteux"
faire la démarche
de se déplacer
pour expliquer ses urgences:

J'AI DU MAL A COMPRENDRE

J'ai envie de me glisser dans l'enveloppe de la personne
qui n'a PLUS RIEN !

(Cette personne, avec trois enfants
plus un jeune accueilli
en raison de difficultés familiales,
vient d'obtenir un TOIT:

- c'est énorme !" dit-elle

Sous CE TOIT,
c'est le vide absolu !

Cette personne AVAIT TOUT ou PRESQUE TOUT.
Au terme de quelques mois de réflexion
où elle a vécu dans l'angoisse, la peur, les menaces
sa vie a basculé dans le
"PLUS RIEN"
pour retrouver un peu de sérénité,

ne plus trembler à l'approche d'un pas lourd et coléreux !
Pour le moment
RIEN ! RIEN ! RIEN !
Mais un TOIT et quelques vêtements emportés à la hâte !

- "Cette dame ne dépend plus d'ici, elle dépend de LA-BAS ! et LA-BAS,
ils ont plein de matériel !"

(Je me suis rendue "LA-BAS",
il y a de la bonne volonté
mais peu, très peu de matériel !)

Et LA-BAS, tout en me donnant un peu "de l'urgent":
- "il est bon, nécessaire, que la personne se déplace !"

C'est vrai dans l'absolu, mais dans l'urgence ???

Si je me glisse dans "cette peau" blessée,
dans l'urgence :
j'ai besoin de penser,
de regarder en face ce qui m'arrive,
de répondre aux urgences de mes enfants avant les miennes...
J'ai envie de me cacher, de me terrer,
tout en palliant à
L'URGENT de L'URGENT :
changer mon adresse, voir ma banque,
rencontrer la C.A.F pour les différentes allocations utiles et nécessaires,
découvrir les services du quartier,
les établissements scolaires en vue de l'inscription des enfants,
il fait chaud, j'habite sur la colline, au quatrième étage,
je me déplace à pied
- je ne me plains pas : j'ai un toit"!-
rencontrer l'avocat,
faire ouvrir l'électricité, brancher le téléphone,
faire les courses, préparer le repas avec, seulement,
pour le moment,
un bienvenu et bienheureux micro-ondes !
entretenir le linge ! Nous sommes cinq ! etc ! etc !
Pouvez-vous me demander encore de me déplacer ?
Je l'ai fait une fois, le service était fermé !!!
- je comprends -
mais il y a tellement de choses urgentes à penser,
à prévoir, à organiser ...
Voir comment les deux aînés garçons
pourraient participer aux vendanges,


chercher un employeur pour ma fille aînée
qui a une idée bien clair
e pour préparer son avenir en alternance ....

"j'étais dans le dénuement
et vous êtes venus me visiter,

me réconforter, je n'ai rien eu à dire,
vous avez regardé vous avez vu
et vous avez répondu"!


Matthieu suite et fin
écrite en actes, par des f
rères humains !






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