Depuis quelques semaines, dimanche après dimanche, l'Eglise nous propose de méditer le "discours de Jésus sur le PAIN DE VIE" dans l'évangile de Jean. Depuis quelques semaines aussi je réfléchis sur l'Exhortation "Verbum Domini"du Saint Père Benoît XVI. Le Saint Père s'applique à montrer notamment, le lien indiscutable entre Parole de Dieu et Sacrements. La Parole de Dieu est, par grâce, au coeur de ma vie depuis mes dix-huit ans. Ce lien, évoqué par le Saint Père me touche particulièrement et, plus précisément ce qu'il développe à propos de l'Eucharistie. C'est pour moi une joie profonde de vous partager ce texte qui devrait nous permettre de mieux vivre l'Eucharistie. Vous pouvez retouver le texte intégral sur Internet, le lire demande un peu de temps c'est porquoi je vous livre ici cet extrait d'une grande profondeur.
DIMANCHE 19 AOÛT 2012
Je suis le pain vivant
" Je suis le pain vivant qui descend du ciel.
Celui qui mangera de ce pain vivra pour l'éternité.
Et le pain que je donnerai,
c'est ma chair,
Sur quoi, les Juifs se mirent à discuter violemment entre eux:
" Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? "
Jésus leur dit alors:
" En vérité, en vérité, je vous le dis,
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme
et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas en vous la vie.
Celui qui mange ma chair
et boit mon sang
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Car ma chair est vraie nourriture
et mon sang vraie boisson.
Celui qui mange ma chair
et boit mon sang
demeure en moi et moi en lui.
Et comme le Père qui est vivant m'a envoyé
et que je vis par le Père,
ainsi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel:
il est bien différent de celui que vos pères ont mangé;
ils sont morts, eux,
mais celui qui mangera du pain que voici
vivra pour l'éternité. "
(Jean 6)
EXTRAIT DE L'EXHORTATION "VERBUM DOMINI" DE BENOÎT XVI
"Moi, je suis le pain de vie »
(Jn 6, 33.35).
l'Ermite
EXTRAIT DE L'EXHORTATION "VERBUM DOMINI" DE BENOÎT XVI
"... Ce qui vient d’être affirmé de façon générale sur la relation entre la Parole et
les Sacrements, s’approfondit quand nous nous référons à la célébration
eucharistique. D’ailleurs, l’unité intime entre la Parole et l’Eucharistie se
base sur le témoignage scripturaire (cf. Jn 6 ; Lc 24), attesté
par les Pères de l’Église et réaffirmée par le Concile Vatican II À ce sujet, nous pensons au grand
discours de Jésus sur le pain de vie dans la synagogue de Capharnaüm (cf. Jn
6, 22-69), qui est sous-tendu par la comparaison entre Moïse et Jésus, entre
celui qui s’est entretenu avec Dieu face à face (cf. Ex 33, 11) et celui
qui révéla Dieu (cf. Jn 1, 18). Le discours sur le pain, en effet,
renvoie au don de Dieu, que Moïse a obtenu pour son peuple avec la manne dans le
désert et qui est en réalité la Torah, la Parole de Dieu qui fait vivre
(cf. Ps 119 ; Pr 9, 5). Jésus accomplit en sa personne la figure
antique :
« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde…
et qui donne la vie au monde…
Moi, je suis le pain de vie » (Jn 6, 33.35).
Ici, « la Loi est
devenue Personne. Dans la rencontre avec Jésus, nous nous nourrissons pour ainsi
dire du Dieu vivant lui-même, nous mangeons vraiment “le pain venu du ciel” » Le Prologue de Jean trouve
un approfondissement dans le discours de Capharnaüm : si là, le Logos de
Dieu devient chair, ici ,cette chair devient “pain” donné pour la
vie du monde (cf. Jn 6, 51), faisant ainsi allusion au don que Jésus fera
de lui-même dans le mystère de la croix, qui est confirmé par l’affirmation sur
son sang donné « pour être bu » (cf. Jn 6, 53). De cette manière, il est
révélé dans le mystère de l’Eucharistie quelle est la vraie manne, le vrai pain
du ciel :
c’est le Logos de Dieu qui s’est fait chair,
et qui s’est
offert lui-même pour nous dans le Mystère Pascal.
Le récit de Luc sur les disciples d’Emmaüs nous permet de progresser dans la
réflexion sur le lien entre la Parole et la fraction du pain (cf. Lc 24,
13-35). Jésus alla à leur rencontre le jour après le sabbat, écouta l’expression
de leur espérance déçue, et, devenant leur compagnon de route, « il leur
expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait » (Lc 24, 27). Les
deux disciples commencent à scruter d’une manière nouvelle les Écritures en
présence de ce voyageur qui, de façon inattendue, se montre si proche de leur
vie. Ce qui est arrivé en ces jours-là n’apparaît plus comme un échec, mais
comme un accomplissement et un nouveau départ. Toutefois, ces paroles ne
semblent pas encore satisfaire les disciples.
L’Évangile de Luc nous dit que «
leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent » (Lc 24, 31), seulement
quand Jésus prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna, alors
qu’auparavant, « leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas »
(Lc 24, 16). La présence de Jésus, d’abord à travers ses paroles, puis
avec le geste de la fraction du pain, a permis aux disciples de le reconnaître ;
ils purent éprouver d’une manière nouvelle ce qu’ils avaient précédemment vécu
avec Lui :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous,
tandis qu’il nous
parlait sur la route,
et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? »
(Lc 24, 32).
Ces récits montrent comment l’Écriture elle-même conduit à appréhender
son lien indissoluble avec l’Eucharistie. « C’est pourquoi il faut toujours
avoir présent à l’esprit que la parole de Dieu, lue et annoncée par l’Église
dans la liturgie, conduit au sacrifice de l’alliance et au banquet de la
grâce, c’est-à-dire à l’Eucharistie ».
La Parole et l’Eucharistie sont corrélées intimement
au point de ne pouvoir être comprises l’une sans l’autre : la Parole de Dieu se
fait chair sacramentelle dans l’événement eucharistique. L’Eucharistie nous
ouvre à l’intelligence de la Sainte Écriture, comme la Sainte Écriture illumine
et explique à son tour le Mystère eucharistique. En effet, sans la
reconnaissance de la présence réelle du Seigneur dans l’Eucharistie,
l’intelligence de l’Écriture demeure incomplète. C’est pourquoi, «la Parole de
Dieu et le Mystère eucharistique ont toujours et partout reçu de l’Église non
pas le même culte mais la même vénération. C’est ce qu’elle a établi, poussée
par l’exemple de son Fondateur, en ne cessant jamais de célébrer son mystère
pascal, en se réunissant pour ‘lire dans toute l’Écriture, ce qui le concernait’
(Lc 24, 27), et pour réaliser l’œuvre du salut par le mémorial du
Seigneur et les Sacrements »
"Moi, je suis le pain de vie »
(Jn 6, 33.35).
l'Ermite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire