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dimanche 29 janvier 2012

PAGE 204 : JE SAIS FORT BIEN QUI TU ES.

DIMANCHE 29 JANVIER.

Je sais fort bien qui tu es :

le Saint, le Saint de Dieu !

Marc 1, 21-28

Qui peut s'exprimer de la sorte ? Qui peut discerner dans l'homme Jésus ce "plus"ou cet "autrement" qui pose question ? Qui peut reconnaître l'autorité qui donne cette force à son enseignement ? Qui peut être déstabilisé par cette Présence et La révéler avec violence, sinon celui qui était proche de Dieu et s'est révolté , le Satan, le Mal venu s'installer au cœur de l'humanité pour la tromper et la dévoyer ! 
Nous sommes en présence d'une situation terrible où le Mal pourrait être pris pour un  Bien et susciter l'admiration ! Situation ô combien fréquente dans notre monde où, très souvent , sans le moindre discernement, nous en venons à appeler "BIEN", ce qui est MAL et nous en arrivons à ne plus savoir ce qui est Bien et ce qui est Mal.

Cet homme, celui de l'évangile de ce dimanche est à ce point prisonnier du Satan qu'il n'y a plus place, en lui pour son humanité,  la Présence de Jésus dérange celui qui le ligote et ce dernier se reconnaît dans les propos de Jésus qui libère les hommes de leurs convoitises, il se sent pris à partie, il ne tient plus, aussi dénonce-t-il publiquement et à voix haute l’Être de Celui qui le malmène en travaillant à la libération de l'humanité que lui, le Satan, tient dans ses griffes ! Il attaque, espérant, sans doute, déstabiliser Celui qui le dérange :


"Que nous veux-tu Jésus de Nazareth?
Es-tu venu pour nous perdre"

N'est-il pas le prince du mensonge ? Poser cette question, c'est susciter la peur , insinuer le doute chez ceux qui se pressent auprès de Jésus ...Or ce n'est là que le soubresaut de celui qui se sent démasqué et qui, pour reprendre la main avant d'être vaincu, tente une dernière attaque pour essayer d'éloigner le gêneur; sans respirer, peut-on imaginer, il ajoute, ce qu'il est prématuré d'annoncer :
"Je sais fort bien qui tu es :
le Saint, le Saint de Dieu !"
Nous y sommes ! Lui, le Satan sait de quoi il parle et il sait, lui, l'ange déchu qui est celui qui parle avec autorité : n'en a-t-il pas fait l'expérience en passant du statut d'ange créé pour se tenir devant la Face de Dieu et chanter ses louanges, à celui de démon sans cesse en quête d'une nouvelle proie pour se l'associer ?
Sans doute Jésus aurait-il préféré agir avec discrétion mais là c'est le Satan lui-même qui se prend les pieds dans la tapis et Jésus lui impose un silence curateur, en libérant l'homme du Mal qui l'agite :


"Silence ! sors de cet homme!"

Jésus fait bien la différence entre le Mal de l'homme prisonnier de ce Mal, et le Mal Lui-même, aussi ne s'adresse-t-il pas à l'homme mais au Mal qui le possède au point d'identifier l'homme à lui-même ( le Mal !)
Nous, trop souvent, nous associons le Mal à l'homme, nous parlons du frère comme étant le Mal personnifié, comme étant devenu, ou presque, le Satan ! Nous ne sommes pas vraiment conscients de la souffrance qui l'accable - c'est encore un subterfuge du Malin pour mieux se dissimuler, et enfermer l'humanité dans ses griffes ! Nous faisons un tel amalgame qu'il n'y a plus place pour le discernement et, surtout pour la prière libératrice. Or le mal qui enserre, qui enferme, qui paralyse doit être pour nous un appel pour demander notre propre libération et la libération de nos frères empêtrés.


"mais délivre-nous du Mal" 
conclut Jésus quand Il répond à la demande des Apôtres :
" apprends-nous comment prier"!

Certains, parmi nous, s'interrogent parfois sur l'utilité de la vie monastique et, à fortiori, de la vie érémitique. Nous trouvons un embryon de réponse dans ce passage du livre de la Genèse où, avec beaucoup de finesse, l'auteur rapporte un savoureux dialogue d'Abraham avec son Dieu près à détruire Sodome et Gomorrhe enfermées dans le péché . Écoutons :

 "Les hommes se dirigèrent de là vers Sodome. 
Abraham se tenait encore devant le Seigneur,
 il s'approcha et dit: 
" Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le coupable ? 
Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville! 
Vas-tu vraiment supprimer cette cité, 
sans lui pardonner à cause des cinquante justes qui s'y trouvent ? 
Ce serait abominable que tu agisses ainsi! 
Faire mourir le juste avec le coupable ?
Il en serait du juste comme du coupable ? 
Quelle abomination!
Le juge de toute la terre n'appliquerait-il pas le droit ?
"  Le Seigneur dit: 
" Si je trouve à Sodome cinquante justes au sein de la ville, 
à cause d'eux je pardonnerai à toute la cité. "
  Abraham reprit et dit: 

" Je vais me décider à parler à mon Seigneur, 
moi qui ne suis que poussière et cendre.
  Peut-être sur cinquante justes en manquera-t-il cinq! 
Pour cinq, détruiras-tu toute la ville ?
" Il dit: " Je ne la détruirai pas si j'y trouve quarante-cinq justes. 
"  Abraham reprit encore la parole et lui dit:
" Peut-être là s'en trouvera-t-il quarante! 
" Il dit: " Je ne le ferai pas à cause de ces quarante. "
 Il reprit: " Que mon Seigneur ne s'irrite pas si je parle;
peut-être là s'en trouvera-t-il trente!
" Il dit: " Je ne le ferai pas si j'y trouve ces trente. 
"  Il reprit: " Je vais me décider à parler à mon Seigneur: 
peut-être là s'en trouvera-t-il vingt!
" Il dit: " Je ne détruirai pas à cause de ces vingt. " 
 Il reprit: " Que mon Seigneur ne s'irrite pas 
si je parle une dernière fois:
peut-être là s'en trouvera-t-il dix! " -
" Je ne détruirai pas à cause de ces dix. "
 Le Seigneur partit lorsqu'il eut achevé de parler à Abraham 
et Abraham retourna chez lui. 
(Genèse  18)

Voilà à quoi servent , en partie, ceux qui lèvent leurs bras vers le Seigneur. N'allez surtout pas imaginer qu'ils sont supérieurs à quiconque, ils ont simplement été appelés pour, quelles que soient leurs propres limites, présenter sans cesse, l'humanité en marche et qui se débat dans l'entrelacement du Bien et du Mal afin que de plus en plus et de mieux en mieux celle-ci fasse le choix d'aimer à la manière du Dieu AMOUR !
L'Ermite

dimanche 22 janvier 2012

PAGE 203 : TRANSFORMES PAR LA VICTOIRE DU CHRIST

 "VEILLEUR" POUR L’ÉGLISE ET LE MONDE


 Je fais l'impasse, aujourd'hui, sur l’Évangile de la liturgie  dominicale : c'est un choix délibéré ! Plusieurs, parmi vous, sont happés par la gestion du quotidien - famille, profession, santé etc - au terme d'une vie apostolique active, le Seigneur m'offre la grâce insigne de réaliser cet appel inscrit au plus profond de mon être depuis l'adolescence: être"veilleur" pour mes frères et sœurs en humanité. 


En raison de vos vies bousculées, peut-être  la SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS est-elle passée inaperçue.   J'ose l'évoquer pour vous permettre d'avoir, ne serait-ce qu'un "regard suppliant"au détour d'un chemin, où vous apercevrez un clocher, un calvaire, une statue de la Vierge pour que vienne, enfin, CETTE UNITÉ DEMANDÉE PAR JÉSUS A SON PÈRE ET NOTRE PÈRE :

 
" Que tous soient un comme toi, 
Père, tu es en moi et que je suis en toi, 
qu'ils soient en nous eux aussi, 
afin que le monde croie que tu m'as envoyé. 
(Jean 17)

L’Abbé Paul Couturier, un pionnier de l'œcuménisme



En 1953 disparaissait Paul Couturier (né en 1881), dont un historien a pu dire qu’il est « le prêtre catholique le plus connu dans le monde entier ». Cet ecclésiastique modeste et effacé, professeur dans une institution catholique, n’a jamais eu le souci de laisser son nom à la postérité, et il a souvent été ignoré ou méconnu de ceux qui l’entouraient. Mais ses audaces tranquilles – la Semaine de prière pour l’Unité, le Groupe des Dombes… - ont eu une influence déterminante sur l’évolution des relations entre les différentes Églises chrétiennes et la mise en route du mouvement œcuménique

Prière pour l’unité 2012


"Tous, nous serons transformés par la victoire de notre Seigneur Jésus Christ".

(1 Co 15, 51-58)

Le fait que les disciples de Jésus se soient querellés pour savoir“qui était le plus grand” (Mc 9, 34) 
a bien montré la force de cette impulsion. Mais la réaction de Jésus a été très simple :

“Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous” 
(Mc 9, 35).
La victoire dont il est question ici se réalise dans le service mutuel, l’entraide, le soutien pour que s’estiment personnellement ceux qui sont “les derniers”, les oubliés, les exclus.
Pour tous les chrétiens, l’expression la plus parfaite de cet humble service, c’est Jésus Christ, dans sa victoire sur la mort et sa résurrection. C’est dans sa vie, son action, son enseignement, sa souffrance, sa mort et sa résurrection que nous cherchons comment mener, aujourd’hui, une vie de foi victorieuse qui se traduise dans un engagement social vécu en esprit d’humilité, de service et de fidélité à l’Évangile. Alors qu’il allait connaître la souffrance et la mort désormais proches, Jésus priait pour que ses disciples soient un afin que le monde croie. Cette “victoire” n’est possible que par une transformation spirituelle, une conversion. Il nous semble par conséquent que nos méditations devraient porter sur ces mots de l’Apôtre des nations.
L’unité pour laquelle nous prions requiert peut-être le renouveau de certaines formes de vie ecclésiale dont nous sommes familiers. C’est enthousiasmant mais cela peut aussi nous faire terriblement peur ! Nous ne prions pas pour une unité qui ne serait qu’affaire d’amitié et de collaboration “confortables”. C’est une unité qui requiert la volonté de renoncer à toute concurrence entre nous. Il nous faut nous ouvrir les uns aux autres, nous faire des dons et accepter d’en recevoir en échange, afin de pouvoir entrer véritablement dans la vie nouvelle proposée dans le Christ, qui est la seule vraie victoire.
Au cours de la Semaine de prière 2012, nous sommes invités à croire toujours plus profondément que tous, nous serons transformés par la victoire de notre Seigneur Jésus Christ. Nous commençons par contempler le Christ serviteur, et notre cheminement se poursuit jusqu’à la dernière célébration, celle du règne du Christ, en passant par sa croix et sa résurrection.


1er jour : Transformés par le Christ Serviteur

Le Fils de l’homme est venu pour servir
(Mc 10, 45).
 
Aujourd’hui, nous rencontrons Jésus qui s’avance vers la victoire en passant par le service. Nous le voyons comme “celui qui est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude”. Aussi, l’Église de Jésus Christ est une communauté de service. La mise en œuvre de nos compétences différentes dans un service commun rendu ensemble à l’humanité rend visible notre unité en Christ.



2e jour : Transformés dans l’attente patiente du Seigneur

Laisse faire maintenant. C’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice 
(Mt 3, 15). 
Notre attention se porte aujourd’hui sur l’attente patiente du Seigneur. Pour réussir n’importe quel changement, il faut persévérer et faire preuve de patience. Prier Dieu pour parvenir à une transformation, quelle qu’elle soit, c’est aussi un acte de foi et de confiance en ses promesses. Cette attente du Seigneur est fondamentale pour tous ceux qui prient cette semaine pour l’unité visible de l’Église. Toutes les activités œcuméniques demandent du temps, de l’attention mutuelle et une action commune. Nous sommes tous appelés à collaborer à l’œuvre de l’Esprit qui unit les chrétiens.


3e jour : Transformés par le Serviteur souffrant

Le Christ a souffert pour nous
(1 P 2, 21). 

En ce jour, nous sommes invités à réfléchir à la souffrance du Christ. À la suite du Christ Serviteur souffrant, les chrétiens sont appelés à la solidarité avec tous ceux qui souffrent. Plus nous nous approchons de la croix du Christ, plus nous nous rapprochons les uns des autres.


4e jour : Transformés par la victoire du Seigneur sur le mal 

Sois vainqueur du mal par le bien
(Rm 12, 21). 

Cette journée nous entraîne plus loin dans le combat contre le mal. La victoire du Christ est un dépassement de tout ce qui porte atteinte à la création de Dieu, et qui nous tient à distance les uns des autres. En Jésus, nous sommes appelés à partager cette vie nouvelle, en luttant avec lui contre ce qui est mauvais en notre monde, et en mettant une confiance renouvelée et notre joie profonde dans ce qui est bon. Tant que nous sommes divisés, nous ne pouvons pas avoir assez de force pour vaincre le mal de notre temps.


5e jour : Transformés par la paix du Seigneur ressuscité

Jésus se tint au milieu d’eux et il leur dit : la paix soit avec vous !
(Jn 20, 19)


Nous célébrons aujourd’hui la paix du Seigneur ressuscité. Le Ressuscité est le grand vainqueur de la mort et du monde des ténèbres. Il rassemble ses disciples qui étaient paralysés par la peur. Il nous ouvre de nouvelles perspectives de vie et d’action en faveur de son royaume qui vient. Le Seigneur ressuscité unit et fortifie tous les croyants. La paix et l’unité sont les signes de notre transformation par sa résurrection.


6e jour : Transformés par l’amour inébranlable de Dieu

 Et la victoire, c’est notre foi 
(1 Jn 5, 4).

Notre attention se concentre, en ce jour, sur l’amour inébranlable de Dieu. Le mystère pascal révèle cet amour indéfectible et nous appelle à un chemin de foi nouveau. Cette foi triomphe de la crainte et ouvre nos cœurs à la puissance de l’Esprit. Elle nous invite à l’amitié avec le Christ, et donc les uns avec les autres.


7e jour : Transformés par le Bon Pasteur

Pais mes brebis
(Jn 21, 17).

Les textes bibliques d’aujourd’hui nous montrent le Seigneur fortifiant son troupeau. Nous sommes appelés, à la suite du Bon Pasteur, à nous affermir les uns les autres dans le Seigneur, à soutenir et à fortifier les faibles et les égarés. Il n’y a qu’un seul Pasteur, et nous sommes son peuple.


8e jour : Unis dans le Règne du Christ

Le vainqueur, je lui donnerai de siéger avec moi sur mon trône 
(Ap 3, 21). 

En cette dernière journée de notre semaine de prière pour l’unité des chrétiens, nous célébrons le Règne du Christ. La victoire du Christ nous rend capables d’envisager l’avenir dans l’espérance. Cette victoire triomphe de tout ce qui nous empêche de partager la plénitude de la vie avec lui et les uns avec les autres. Les chrétiens savent que leur unité est avant tout un don de Dieu. Elle fait partie de la victoire glorieuse du Christ sur tout ce qui divise. 

 Et que vienne l'UNITE afin que le monde croie !


L'ermite

dimanche 15 janvier 2012

PAGE 202 : ET, ILS SUIVIRENT JESUS !

DIMANCHE 15 JANVIER 2012

ET ILS SUIVIRENT JÉSUS.

Jean 1, 35-42

Jean Baptiste se trouvaient avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
"Voici l'agneau de Dieu."

Les deux disciples entendirent cette parole
et ils suivirent Jésus.

Je retiens essentiellement trois points de la Parole de Dieu proposée par la Liturgie de ce dimanche :

1 - la gratuité
2 - la promptitude des disciples
3 - l'attitude de Jésus

Depuis un certain temps déjà, Jean Baptiste fait route avec quelques hommes qui reconnaissent en lui un homme de bien ! Sans doute l'accompagnent-ils dans ses pérégrinations puisque l’Évangile les présente comme disciples. S'ils sont disciples, c'est qu'ils se sont librement mis à son école, qu'ils lui sont attachés, qu'ils appliquent ses principes de vie. Un lien solide lie Jean Baptiste à ses disciples et inversement. Quand Jésus paraît, parce qu'il est profondément honnête, parce qu'il a déjà évoqué Sa présence :
"Moi, je baptise dans l'eau
mais il se tient au milieu de vous Celui
qui baptisera dans l'eau
et dans l'Esprit Saint"

... Jean Baptiste Le désigne comme "l'Agneau de Dieu" celui dont parle Isaïe, celui qui est attendu depuis des siècles... Saisis par l'identification de "Celui qui vient", les deux disciples n'hésitent pas, ils emboîtent le pas et suivent Jésus ! Jean Baptiste est venu préparer la route, donc préparer le terrain, il ne tente pas de retenir ses disciples, il a accompli sa mission et laisse ces deux hommes s'éloigner sans dire un mot !

Nous retrouvons cette même gratuité chez André : loin d'en faire un secret pour le savourer seul, dans son coin, celui-ci s'empressera d'aller partager la nouvelle étonnante et bouleversante avec son frère ! Nous voyons cela quelques versets plus loin, après une rencontre personnelle de Jésus !
Pour l'instant, nos deux disciples, André et son compagnon, veulent en savoir plus et ils emboîtent le pas derrière Jésus qui ne tarde pas à se retourner :

Celui-ci se retourna, vit qu'ils Le suivaient,
et leur dit :
"Que cherchez-vous ?"
Ils lui répondirent :
"" Rabbi - Maître - où demeures-tu ?"
Ils leur dit:
" Venez et vous verrez !"

"Rabbi, où demeures-tu ?" Nos deux disciples ne tarderont pas à découvrir que "l'Agneau" le Messie attendu depuis des siècles " n"a pas où reposer sa tête !" A cet instant, Jésus les convie à se laisser approcher :"Venez et vous verrez !" Le texte poursuit : " ils restèrent auprès de Lui, ce jour-là !"
Rester, demeurer, autant d'expressions qui expriment la proximité étonnante à laquelle Jésus les convient et la promptitude des disciples à chercher, à désirer en savoir davantage ! André et son compagnon sont des âmes de désir, Jésus le sait, aussi n'hésite-Il pas à les entraîner plus loin, plus profond surtout . Demeurer, c'est, en effet "être avec" partager le quotidien, partager la mission pour laquelle Jésus" est venu demeurer chez nous" écrit St Jean dans le prologue.
Ils apprendront, plus tard, que "demeurer est essentiel" Demeurer c'est se tenir en présence, et ici, en Sa présence pour être enseigner, donc pour écouter: 

"Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure,
porte beaucoup  de fruits: car, séparés de moi,
vous ne pouvez rien faire. (Jean  15).

A travers leur expérience, c'est à cela que nous sommes appelés ! Un paroissien du St Curé d'Ars, alors que celui-ci s'étonnait de ses longues stations devant le St Sacrement ne lui répondait-il pas :"Il m'avise et je L'avise!" Puissions-nous devenir ce ceux qui se laissent "aviser" par le "Saint de Dieu!"


André, le frère de Simon-Pierre, était l'un des deux disciples ...
Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit :
"Nous avons trouvé le Messie, (le Christ, l'oint du Seigneur)
André amena son frère à Jésus.

Jésus voit au-delà delà de la carapace ;  "Jésus posa son regard sur lui" Simon, fils de Jean, pécheur de son métier . Nous savons ce que signifie le regard, comme le dit le P.Baudiquey dans un poème :" il y a des regards qui nous espère". Non seulement le regard de Jésus "espère" Simon mais Il le retourne comme Il le retournera sur le chemin de la Passion après le reniement, comme Il le retournera en lui demandant, par trois fois, "Pierre m'aimes-tu vraiment ?"
Ici, ce regard le rejoint au plus intime, Jésus joue même avec les mots, de Simon il fait la "première pierre de l’Église naissante. Pierre, s'il perçoit, un changement radical dans sa vie, ne peut, à cet instant, comprendre ce qui se joue en ce moment inoubliable, ni l'amitié qui le noue à tout jamais, à Jésus de Nazareth ! Pierre est saisi, il "suivra Jésus partout où Il ira". Et nous ?


Jésus posa son regard sur lui et dit :
"Tu es Simon, fils de Jean :
Tu t'appelleras Képha"
(ce qui veut dire :"pierre")

L'Ermite

dimanche 8 janvier 2012

PAGE 201 : NOUS AVONS VU SE LEVER SON ETOILE

DIMANCHE 8 JANVIER 2012

FÊTE DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR
Mat 2, 1-12

Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile
et nous sommes venus nous prosterner devant lui.

Quelle foi ! Quelle attente ! Quelle espérance !

En effet, des Mages, personnages importants à l'époque, qui se déplacent, guidés par une étoile, pour venir se prosterner, au pied, d'un bébé qui gazouille, dans son berceau, au fond d'une étable, entouré d' un jeune couple et de pauvres, des bergers du coin, venus, eux aussi, adorer ! 

Avons-nous conscience de la situation ? Il est évident que, tout autant que l'étoile, sinon plus, une force intérieure pousse ces hommes à se déplacer, une quête de Lumière, et pas n'importe quelle Lumière, un désir, une attente surtout, et pas n'importe quelle attente ! Mais delà à parcourir des kilomètres, à pied, pour venir se prosterner au pied d'un bébé qui vient de naître au sein d'un couple des plus simple et reconnaître, dans cet enfant, avant de l'avoir vu, le Roi des Juifs, la Promesse attendue depuis des siècles, il faut être naïfs ou conduits par plus grand que soi ! De plus, cette étoile qui jusque-là montre la route vient de disparaître et voilà nos "aventuriers plongés dans la nuit de l'esprit" n'ayant d'autre recours que" le renseignement !"
Où est le Roi des Juifs ?

Alors Hérode convoqua les Mages
en secret
pour leur faire préciser à quelle date 
l'étoile était apparue;
puis, il les envoya à Bethléem, en disant :
" Allez vous renseigner avec précision sur l'Enfant.
Et quand vous l'aurez prouvé,
avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi,
me prosterner devant lui".
Sur ces paroles du Roi, ils partirent !

Hérode est inquiet, il panique ! Qui peut bien être cet intrus que l'on accueille comme un Roi dès le berceau ? Qui déplace des personnes, des Sages qui plus est, qui viennent d'un lointain Pays pourquoi faire ? Pour se prosterner, donc pour reconnaître, en somme, sa seigneurie ! Ne risque-t-il pas de prendre "mon siège" ? Autant de questions et bien d'autres encore qui ne peuvent que troubler, éveiller la méfiance, la jalousie, la rivalité ! Il n'en faut pas davantage pour que la "folle du logis" s'échauffe et suggère les plus basses, les plus inavouables pensées ! Hérode, en manipulateur avisé, n'a aucun scrupule à convoquer ces Mages qui ont perdu leur repère, pour leur indiquer la route et passer ainsi, pour "grand Seigneur altruiste qui emboîtera le pas ensuite, pour se prosterner à son tour !


 Quelle perfidie  pensons-nous ! Quel cynisme ! Or, si nous consentons à descendre au plus profond de notre être, si nous sommes honnêtes, profondément honnêtes, nous savons que nous sommes avons été, risquons d'être, tour à tour, Mages et / ou Hérode !

La "nuit de l'esprit" peut nous toucher sous des formes diverses, la plus terrible étant celle qui nous ferait croire que Dieu s'est éloigné. Ne doutons jamais de Sa Présence, c'est peut-être au plus noir de nos vies qu'Il veille dans notre jardin intérieur prêt à nous prendre par la main pour nous inviter à grandir. De plus, tout, absolument tout a du sens dans nos vies, nous ne comprenons pas immédiatement, mais le Seigneur qui conduit tout, est présent et nous accompagne. Quand l'étoile disparaît, quand le ciel s'obscurcit, quand nous ne savons plus, LUI SAIT, laissons-nous conduire avec confiance. Si les Mages n'avaient pas été plongés dans la nuit que serait-il advenu ? La nouvelle de leur présence dans la campagne, serait-elle parvenue aux oreilles d'Hérode ? Cette épreuve, car c'est une épreuve, est au service de l'Amour et il en est ainsi dans chacune de nos vies .


Quelques pensées, glanées sur la route de la vie, s'imposent à mon esprit :


"C'est la nuit qu'il est beau de croire en la lumière !"
E.Rostand

"Il faut forcer l'aurore à naître en y croyant !"
E. Morin

Et ne disons pas trop vite que nous sommes à l'abri de toute perfidie demandons plutôt au Seigneur, l'Enfant-Roi que nous reconnaissons comme notre Dieu et notre Maître, de nous garder de toute forme de trahison . Demandons-lui cette grâce les uns pour les autres !

Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur Pays par un autre chemin.

Croyons que notre étoile ne s’éteint pas, elle ne cessera jamais de briller, un gros nuage peut la cacher un moment, mais croyons à la lumière et, au plus fort de la nuit chantons dans notre cœur ce chant liturgique que j'apprécie  : 

Cherche, ton étoile, dans le ciel de l'avenir,
Dans le ciel de l'avenir,
Cherche, ton étoile,
Dieu fait signe de partir, Dieu fait signe de partir !


Quoiqu'il arrive, le Seigneur reste à nos côtés !
C'est Lui notre Étoile, c'est LUI notre Lumière !

L'Ermite

dimanche 1 janvier 2012

PAGE 200 : PREMIER JANVIER 2012


PREMIER JANVIER 2012

FÊTE DE 
"SAINTE MARIE MÈRE DE DIEU"

Luc 2, 16 - 21

" Les bergers découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né couché dans une mangeoire
                                                                                    
"Mangeoire-tabernacle" de l'Ermitage"

Marie, cependant, retenait tous ces évènements
et les méditait dans son cœur !

Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l'enfant reçut le nom de
Jésus,
le nom que l'ange lui avait donné
avant sa conception."

Voici les versets qui retiennent mon attention aujourd'hui. Toutefois, en raison de la fête que nous célébrons, je m'arrête, seulement, à celui qui nous rappelle l'attitude profonde de Marie :

"Marie cependant retenait tous ces évènements
et les méditait dans son cœur ."

Marie vit des moments extraordinaires, qui la dépassent totalement parce qu'ils sont d'ordre divin. Marie bénéficie, en effet, d'un statut, si j'ose m'exprimer ainsi, hors du commun :

"Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce"

dit l'Ange en s'inclinant devant Elle ! L’Ange s'incline, c'est déjà une marque de déférence, de reconnaissance du mystère qui s'accomplit en Marie, avant même qu'Elle  sache ce qui se passe ! 

Les choses vont si vite, que Marie ne peut pas tout suivre à l'instant, mais surtout, c'est tellement grand, tellement inouï , venu de" l'Ailleurs" qu'Elle pressent, mais ne connaît pas vraiment, que Marie ne peut qu'être bouleversée ! Sa vie prend, dès la salutation une orientation tellement différente de celle qu'Elle envisageait, qu'il lui est difficile, sinon impossible, de tout saisir. Marie, dès cet instant, bien sûr inoubliable,  qui la marque pour toujours, intériorise encore davantage le don de Dieu, Marie entre dans "sa cellule" intérieure, le Temple par excellence, l'Habitation merveilleuse qui accueille l'Enfant de la promesse qui est son  Dieu ! Avec qui et comment pourrait-elle parler de ce vécu ?

Les mots sont trop limités, trop fragiles pour dire l'indicible merveille ! Nos mots ne peuvent que la flétrir ! Et que pourrait - Elle dire d'ailleurs ? Marie entre dans un chemin de foi où le voile se lève à l'instant de la réalisation des différentes étapes , Marie marche au pas de Dieu, Marie ne devance pas Dieu, même habitant en Elle ! Marie devient, instant après instant, jour après jour, Mère de Celui qui la porte bien plus  qu'Elle ne Le  porte ! Aussi, perçoit-on, bien que petitement, la vertigineuse intériorité de Marie qui conserve dans son cœur, toutes ces choses et celles qui suivront, pour les méditer !

Marie vit TOUT dans la foi au pas à pas avec Dieu ! 
Il en sera ainsi jusqu'à la résurrection !

La meilleure façon d'approcher ce mystère, n'est-elle pas de faire silence, avec Marie et d'adorer ?
Oui, qu'Il est grand et beau et sublime, le mystère de la foi !


La première en chemin, Marie tu nous entraînes
A risquer notre « oui » aux imprévus de Dieu
Et voici qu’est semé en l’argile incertaine 
de notre humanité, Jésus Christ, Fils de Dieu.

Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi

ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu

L'Ermite