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dimanche 26 février 2012

PAGE 208 : L'ESPRIT LE POUSSE AU DESERT

PREMIER DIMANCHE DE CARÊME 2012

"L’Esprit Le pousse au désert"

Marc 1, 12-15


Jésus vient de recevoir le Baptême des mains de Jean, dans le Jourdain. Dieu le Père l'a confirmé dans sa mission :
" Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon amour.  
(Marc  1)

Puis, l’Esprit pousse Jésus au désert pour qu'il entre dans sa mission. En avançant , nous verrons souvent, Jésus se rendre en des lieux déserts, ou sur une haute montagne pour se recueillir, pour écouter son Père pour préparer les grands choix, pour intérioriser sa pastorale. Ici, Jésus tient à se retirer longuement, poussé par l'Esprit pour se préparer, mais plus encore ; n'est-ce pas pour nous ? Jésus n'a-t-il pas épousé en tout, notre condition humaine, excepté le péché, pour nous apprendre à être des hommes et des femmes debout ?

"Et, dans la désert, il resta quarante jours, tenté par Satan."

Quarante jours, quarante années, le Jourdain tout cela ne nous rappelle-t-il pas la traversée du désert du Peuple Hébreu et sa Libération ? Mais ce n'est pas le propos de ce jour.St Marc ne donne pas de détails sur ce séjour au désert nous pouvons les trouver chez St Matthieu et chez St Luc. 
Aujourd'hui je vous livre un passage d'une homélie de St Augustin que l’Église propose à notre prière, à l'office des lectures. Je le trouve bien approprié et tellement juste ! Je cite :

 "Jésus nous a donc transfigurés en Lui, quand il a voulu être tenté par Satan. On lisait, tout à l'heure dans l’Évangile, que Jésus a voulu être tenté par le diable. Parfaitement ! Le Christ était tenté par le diable ! 

Dans le Christ, c'est toi qui étais tenté, parce que le Christ tenait de toi sa chair, pour te donner le salut; tenait de toi la mort, pour te donner la vie ! Tenait de toi les outrages pour te donne les honneurs; donc, il tenait de toi la tentation, pour te donner la victoire !
Si c'est en lui que nous sommes tentés, c'est en Lui que nous dominons le diable. Tu remarques que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu'il a vaincu ? Reconnais que c'est toi qui es tenté en Lui; et, alors, reconnais, que c'est toi qui es vainqueur en Lui ! Il pouvait écarter le diable, mais s'il n'avait pas été tenté, il ne t'aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire"

Un peu plus haut St Augustin écrivait :

" Dans son voyage ici-bas, notre vie ne peut pas échapper à l'épreuve de la tentation, car notre progrès se réalise par  notre épreuve ; personne ne se connaît soi-même sans avoir été éprouvé, ne peut être couronné, sans avoir vaincu, ne peut vaincre, sans avoir combattu et ne peut combattre s'il n'a pas rencontré l'ennemi et les tentations."

Non seulement l'épreuve peut nous faire grandir mais elle est chemin de purification qui conduit à la lumière. Il est bon de relire parfois le chapitre 45 de la Genèse où les frères de Joseph voudraient exprimer leur demande de pardon pour tout le mal qu'ils lui ont fait et, Joseph les arrête :

"Maintenant ne vous affligez pas et ne soyez pas fâchés 
contre vous-mêmes 
de ce que vous m'avez vendu pour être conduit ici; 
c'est pour vous sauver la vie que Dieu
 m'a envoyé devant vous.
 Car voilà deux ans que la famine est dans ce pays, 
et pendant cinq années encore 
il n'y aura ni labour ni moisson. 
Dieu m'a envoyé devant vous 
pour vous assurer un reste dans le pays 
et vous faire subsister pour une grande délivrance. 
 Et maintenant, ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici,
 mais c'est Dieu; il m'a établi père de Pharaon, 
seigneur sur toute sa maison 
et gouverneur de tout le pays Égypte. "

Vécue dans la confiance, dans l'abandon, l'épreuve peut devenir le lieu de notre bonheur. Demandons ensemble au Seigneur, et les uns pour les autres, que l'épreuve, quand elle frappe à notre porte, soit ce chemin de vérité qui nous permet de devenir ce que Dieu attend de nous .

" Non pas ce que je veux mais ce que tu veux"

 

dira le Christ Lui-même au Jardin des Oliviers !

Avec Jésus, redisons cette supplication : 

"non pas ce que je veux mais ce que tu veux" pour mon salut et celui du monde !

Bon, très bon et beau Carême à chacun ! Avec Jésus, redisons-nous les uns aux autres :

"Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle"
Marc 1,15 

Prions dans ce sens les uns pour les autres !

L'Ermite

dimanche 19 février 2012

PAGE 207 : POURQUOI CET HOMME PARLE-T-IL AINSI ?

DIMANCHE 19 FÉVRIER 2012

POURQUOI CET HOMME PARLE-T-IL AINSI ?
Marc 2, 1-12

Jésus vient de pardonner les péchés d' un homme paralysé, que ses amis ont descendu par le toit, au beau milieu d'une pièce  comble de monde, parce qu'il n'y avait pas moyen de se frayer un passage, par l'extérieur pour atteindre "cet homme" de qui on dit tant de bien, du mal aussi, la remarque qui suit le prouve :


" Pourquoi cet homme, parle-t-il ainsi ?
Il blasphème.
Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?"

J'entends, en écho : "de Nazareth que peut-il sortir de bon ?"Jn 1,46 "Qui est celui-là qui pardonne les péchés ? Qui commande aux démons ?" Lc 4,34 etc. 
J'entends aussi , nos propres remarques quand quelqu'un exprime une différence qui nous dérange : "Mais, pour qui se prend-il (elle) ? Nous étions à l'école ensemble  et, il (elle) n'était pas des meilleurs ! Son père était comme-ci, sa mère était comme cela ..."
Ne sommes-nous pas de la même pâte humaine que les contemporains de Jésus ? Sommes-nous prêts à écouter, lents à parler, prêts à reconnaître le beau, le bien, le bon même quand la personne qui l'accomplit a une tête, un "look", une étiquette qui ne nous conviennent pas ? Bonne question, n'est-ce pas ? A chacun d'y répondre !

Dans la question des scribes agacés, se trouve la réponse, Jésus dira ailleurs :

 " leurs yeux sont aveuglés,
 ils ont des oreilles qui n'entendent pas, 
des yeux qui ne voient pas"!

Effectivement la réponse est dans la remarque . Si Dieu seul peut pardonner les péchés, c'est que le "Fils de l'homme" est Dieu ! C'est terriblement difficile à accepter ! Il faut pour cela, admettre l 'INCARNATION, admettre que Dieu s'est fait proche jusqu'à épouser notre condition humaine, jusqu'à prendre Chair de notre Chair (St Jean, 1) ! A moins d'une grâce particulière, celle de la foi, à moins d'une expérience particulière " Vraiment celui-ci est Fils de Dieu" Mc 15,39 à moins d'une rencontre étonnante :" il m'a dit tout ce que j'ai fait" Jn 4, 39b à moins d'un cœur pur :" bienheureux les cœurs purs car ils verront Dieu" Mt 5 c'est "impossible à l'homme, mais Dieu le rend possible et Il ne cesse de se manifester dans nos vies, à travers nos vies, Il ne cesse de nous visiter, comme Jésus, dans le sein maternel, éclaire Jean Baptiste qui, à son tour, éclaire sa maman : "d'où me vient ce bonheur, que la Mère de mon Seigneur vienne vienne à moi"? Lc 1, 43

Jésus, Sagesse éternelle du Père, Verbe fait Chair, Jésus saisit leurs pensées - nos pensées aussi -  et Il va tenter d'ouvrir les yeux du cœur de nos semblables, ceux de la même pâte que nous :

"Qu'est-ce qui est le plus facile ?
de dire au paralysé :
Tes péchés sont pardonnés"
ou bien de dire :
"lève-toi, prend ton brancard et marche "?
Eh bien, pour que vous sachiez que le Fils de l'Homme
a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne dit-il au paralysé :
Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi.
L'homme se leva, prit son brancard 
et sortit devant tout le monde"


 Cette fois, ne craignons pas, il n'a pas eu besoin de grimper de nouveau sur le toit, pourquoi ? Parce que les gens, stupéfaits, s'écartent, admirent, rendent grâce !  Je le vois d'ailleurs : notre homme sort paisiblement, visiblement heureux, la tête haute, bien droit, le brancard devenu inutile sous le bras, la foule s'écarte, se penche, le regarde marcher ... Dieu, en Jésus, fait de nous des hommes debout, cela a pour prix, le Sang d'un Dieu qui se livre " ma vie nul ne la prend mais c'est moi qui la donne", (Jn 10,17) pour que l'homme soit fait Dieu !
Nous pourrions nous arrêter sur la guérison, mais je préfère, aujourd'hui, ( nous aurons d'autres occasions) regarder ce dernier verset :

"Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant :
" Nous n'avons jamais rien vu de pareil."

Quand Dieu intervient dans nos vies Il ouvre à l'action de grâce ! Les préjugés tombent, les peurs s'estompent, la lumière chasse la ténèbre, l'intelligence s'ouvre, le cœur se dilate, comme David devant l'Arche, l'humanité danse pour son Dieu, elle éclate en cris de joie ! Dieu, en Jésus, délivre son Peuple, Dieu, en Jésus libère nos puissances de vie. Laissons-nous relever, laissons-nous transformer, demandons la grâce d'une vraie RENCONTRE avec ce Dieu-Amour, tout sera transformé en nous et autour de nous. Nous n'aurons plus qu'un seul désir :  souhaiter, vouloir, que nos frères effectuent cette RENCONTRE UNIQUE qui bouleverse et permet, notre brancard sous le bras, de chanter la Gloire de Dieu!

Gloire à Dieu, Gloire à Dieu!

Au plus haut des cieux !

L'ermite

dimanche 12 février 2012

PAGE 206 : UN LEPREUX !

DIMANCHE 12 FÉVRIER 2012

Un Lépreux !

Marc 1, 40-45

Un lépreux vient trouver Jésus;
il tombe à ses genoux et le supplie:
"Si tu le veux, tu peux me purifier."
Prit de pitié devant cet homme,
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :
"je le veux, sois purifié."
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié!


Je n'irai sans doute pas plus loin, chaque mot est ici d'une richesse et d'un poids étonnants ! UN LÉPREUX !Un homme mis au ban de la société parce que porteur d'une maladie incurable, terriblement contagieuse et horriblement dégradante. Au Moyen âge, on les appelait encore les intouchables ! Non seulement intouchables, mais inabordables . Le mal qui les ronge les détruit, certaines parties du corps sont des cavités béantes , s'approcher d'un lépreux est interdit par la loi et le lépreux lui-même sait qu'il ne doit pas s'approcher , il doit même s'annoncer par des cris :

 "Le lépreux atteint de cette plaie ( la lèpre)
portera des vêtements déchirés et
les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage
jusqu'aux lèvres et il criera : impur ! impur...
C'est pourquoi il habitera à l'écart,
sa demeure sera hors du camp."
Lévites 13
ou par une clochette afin de passer, sans provoquer. D'ailleurs, remarquons bien, il n'est pas écrit "un homme lépreux" mais d'emblée "un lépreux" c'est devenu son identité, on ne le connaît que par sa maladie, il n'est plus considéré comme faisant partie de la famille humaine.Être approché et se laisser approcher devient un délit, ce malade est réduit à se cacher, à fuir la communauté : il vit seul, isolé, sa famille elle-même a honte et ne le reconnaît plus ! D'autant qu'à l'époque, il y avait un lien entre maladie, infirmité et péché ! Les langues, derrière les portes, vont sans doute "bon train", la famille elle-même est soupçonnée, nous pouvons facilement imaginer le mal-être des uns et des autres !


Cet homme doit avoir une "oreille qui traîne" il a, malgré tout, entendu parler de Jésus, il connaît quelques unes de ses interventions, il sait ce qu'on dit de Jésus, il doit connaître l’Écriture, et à travers les "on-dits" il n'a pas manqué de reconnaître les "signes messianiques" aussi ne craint-il pas d’affronter la foule, et, devant elle de poser cet acte fou, en se jetant aux pieds de Jésus , "à genoux" , or, on ne s'agenouille que devant Dieu ! Ce seul geste est un acte de reconnaissance de la différence de Jésus, le fait de l'approcher aussi d'ailleurs. Cet homme ne va pas vers n'importe quel humain, son geste dit, en soi, la confiance qu'il porte à Jésus ! J'imagine que l'effroi saisit la foule, mais lui, enhardit par l'attitude accueillante de Jésus, continue :


"SI TU LE VEUX
TU PEUX ME GUÉRIR !"

Comment ne pas être touché par une telle confiance, par cette mise à l'épreuve aussi, car notre homme manifeste une certaine audace :" SI TU LE VEUX" autrement dit : JE SAIS QUE TU PEUX, IL SUFFIT QUE TU LE VEUILLES ! Les mots sont limités pour traduire l'immense confiance de cet homme, la profondeur de sa foi, sa remise de soi dans les mains du Libérateur ! Et que fait Jésus ? Pose-t-il des questions ? A-t-il un geste de retrait : "un lépreux"! pensez donc ! Jésus se met, Lui aussi, hors la loi, parce que Jésus est venu pour sauver, non pour écraser, Jésus est venu pour relever non pour abaisser, Jésus aime l'humanité au point de la revêtir :
LE VERBE S'EST FAIT CHAIR
ET IL A DEMEURE PARMI NOUS!
Jean 1

Tout l'émeut dans cet homme :

- son courage, il brave l'interdit devant la foule !
- sa foi : il s'agenouille, lui, le malade !
- sa confiance : il reconnaît la puissance aimante de Jésus !
 
Et Jésus, ému de pitié, non seulement étend sa main ce qui confirme la parole de cet homme, mais il ose, là, devant tous, faire ce qui est absolument interdit, parce qu'il n'y a rien de plus grand, rien de plus précieux pour lui, qu'un homme libre, un homme debout, Jésus le" toucha" en reprenant ses paroles :


"JE LE VEUX, 
sois purifié !
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié !"

Non pas "je te purifie" mais SOIS PURIFIE, subtilité qui manifeste que le Fils ne fait rien sans le Père :
"En vérité, en vérité, je vous le dis, 
le Fils ne peut rien faire de lui-même, 
mais  seulement ce qu'il voit faire au Père; 
et tout ce que fait le Père, le Fils aussi le fait  pareillement.
Jean 5

Et Jésus ne retient pas cet homme bien au contraire nous dit l’Évangile :

"Aussitôt, Jésus le renvoya ! "

Si j'allais au terme de ce passage je vous lasserai - il y aurait tellement à dire encore sur les versets conclusifs - mais je permets d'attirer notre attention sur deux ou trois aspects :

Es-ce que je place la dignité de l'homme au-dessus de tout ? Quand celui-ci est dégradé pour toutes sortes de raisons, est-ce que je le reconnais encore et toujours comme mon frère et suis-je prêt(e) à me démarquer des bien-pensants pour lui tendre une main fraternelle ?

J'ai le bonheur d'être croyant(e) dans un milieu hostile suis-je fidèle au Christ, ai-je la simplicité d'être ce que je suis, tout en respectant l'autre dans sa différence ?

Est-ce que je rends mes frères dépendants du bien que je leur partage, ou bien, comme Jésus, je travaille à en faire des hommes et des femmes pleinement libres en leur permettant de m'oublier et de servir là où le Seigneur les envoie ? 

" Pour vous, mes frères, vous avez été appelés à la liberté;" 

(Galates  5)
 

L'Ermite

dimanche 5 février 2012

PAGE 205 : TOUT LE MONDE TE CHERCHE

DIMANCHE 5 FÉVRIER 2012

" Tout le monde Te cherche"
Marc 1, 29 -39

"La belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre
On parle à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main,
et la fit lever.
La fièvre la quitta
et elle les servait !"

Jésus est "à l'écoute", ceux qui l'entourent exposent leur inquiétude du moment, immédiatement, Jésus s'approche de l'intéressée et Il agit ! Pas de bruit, pas de paroles inutiles, pas de quête d'informations complémentaires, Jésus "se fait proche" physiquement certes, mais surtout par compassion. Il n'y a rien de spectaculaire sinon cette étonnante remise sur pieds de la malade. Jésus ne fait pas du spectacle, il ne cherche pas "le volume" Jésus agit simplement et en toute discrétion. Si des foules se déplacent, si des foules se rassemblent, si des foules l'écrasent c'est que "le bouche à oreille fonctionne magnifiquement" : nous y reviendrons!
Et que fait la belle-mère de Pierre ? Sans doute remercie-t-elle mais il n'y a pas de discours, pas de congratulations, pas de bruit non plus, immédiatement: 

"elle se mit à les servir"!



 Jésus est venu POUR SERVIR et le vrai disciple, celui qui emboîte le pas ne peut, se doit d' ÊTRE SERVITEUR à son tour, à sa juste place ! Et, l'évangile nous dira ailleurs "serviteur inutile" dans le sens où Dieu peut faire sans nous, mais en Jésus, Dieu  nous fait l'honneur de nous appeler à participer à la moisson !

D'où la question que suscite cette scène : sommes-nous ardents serviteurs de  la Parole, donc, de Jésus, puisque Jésus EST LA PAROLE DU PÈRE ? Chaque fois que nous le pouvons, dès que nous le pouvons, sans matraquage évidemment, sommes-nous suffisamment attentifs à l'Esprit qui nous inspire pour dire et faire les actions du Seigneur ?

Je soulignais plus haut "l'étonnant fonctionnement du bouche à oreille" : sommes-nous de ceux qui annoncent les merveilles de Dieu sans respect humain, simplement, mais sûrement parce que nous savons Dieu, en Jésus, susceptible de  remettre debout quand la vie  marginalise, écrase ? Dans un monde où la "paperasserie" ralentit l'action, la remise sur pieds peut demander du temps mais ce peut-être aussi, le temps voulu par le Seigneur pour préparer les cœurs à accueillir ses dons, Lui ne manquera JAMAIS, nous devons simplement apprendre à marcher au pas de Dieu et comme l'écrivait un de nos contemporains "forcer, ainsi, l'aurore à naître".


Jésus est à ce point assailli, - parce qu'on se sent bien auprès de lui,  parce qu'on en tire quelque profit aussi, chez l'homme le profit n'est jamais très loin de la rencontre - qu'Il éprouve la nécessité de se retirer, pour respirer sans doute, pour rencontrer son Père surtout ! ( Jésus et le Père ne se quittent jamais, mais le silence, la solitude permettent un plus ou un autrement) Or, jusque dans les endroits les plus déserts, Jésus est repéré et suivi :

"tout le monde Te cherche !" 

Sans doute, parmi ces chercheurs de Dieu y -a-t-il des personnes au cœur pur, intéressées seulement par la qualité du message, par cette Présence incomparable qui change le cœur, d'autres ont eu connaissance des actes que Jésus pose : guérisons physiques, libération,  nourriture ... qu'importe tous cherchent à leur mesure, à partir de là où ils en sont. Sommes-nous de ces chercheurs infatigables qui scrutent l’Écriture, qui fréquentent  (paradoxe!) le silence parce que Dieu parle dans le silence, parce que le silence EST PAROLE : pas de fracas, pas de spectaculaire, mais "une brise légère" où Dieu informe ! Sommes-nous de ceux-là ,  aspirons-nous à devenir de ceux-là ? 

 Si Jésus est dans la solitude du cœur à cœur, s'il est dans le silence, dans une brise légère Il est aussi dans "l'ailleurs". Quand ses disciples lui disent "tout le monde te cherche" que répond Jésus ?

"Partons ailleurs!"

Et quel est cet "ailleurs" ? C'est partout où un humain souffre, prisonnier d'un mal ;  que ce mal soit : possession, détresse, maladie, pauvreté, ... à chacun Jésus, comme à la belle-Mère de Pierre, tend la main et fait se lever celle, celui qui est  prêt à entrer dans une démarche de conversion et de service pour le transfigurer !


L'Ermite