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vendredi 27 juillet 2012

PAGE 230 : SEUL, SUR LA MONTAGNE !

DIMANCHE 29 JUILLET 2012
XVII è DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Note : cette année, nous faisons route avec St Marc. Son évangile est très court  aussi, quand cela peut s'intercaler de manière cohérente, l'Église puise chez un autre évangéliste : c'est le cas aujourd'hui.
Jésus s'en alla ensuite de l'autre côté
de la mer de Galilée ou de Tibériade.

La semaine dernière, nous avons quitté Jésus, rattrapé par une grande foule, arrivée "avant Lui et les apôtres," sur le lieu envisagé pour prendre un peu de repos et  partager  la mission accomplie. Et, souvenons-nous, "Jésus eût pitié de cette foule, affamée comme un troupeau sans berger". Poursuivant cette méditation, le lendemain, j'ai été touchée par une expression qui m'avait échappée même si elle s'inscrivait en filigrane :"ils coururent là-bas". Je ne fais que le souligner mais, pas sans me poser la question :" Jésus, me fait-il courir à Sa rencontre ? A-t-il une telle importance dans ma vie, au point que je ne crains pas d'effectuer des kilomètres pour Le recevoir dans Ses Sacrements ?
Un autre aspect m'a intriguée et c'est notre aumônier qui m'a permis de le laisser monter en moi au cours de son homélie dominicale:" alors, Il se mit à les instruire longuement" or il ne nous est RIEN rapporté de cet enseignement ... que peut-Il leur dire ?? Sans doute leur parle-t-Il du Père : Il est son Envoyé ! Peut-être, est-Il, à Lui seul, cet enseignement : N'est-Il pas LA PAROLE, le VERBE FAIT CHAIR donc l'expression même du Père et, par Sa seule PRÉSENCE, par tout ce qu'exprime cette PRÉSENCE, n'est-Il pas le seul, l'unique ENSEIGNEMENT ? Il émane de Sa Personne une telle qualité de Présence, une telle Puissance d'Amour, une telle plénitude qu'il n'est pas besoin de beaucoup de mots pour se reconnaître aimé, accueilli, enseigné ...


Et une foule nombreuse le suivait,
parce qu'elle voyait les miracles qu'il opérait sur ceux qui étaient malades.

Selon l'évangéliste Jean, cette foule est plutôt "intéressée", le bouche à oreille fonctionne bien et les uns et les autres ne manquent pas de rapporter comment Jésus se comporte devant les blessés de la vie ! "Jésus  eut pitié ! Jésus a compassion ! Jésus guérit ! Jésus rend la vue, la parole, la santé , l'ouïe ... En somme Jésus est loin d'être indifférent, ceci nous montre d'ailleurs que Jésus n'est pas l'auteur de la maladie, du handicap ... Jésus fait de chacun de nous des hommes et des femmes "debout" ce qui induit cette affirmation de  St Irénée de Lyon :

" la gloire de Dieu, c'est l'homme debout" !
la foule suit Jésus un peu pour ce QU'IL EST , un peu ou beaucoup pour ce qu'IL PEUT FAIRE DANS LEUR VIE ! Qui oserait le lui reprocher ? Les uns et les autres, nous sommes tendus vers un amour désintéressé, pur, mais, si, comme la cananéenne nous pouvons ramasser ne serait-ce que quelques miettes, nous ne les laisserons pas se perdre, c'est du moins notre intérêt. Donc, dirons-nous " peu importent les motivations" le Seigneur, comme l'écrit Paul Baudiquey  dans un de ses poèmes, "fait feu de tout bois" !

 Jésus monta sur la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples. 

Malgré mon grand désir, je ne m'arrête pas au sens de la "montagne" elle est, nous le savons, un lieu privilégié pour les manifestations divines, pour la solitude, le silence, la Rencontre ! ( je ne suis pas sur une montagne mais sur un "plateau" et c'est souvent, très, très souvent que je rends grâce d'avoir été conduite en ce lieu par le Seigneur Lui-même, car Lui seul est capable de telle surprise, lieu béni, de silence, de solitude, de sérénité .... je n'aurais pas trouvé cela de moi-même, c'est évident !)


 Or la Pâque, la fête des Juifs était proche.
Jésus donc ayant levé les yeux,
et voyant qu'une grande foule venait à lui, dit à Philippe:
"Où achèterons-nous du pain pour que ces gens aient à manger?"
Il disait cela pour l'éprouver, car lui, il savait ce qu'il devait faire. 
Philippe lui répondit:
 "Deux cents deniers de pain ne suffiraient pas
 pour que chacun en reçoive un morceau." 
Un de ses disciples, André, frère de Simon-Pierre, lui dit:
"Il y a ici un jeune homme qui a cinq pains d'orge et deux poissons;
 mais qu'est-ce que cela pour tant de monde?" 

Jésus sait, depuis toujours, ce qu'Il va faire, ce qu'Il doit faire, mais si Jésus a choisi des apôtres, n'est-ce pas pour les rendre actifs ? Si Jésus met Philippe "à l'épreuve" un parmi les autres, n'est-ce pas pour éveiller l'attention de tous les autres ? Ne serait-ce pas, aussi, pour leur montrer que Lui, Jésus, est venu sauver tout l'homme ? Que l'esprit et le corps sont un ! Que ce corps, est le Temple de l'esprit et de l'Esprit ? Ce corps que Lui, Jésus a emprunté pour s'en revêtir nous avons le devoir d'en prendre soin et la nourriture est l'un des moyens qui permet de le garder en forme. Pensons aux anorexiques qui, dans leur déséquilibre, détruisent ce corps instrument de service !

Philippe est lucide et réaliste, dans ce lieu désert, où et comment, trouver le nécessaire pour rassasier pareille foule ? A mon avis, Jésus veut conduire ses apôtres beaucoup plus loin que cette nourriture immédiate, pourtant si nécessaire ! C'est en permettant à ses apôtres de se poser les questions existentielles qu'Il les prépare à leur mission future, Jésus leur apprend ainsi à réfléchir, à sonder l'ampleur de leur mission, à prendre en compte l'humanité dans sa globalité ! Dire aux frères : "le Corps du Christ" est relativement simple ce don venant de Dieu, mais peut-on lui dire cela sans porter le souci concret de sa vie tout entière ? Peut-on lui dire cela, sans chercher les moyens de l'aider à trouver ce qui convient pour lui et sa famille ? Avant de confier son "Corps et son Sang" à ses apôtres, Jésus ne veut-Il pas les aider à prendre conscience qu'ils devront se dépenser "corps et âme" pour que chacun ait le nécessaire ? Une Église qui se désintéresserait de l'homme dans sa totalité ne serait pas l'Église de Jésus-Christ ! L'Église n'a-t-elle pas toujours été aux avants postes pour soulager ses frères ? Songeons à St Vincent de Paul, au P.Joseph, à l'Abbé Pierre , à Mg Rodhain et à tant d'autres !!!


Jésus nous montre également que nous sommes "Église", ici Philippe exprime spontanément la difficulté ce qui permet à ses frères, sans avoir de réponse toute faite, d'avancer des idées qui nourrissent la réflexion ! André sait bien que sa remarque n'est pas recevable mais, en toute simplicité, il exprime ce qu'Il voit, même dérisoire, il parle , parce qu'une idée en induit une autre et, Jésus leur ayant fait prendre conscience de leur impuissance humainement parlant , saisit la remarque au vol et les met en état de service et permet à un inconnu de partager avec tous ! Ce qui était impossible, devient possible et le sera jusqu'à la fin des temps ! Ce pain multiplié devient le Signe du Pain partagé : Corps et Sang du Bien Aimé !

Jésus dit: "Faites les asseoir."
Il y avait beaucoup d'herbe en ce lieu.
Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille.
 Jésus prit les pains, et ayant rendu grâces,
 il les distribua à ceux qui étaient assis;
il leur donna de même des deux poissons,
autant qu'ils en voulurent.


 Lorsqu'ils furent rassasiés, il dit à ses disciples:
 "Recueillez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde." 
Ils les recueillirent, et remplirent douze corbeilles
des morceaux qui étaient restés des cinq pains d'orge,
après qu'ils eurent mangé. 
DOUZE corbeilles ! Douze tribus, douze apôtres : ceci ne nous indique -t-il pas l'universalité du Message de Jésus ? Jésus ne nous indique-t-il pas qu'Il est venu pour que tous les hommes aient la Vie et qu'ils l'aient en abondance ? N'avons-nous pas ici le sens du dialogue de Jésus avec ses apôtres ? Jésus leur permet de cheminer pour mieux saisir la profondeur du message ! Jésus n'est pas dans le "prêt-à-porter", Jésus ne nous donne pas du tout fait, tout prêt, Jésus nous introduit peu à peu dans Son Mystère qui n'est mystère qu'en raison de notre opacité ! Jésus marche à notre pas pour nous encourager à aller toujours plus loin, toujours plus profond, pour Lui permettre de faire en nous Sa demeure et, peu à peu de s'y trouver bien !
Ces hommes ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient:
"Celui-ci est vraiment le Prophète qui doit venir dans le monde." 
Sachant donc qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi,

De là, à le faire Roi, il n'y a qu'un pas ! Roi dns nos coeurs ? Oui ! Roi politique ? Non ! ce n'est pas son projet aussi se retire -t-Il vite sur la montagne, en un lieu discret, - seul Il a plus de chance d'échapper aux regards - pour bénir "son Père qui l'écoute toujours"!


 Jésus se retira de nouveau, seul, sur la montagne.
(Jean  6)
Nous aussi recherchons la montagne - même si c'est un plateau - Dieu parle à nos coeurs dans le silence et la solitude ! La montagne, le plateau, peut être au coeur d'une foule d'ailleurs, là aussi, Jésus m'attend et Il se manifeste !
                                                                                       l'ermite

samedi 21 juillet 2012

PAGE 229 : AVANT EUX !

DIMANCHE 22 JUILLET 2012

AVANT EUX !
Les apôtres se réunissent auprès de Jésus
 et ils lui rapportèrent tout ce qu'ils avaient fait
 et tout ce qu'ils avaient enseigné. 
Il leur dit:
 " Vous autres, venez à l'écart dans un lieu désert
et reposez-vous un peu. "
Car il y avait beaucoup de monde qui venait et repartait,
et eux n'avaient pas même le temps de manger.
 Ils partirent en barque vers un lieu désert, à l'écart.

Les apôtres reviennent d'une mission, il est important qu'ils partagent leurs expériences apostoliques avec le Maître, la foule les presse de toutes parts aussi Jésus juge-t-il bon de les entraîner à l'écart dans un endroit désert, là, ils pourront se reposer, raconter ce qu'ils ont vécu pour le relire à la lumière de LA LUMIÈRE QUI EST JÉSUS !


 Les gens les virent s'éloigner et beaucoup les reconnurent.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent à cet endroit et arrivèrent avant eux.
Mais voilà ! c'est sans compter avec l'avidité de cette foule . Elle est tellement pressée qu'elle arrive sur les lieux AVANT EUX ! Est-ce que nous passons vite, ou bien, essayons-nous de nous mettre en situation pour comprendre . Bien des questions surgissent et se bousculent dans mon esprit :
- après qui courent-ils ? Après les apôtres ? Après Jésus ?
- qu'est-ce qui les attire ainsi ?
- les actes de Jésus ?
- l'enseignement de Jésus ?
- la présence de Jésus ?
- le fait d'être avec Lui simplement, parce que c'est Lui ?
- nous imaginons, mais nous ne savons pas vraiment !

Par contre il n'est pas inutile de se poser la question pour soi, aujourd'hui !

La première chose est de rentrer en soi-même et de s'interroger :

- suis-je empressé, pressé de RENCONTRER Jésus ?

- est-ce que je me donne les moyens de Le rencontrer ?

- suis-je capable d'effectuer quelques kilomètres pour Le recevoir ? Pour accueillir Son pardon !

- ai-je vraiment faim et soif de Lui, de Sa Présence ?

- est-ce que je me languis si je n'ai pas pu participer à l'Eucharistie ?

- est-ce que je saisis toutes les occasions qui me sont offertes pour Le recevoir ?

- nous sommes en période de détente, est-ce que je m'organise, me renseigne pour ne pas manquer le rendez-vous d'amour qu'Il m'offre ?

- est-ce que je me fais un point d'honneur d'arriver avant le "déroulement du Mystère" pour retrouver le calme nécessaire et préparer les lieux - dans mon coeur !- afin qu'Il se reconnaisse attendu, désiré, aimé ?

- plus important encore : est-ce que je cherche sa compagnie pour ce qu'Il me donne ou, tout simplement pour être avec Lui, pour l'aimer et me laisser aimer ?
 En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut pris de pitié pour eux


parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger,
et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.
(Marc 6)
Chez Jésus aucune impatience, Jésus ne s'enferme pas dans son droit au repos, au silence, à l'écoute de ses apôtres,  Jésus, le Fils du Père éternel, Son envoyé, ne revendique rien, Jésus voit l'essentiel :
"ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger,
Il se mit à leur enseigner beaucoup de choses ".
Tout simplement parce que Jésus nous aime, Jésus nous aime vraiment, Il donne Sa vie, instant après instant pour chacune de ses brebis ! ET NOUS ?
Malheur aux pasteurs qui perdent et dispersent
Les brebis de mon pâturage, dit le Seigneur !
 C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, Dieu d'Israël
Touchant les pasteurs qui paissent mon peuple:
Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées,
Vous n'en avez pas pris soin;
 Voici que je vais prendre soin de vous
Pour punir la méchanceté de vos actions, 
Et moi je rassemblerai le reste de mes brebis
De tous les pays où je les aurai chassées,
Et je les ramènerai dans leur pâturage;
 Elles croîtront et se multiplieront. 
Et je susciterai sur elles des pasteurs qui les paîtront;
Elles n'auront plus ni crainte ni terreur,
Et il n'en manquera plus aucune, dit le Seigneur 
Les jours viennent,
 Où je susciterai à David un germe juste;
 Il régnera en roi,
Il sera sage et fera droit et justice dans le pays. 
Dans ses jours, Juda sera sauvé,
Israël habitera en assurance,
 Et voici le nom dont on l'appellera:le Seigneur-est -notre- justice.
 (Jérémie  23)

Jésus le Bon Pasteur est celui-là ! Jésus, le Bon Pasteur vient nous rassembler ! Jésus, le Bon Pasteur vient nous aimer et Il va jusqu'à l'extrême de l'Amour !
Esprit de Dieu très pur Amour
Descends dans notre nuit obscure,
Désir nous tient, douleur nous dure,
Esprit de Paix très pur Amour
Liturgie des heures

 
Seigneur brûle-nous au feu de ton Amour ! Transforme-nous en flamme incandescente afin que le monde croie !

l'Ermite

samedi 14 juillet 2012

PAGE 228 : RIEN POUR LA ROUTE

DIMANCHE 15 JUILLET 2012


Il fait venir les Douze.
 Et il commença à les envoyer deux par deux,



leur donnant autorité sur les esprits impurs. 
Il leur ordonna de ne rien prendre pour la route,
sauf un bâton:
pas de pain, pas de sac,
pas de monnaie dans la ceinture, 
mais pour chaussures des sandales,
 " et ne mettez pas deux tuniques ".



Il - Jésus - ordonna de ne rien prendre pour la route ! Aurons-nous cette audace ? Est-ce bien la pensée du Seigneur aujourd'hui ? RIEN-POUR-LA-ROUTE !
Certes, il y a 2000 ans cette situation était envisageable, elle l'est encore dans certains pays du monde où l'hôte est accueilli comme une bénédiction. Il (elle) est accueilli avec soin et toute première relation, qu'elle soit de connaissance ou de travail, est considérée comme une bénédiction ! Est-ce de cela dont parle le Seigneur ? Sans doute quand c'est possible ce n'est pas à exclure : quand on n'a rien on n'a nullement peur de perdre quoique ce soit ou d'être volé ! Ceux qui craignent, ce sont ceux qui ont des biens et qui y tiennent !
Jésus ne veut-Il pas attirer notre attention sur la LIBERTE ? Que de fois, dans l'évangile, nous sommes invités à réfléchir sur l'encombrement des biens ! Ces biens qui nous ligotent, qui nous assignent à résidence, qui nous rendent méfiants - prudents disons-nous pour enjoliver la réalité - qui nous enchaînent ...
" Combien difficilement ceux qui ont les richesses
pénétreront dans le royaume de Dieu!
Il est, en effet, plus aisé
pour un chameau de passer par le trou d'une aiguille,
que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. "
(Luc 18)
Jésus nous veut libres pour rendre audible le message évangélique.
"et pour moi, afin qu'il me soit donné d'ouvrir les lèvres
et de prêcher avec liberté le mystère de l'évangile" 
(Ephésiens 6)
Jésus nous veut libres, pour être accueillis non pour ce que nous avons, les bras chargés de cadeaux pour être bien vus mais pour ce que le message évangélique a fait de nous et continue de transformer en nous ...
Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres."
(Jean  8)
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres.
(Jean 8)

Jésus nous veut libres, l'esprit désencombré de tout intérêt, de toute attachement désordonné,

Pour vous, mes frères, vous avez été appelés à la liberté;
seulement ne faites pas de cette liberté
un prétexte pour vivre selon la chair; 
(Galates) 5)

Dieu Notre Père est la LIBERTE absolue, c'est en nous laissant désapproprier, donc libérer, que Dieu nous devient proche et que nous pouvons exprimer des bribes de qui Il est, je dis bien exprimer, car plus que nos paroles, c'est notre être qui traduit Sa présence et donne envie de Le rencontrer, de se laisser approcher. Laissons-nous libérer par la Vérité qui est Dieu même !


Quant au bâton ,il ne s'agit pas ici d'un bâton pour éloigner l'éventuel ennemi, mais de ce bâton qui permet d'avancer plus vite et surtout qui donne autorité et ... puissance
Vous le mangerez ainsi: les reins ceints,
les sandales aux pieds,
et le bâton à la main,
et vous le mangerez à la hâte.
C'est la Pâque du Seigneur
  (Exode 12)
Le sceptre ne s'éloignera point de Juda,
ni le bâton de commandement d'entre ses pieds,
jusqu'à ce que vienne Schiloh; c'est à lui que les peuples obéiront.
(Genèse  49)
ta houlette et ton bâton me rassurent.
 (Psaume  23)
«Prends le bâton et convoque l'assemblée,
toi et ton frère Aaron;
vous parlerez au rocher en leur présence,
afin qu'il donne ses eaux; et tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher,
 et tu donneras à boire à l'assemblée et à son bétail.»
 (Nombres  20)

Songeons au "bâton- crosse" des évêques  signe de leur autorité sur un diocèse donné. Et je cite ici Frédéric Manns OFM :

"Il est clair que le bâton est le symbole de l'autorité et de la puissance de Dieu. Jean 6, 16-21, dans le contexte de la Pâque, montre Jésus qui marche sur la mer et qui accomplit ainsi le passage de la mer. Aux disciples effrayés qui le voient marcher sur les eaux Jésus affirme "c'est moi". En d'autres termes il se révèle comme étant Dieu. Il porte le nom grand et glorieux qui, jadis, était inscrit sur le bâton de Moïse. Lorsque Jésus avant de célébrer son passage vers le Père, se trouve dans le Jardin (Jn 18) par trois fois, Il révèle le "nom divin" : "Je suis". L'Evangile de Jean orchestre constamment cette idée : "Avant qu'Abraham fût, "Je suis"Jean 8,58. Comme Isaac, Jésus est le Fils monogène Jean 3,16. L'échelle de Jacob trouve sa réalisation lorsque les anges montent et descendent sur le Fils de l'Homme Jean 1, 51. En deux mots, les Patriarches témoignent en faveur de Jésus, nouveau Moïse.

Lorsque Jésus est en croix un soldat lui ouvre de sa lance le côté. Il en sort de l'eau et du sang. Jésus est ainsi le rocher qui laisse jaillir l'eau vive. Il établit l'Alliance définitive."
Il leur disait:
" Si, quelque part, vous entrez dans une maison,
 demeurez-y jusqu'à ce que vous quittiez l'endroit. 
Si une localité ne vous accueille pas
et si l'on ne vous écoute pas,
en partant de là,
secouez la poussière de vos pieds:
ils auront là un témoignage. "
Il y aurait beaucoup à partager à propos de cette péricope ; je retiens essentiellement :"ils auront là un témoignage" . Une fois encore, les gestes sont plus porteurs que les paroles ou, plus exactement, évitent les débordements et les "paroles qui tuent".Le geste devient parole dans bien des circonstances :
 - quand l'émotion l'emporte, un geste vrai évite les mots maladroits et exprime la communion ;
- dans le cadre d'une réconciliation, un geste peut en dire plus long que des paroles qui pourront être interprétées;
- une poignée de main franche, chaleureuse est souvent plus significative et ajustée ... et nous pourrions continuer.
Aller son chemin ici, "en secouant la poussière de ses pieds" devrait aider les personnes sincères, à entrer en elles-mêmes ,pour se remettre en question. En fin pédagogue, Jésus invite à la discrétion, Il veut éviter les discours fleuves qui ne peuvent qu'envenimer... Un geste symbolique est davantage porteur et il ne s'oublie pas ou, très difficilement, en positif comme en négatif ! Pensons à ce dicton populaire : " les paroles s'envolent, les actes demeurent !" Encore faut-il faire attention !
Demandons les uns pour les autres la grâce des gestes ... et de paroles qui font grandir et témoignent de la Présence de Dieu dans nos vies.
Ils partirent et ils proclamèrent qu'il fallait se convertir.
 Ils chassaient beaucoup de démons,
ils faisaient des onctions d'huile à beaucoup de malades
et ils les guérissaient.
(Marc  6)

Fortifiés par les conseils du Seigneur les disciples partent sur les routes du monde en appelant d'abord à la conversion ! Les miracles et les onctions et les guérisons et ... sont au service du plus grand des miracles : le retournement des coeurs ! L'adhésion du coeur au Christ Sauveur ! Bon nombre de nos contemporains courent de sessions en pèlerinages, de guérisseurs en philosophies diverses et variées à la recherche d'un bien-être, d'une paix autre que la Paix, la seule vraie Paix celle que donne le Christ par Sa Parole et Ses Sacrements . Soyons des témoins réels de cette Paix qui vient du Christ et communiquons-la !

L'Ermite

vendredi 6 juillet 2012

PAGE 227 : IL ETAIT POUR EUX UNE OCCASION DE CHUTE




DIMANCHE 8 JUILLET
 XIV è DU TEMPS ORDINAIRE
Marc 6, 1-6

Jésus partit de là.

Jésus a répondu à la demande de Jaïre; Il ne s'attarde pas, avec ses disciples Il se rend à Nazareth, cette ville où Il a grandi et où, nous pourrions penser qu'Il est attendu et sera bien accueilli.


 Il vient dans sa patrie et ses disciples le suivent. 
 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue.


 Frappés d'étonnement,
de nombreux auditeurs disaient:
" D'où cela lui vient-il ?
Et quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
si bien que même des miracles se font par ses mains ? 
 N'est-ce pas le charpentier,
 le fils de Marie et le frère de Jacques, de Josès,
de Jude et de Simon ?
et ses soeurs ne sont-elles pas ici, chez nous ?
" Et il était pour eux une occasion de chute. 


Jésus n'a pas fait semblant, Jésus est vraiment l'un de nous, ses proches n'ont rien décelé de différent. On pourrait dire que "c'est le copain, l'ami, le frère" qui revient au pays pour partager, à bâton rompu, s'informer des nouvelles, des changements intervenus durant son absence...
Récemment encore, Jésus devait se mêler aux jeunes du village, sans doute différemment,  il fallait un regard profond pour percevoir la différence; lui regardait, écoutait, et discernait les besoins des uns et des autres mais "son heure n'était pas encore venue".
Comme Marie, Jésus gardait tout cela dans son coeur, le méditait, l'intériorisait pour se préparer à Sa mission. Du temps où Jésus partageait la vie des villageois, Il se rendait à la Synagogue comme quiconque , comme quiconque aussi Il écoutait l'enseignement ...

Et voilà qu'Il revient "en maître qui a autorité"! Eux-mêmes reconnaissent qu'Il est rempli de Sagesse, ses propos sont clairs, ils dérangent aussi, Jésus pose des actes surprenant - les rares miracles qu'Il se permet dans ce contexte hostile - ses amis et connaissances d'hier voient cela d'un très mauvais oeil, ils ne peuvent admettre que l'un des leur, celui-là même qui se joignaient à la conversation à l'ombre d'un arbre, celui dont on connaît le contexte familial, qui, jusqu'à très peu de temps travaillait avec Joseph comme charpentier, celui-là qui n'a pas fait d'études particulières, ose prendre la parole à la synagogue, sans avoir été investi d'une mission et, de plus, parle avec autorité ! Cela leur est insupportable ! L'ami d'hier devient l'ennemi numéro un, ils ne peuvent accepter que l'un des leur puisse parler avec tant de Sagesse - Il est LA SAGESSE - avec tant d'Autorité ! Les paroles blessantes fusent ! Jésus est rejeté de chez lui !
Nous reconnaissons ici ce que St Jean rapporte dans le Prologue :
Il est venu chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu !
l'ami, le frère, peut-il être à la fois le fils de Marie, cette femme de chez nous, et La Sagesse éternelle du Père ? Reconnaissons qu'il faut une grâce bien spécifique, qu'il faut un regard vraiment pur, qu'il faut un coeur particulièrement ouvert pour tenter de pénétrer ce mystère ! Jésus, pendant trente années est l'un de nous, et après un brève absence, Il revient avec des disciples et Il est le même certes mais habiter par quelqu'un de plus grand dont Il est l'expression, le Verbe ! Tout cela est bien grand pour de petites têtes ! Tout cela est bien déroutant surtout quand des actes étonnants le précèdent ! - ils savent en effet que Jésus à un pouvoir qui dérange - les choses circulent vite, nous le savons , hier comme aujourd'hui -  ce qui fait dire à Jésus : 

" Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie,
parmi ses parents et dans sa maison.
Bien sûr, pour agir la confiance est indispensable et ce minimum Lui est refusé !

" Et il ne pouvait faire là aucun miracle;
pourtant il guérit quelques malades en leur imposant les mains.
Et il s'étonnait de ce qu'ils ne croyaient pas.
Il parcourait les villages des environs en enseignant.
C'est bien la question de confiance que Jésus pose à ceux qui demandent à être guéri ?
Crois-tu que je peux faire cela ?
Oui Seigneur je crois, mais fais grandir en moi la foi ! Croire, faire confiance, s'en remettre à Celui qui, peut transformer nos coeurs de pierre en pain ! S'abandonner entre ses mains parce "qu'Il a les paroles de la vie éternelle" ! Lui remettre notre vie tout entière parce que nous savons qu'Il nous aime Lui qui a donné, livré Sa vie pour nous donner la Vie ! Permettons-Lui de nous enseigner encore aujourd'hui, qui que nous soyons, grand ou petit, soi-disant intelligent ou obtus, ayant "pignon sur rue" ou errant qui cherche le sens de sa vie, Lui, Jésus, ne fait pas de différence entre les hommes Il nous accueille tel que nous sommes, Il nous presse sur son coeur et nous redit, avec tendresse :

"Tu as du prix à mes yeux et je t'aime" 
crois seulement !
l'Ermite