DIMANCHE 30 OCTOBRE
Jean lui dit:
" Maître, nous avons vu quelqu'un
et nous avons cherché à l'en empêcher
parce qu'il ne nous suivait pas. "
Sous des formes variées, c'est une tentation toujours d'actualité ! Peut-être acceptons-nous plus facilement aujourd'hui que des personnes qui ne partagent pas notre foi accomplissent le bien et le bon et le beau ! Mais la subtilité de cette tentation ne toucherait-elle pas alors le coeur de notre foi , à savoir : "si des non-croyants, des mal croyants, des personnes d'autres obédiences agissent de la même façon et quelquefois mieux que les chrétiens, "à quoi bon, pensons-nous, être chrétiens" ? Nous tombons à pieds joints dans le piège et c'est le triomphe du plus rusé, que nous appelons, non sans raison, le malin !
D'une part, le Seigneur est libre de ses dons, d'autre part, nous lisons dans l’Écriture "l'Esprit souffle où Il veut", et nous savons que Dieu rentre là où la porte s'ouvre ! L'essentiel, n'est-il pas que le Bien triomphe, que l'amour soit répandu, que nos frères accèdent à la vraie liberté ? Jésus ne dit pas autre chose ! Simplement, nous savons par expérience, que faire le bien au Nom de Jésus en Le suivant, c'est-à-dire en vivant de Lui, par Lui, pour Lui, en Lui est une grâce insigne, un bonheur de tous les instants. Le compagnonnage constant de Jésus par l'Ecritue et par les sacrements est un plus, un autrement indéniable, il serait dommage de s'en priver quand nous avons la grâce d'avoir été rejoints par son amour. Et c'est la grâce inestimable que nous devons demander pour tous nos frères en humanité. St Augustin, converti à l'âge adulte ne s'écriait-il pas :"
D'une part, le Seigneur est libre de ses dons, d'autre part, nous lisons dans l’Écriture "l'Esprit souffle où Il veut", et nous savons que Dieu rentre là où la porte s'ouvre ! L'essentiel, n'est-il pas que le Bien triomphe, que l'amour soit répandu, que nos frères accèdent à la vraie liberté ? Jésus ne dit pas autre chose ! Simplement, nous savons par expérience, que faire le bien au Nom de Jésus en Le suivant, c'est-à-dire en vivant de Lui, par Lui, pour Lui, en Lui est une grâce insigne, un bonheur de tous les instants. Le compagnonnage constant de Jésus par l'Ecritue et par les sacrements est un plus, un autrement indéniable, il serait dommage de s'en priver quand nous avons la grâce d'avoir été rejoints par son amour. Et c'est la grâce inestimable que nous devons demander pour tous nos frères en humanité. St Augustin, converti à l'âge adulte ne s'écriait-il pas :"
"Bien tard je t'ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle."
Conf Ch X
" Tu étais avec moi
et je n'étais pas avec Toi"
Conf Ch X
Mais Jésus dit:
" Ne l'empêchez pas,
car il n'y a personne qui fasse un miracle en mon nom
et puisse, aussitôt après,
mal parler de moi.
Quiconque vous donnera à boire un verre d'eau
parce que vous appartenez au Christ,
en vérité, je vous le déclare,
d'un seul de ces petits qui croient,
il vaut mieux pour lui qu'on lui attache au cou
une grosse meule,
et qu'on le jette à la mer.
il vaut mieux que tu entres manchot dans la vie
que d'aller avec tes deux mains dans la géhenne,
Si ton pied entraîne ta chute, coupe-le;
il vaut mieux que tu entres estropié dans la vie
que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne
Et si ton oeil entraîne ta chute, arrache-le;
il vaut mieux que tu entres borgne
dans le Royaume de Dieu
que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne,
La violence de ces quatre exemples nous dérange et nous étonne de la part de Jésus le Miséricordieux . Jésus aime l'homme, il est impensable qu'Il puisse lui suggérer de se mutiler pour éviter le péché . Je crois plutôt que Jésus veut ici nous faire prendre conscience de la radicalité évangélique :
Jésus nous appelle à la radicalité évangélique , Il veut aussi nous faire prendre conscience et de la laideur du péché qui défigure notre humanité, et de sa cruauté qui peut détruire nos frères.
Je connais tes œuvres :
tu n'es ni froid ni chaud.
Plût à Dieu que tu fusses froid ou chaud !
Aussi, parce que tu es tiède
et que tu n'es ni froid ni chaud
je vais te vomir de ma bouche.
(Apocalypse 3)
Chez Saint Luc et Saint Matthieu ne lisons-nous pas cette recommandation ?
Nul domestique ne peut servir deux maîtres:
car ou il haïra l'un et aimera l'autre,
ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre.
Vous ne pouvez servir Dieu et le Richesse.
(Luc 16)
Je me souviens d'un prêtre ami, souvent confronté à l'autoritarisme et à la violence verbale de son organiste, il prenait à ce point sur lui qu'il terminait sa journée par une migraine hépatique pour ne pas blesser l'Amour du prochain en elle.
Rappelons aussi le Saint curé d'Ars qui comparait la médisance et, à fortiori la calomnie, à une personne qui plumerait une volaille à un croisement de routes ! Rattraper les paroles blessantes était aussi impossible que récupérer les plumes envolées dans tous les sens !
Enfin, Blanche de Castille ne disait-elle pas à son fils, le futur St Louis :" mon fils je préfèrerais vous voir mort que d'apprendre que vous avez commis un seul péché mortel".
Je ne pense pas qu'une maman puisse souhaiter la mort de son enfant mais, par ses propos, Blanche de Castille souhaitait éveiller son fils au seul véritable amour qui rend libre et qui ouvre le cœur aux dons de Dieu !
où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas.
(Marc 9)
O DIEU, ENVOIE-NOUS DES FOUS
Fous de Dieu
O Dieu, envoie-nous des fous,
Qui s’engagent à fonds,
Qui oublient,
Qui aiment autrement qu’en paroles,
Qui se donnent pour de vrai
Et jusqu’au bout.
Il nous faut des fous,
Des déraisonnables,
Des passionnés,
Capables de sauter
Dans l’insécurité :
L’inconnu toujours plus béant de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent,
Épris de vie simple,
Amant de la paix,
Purs de compromission,
Décidés à ne jamais trahir,
Méprisant leur propre vie,
Capables d’accepter n’importe quelle tâche,
De partir n’importe où :
A la fois libres et obéissants,
Spontanés et tenaces,
Doux et forts
O Dieu, envoie-nous des fous
Louis-Joseph LEBRET
L'Ermite
O DIEU, ENVOIE-NOUS DES FOUS
Fous de Dieu
O Dieu, envoie-nous des fous,
Qui s’engagent à fonds,
Qui oublient,
Qui aiment autrement qu’en paroles,
Qui se donnent pour de vrai
Et jusqu’au bout.
Il nous faut des fous,
Des déraisonnables,
Des passionnés,
Capables de sauter
Dans l’insécurité :
L’inconnu toujours plus béant de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent,
Épris de vie simple,
Amant de la paix,
Purs de compromission,
Décidés à ne jamais trahir,
Méprisant leur propre vie,
Capables d’accepter n’importe quelle tâche,
De partir n’importe où :
A la fois libres et obéissants,
Spontanés et tenaces,
Doux et forts
O Dieu, envoie-nous des fous
Louis-Joseph LEBRET
L'Ermite